En mathématiques, l'inégalité d'Askey-Gasper est une inégalité sur les polynômes de Jacobi démontrée par Richard Askey et George Gasper (en) en 1976[ 1] et qui est utilisée dans la démonstration de la conjecture de Bieberbach [ 2] .
L'énoncé est :
Inégalité d'Askey-Gasper — Pour β ≥ 0 , α + β ≥ 2 et –1 ≤ x ≤ 1 , on a
∑
k
=
0
n
P
k
(
α
,
β
)
(
x
)
P
k
(
β
,
α
)
(
1
)
≥
0
{\displaystyle \sum _{k=0}^{n}{\frac {P_{k}^{(\alpha ,\beta )}(x)}{P_{k}^{(\beta ,\alpha )}(1)}}\geq 0}
où
P
k
(
α
,
β
)
(
x
)
{\displaystyle P_{k}^{(\alpha ,\beta )}(x)}
est un polynôme de Jacobi .
Pour β = 0 , la formule peut s'écrire
3
F
2
(
−
n
,
n
+
α
+
2
,
1
2
(
α
+
1
)
;
1
2
(
α
+
3
)
,
α
+
1
;
t
)
>
0
,
avec
0
≤
t
<
1
,
α
>
−
1.
{\displaystyle {}_{3}F_{2}\left(-n,n+\alpha +2,{\tfrac {1}{2}}(\alpha +1);{\tfrac {1}{2}}(\alpha +3),\alpha +1;t\right)>0,\quad {\text{ avec }}\quad \ 0\leq t<1,\ \alpha >-1.}
C'est dans cette forme, avec α entier, que l'inégalité a été utilisée par Louis de Branges dans sa démonstration de la conjecture de Bieberbach .
Shalosh B. Ekhad[ 3] a donné une preuve courte de cette inégalité, en combinant l'inégalité :
(
α
+
2
)
n
n
!
×
3
F
2
(
−
n
,
n
+
α
+
2
,
1
2
(
α
+
1
)
;
1
2
(
α
+
3
)
,
α
+
1
;
t
)
=
(
1
2
)
j
(
α
2
+
1
)
n
−
j
(
α
2
+
3
2
)
n
−
2
j
(
α
+
1
)
n
−
2
j
j
!
(
α
2
+
3
2
)
n
−
j
(
α
2
+
1
2
)
n
−
2
j
(
n
−
2
j
)
!
×
3
F
2
(
−
n
+
2
j
,
n
−
2
j
+
α
+
1
,
1
2
(
α
+
1
)
;
1
2
(
α
+
2
)
,
α
+
1
;
t
)
{\displaystyle {\begin{aligned}{\frac {(\alpha +2)_{n}}{n!}}&\times {}_{3}F_{2}\left(-n,n+\alpha +2,{\tfrac {1}{2}}(\alpha +1);{\tfrac {1}{2}}(\alpha +3),\alpha +1;t\right)\\&={\frac {\left({\tfrac {1}{2}}\right)_{j}\left({\tfrac {\alpha }{2}}+1\right)_{n-j}\left({\tfrac {\alpha }{2}}+{\tfrac {3}{2}}\right)_{n-2j}(\alpha +1)_{n-2j}}{j!\left({\tfrac {\alpha }{2}}+{\tfrac {3}{2}}\right)_{n-j}\left({\tfrac {\alpha }{2}}+{\tfrac {1}{2}}\right)_{n-2j}(n-2j)!}}\times {}_{3}F_{2}\left(-n+2j,n-2j+\alpha +1,{\tfrac {1}{2}}(\alpha +1);{\tfrac {1}{2}}(\alpha +2),\alpha +1;t\right)\end{aligned}}}
avec la formule de Clausen (en) .
Gasper et Rahman donnent, dans leur livre[ 4] , quelques généralisations de l'inégalité d'Askey-Gasper à des q-analogues de séries hypergéométriques généralisées.
↑ Richard Askey et George Gasper , « Positive Jacobi polynomial sums. II », American Journal of Mathematics , vol. 98, no 3, 1976 , p. 709–737 (ISSN 0002-9327 , DOI 10.2307/2373813 , JSTOR 2373813 , MR 0430358 ) .
↑ Richard Askey et George Gasper , « Inequalities for polynomials » , dans Albert Baernstein, David Drasin,, The Bieberbach conjecture (West Lafayette, Ind., 1985) , Providence, R.I., American Mathematical Society (no 21), 1986 (ISBN 978-0-8218-1521-2 , MR 875228 , lire en ligne ) , p. 7–32 .
↑ Shalosh B. Ekhad, « A short, elementary, and easy, WZ proof of the Askey-Gasper inequality that was used by de Branges in his proof of the Bieberbach conjecture », Theoretical Computer Science , vol. 117, no 1, 1993 , p. 199–202 (ISSN 0304-3975 , DOI 10.1016/0304-3975(93)90313-I , MR 1235178 ) — Numéro spécial : Maryse Delest, Gérard Jacob et Pierre Leroux (éditeurs), Conference on Formal Power Series and Algebraic Combinatorics (Bordeaux, 1991).
↑
George Gasper et Mizan Rahman , Basic hypergeometric series , Cambridge University Press , coll. « Encyclopedia of Mathematics and its Applications » (no 96), 2004 , 2e éd. , xxvi+428 (ISBN 978-0-521-83357-8 , MR 2128719 , lire en ligne ) , Section 8.9 .