Il est connu pour avoir œuvré la majorité de sa vie avec seulement son bras droit, ayant perdu son bras gauche sur le front de l'Est durant la Première Guerre mondiale. Il a réalisé plusieurs monuments de grande importance dans la capitale roumaine, comme le monument aux Héros des Chemins de fer roumains ou encore l'Arc de triomphe de Bucarest.
Août 1916 marque l'entrée en guerre du royaume de Roumanie aux côtés de l'Entente. Jalea retourne au pays, et en 1917, rejoint l'armée de terre roumaine. Il combat sur le front moldave, en particulier à Corbu, Măxineni et Nămoloasa[1]. Le , il est grièvement blessé, et est emmené à Galați pour y être traité, puis à Iași. Les médecins réussissent à soigner sa jambe gauche, mais la sévérité des blessures dans son bras gauche force l'amputation. Pour sa bravoure, il est décoré de l'ordre de la Couronne de la Roumanie et de la Croix de guerre de la France, personnellement remise par Henri Berthelot[3].
Même après avoir perdu son bras gauche, Ion Jalea décide de consacrer sa vie à la sculpture. Il acquiert une renommée dans la sculpture roumaine pour avoir travaillé avec seulement son bras gauche ; Ses plus grands travaux sont réalisés après être devenu amputé[1],[4].
Le musée de sculpture Ion Jalea ouvre dans un édifice conçu par Victor Ștefănescu(ro) en 1968. Au moment de sa mort, plus de 227 œuvres s'étaient accumulées dans la collection, qui fait maintenant partie du musée d'Art de Constanța[5].
Jalea a eu une longue et prolifique carrière artistique, ayant réalisé de nombreux monuments, bustes et reliefs. Son art mélange la qualité d'une surface bien formée, apprise de Rodin et Paciurea, à un espace occupé de façon rigoureuse, influencé par Bourdelle[2].
La chute de l'Ange et la chute de Lucifer, 1915[7],[8] ;
Buste d'Octavian Goga, 1943, parc Cișmigiu, détruite en 1944 dû aux liens fascistes de Goga, remplacée dans les années 1960 par la statue d'Ion Creangă[13],[14],[15] ;
Buste de Leon Ghelerter, 1946, hôpital Iubirea de Oameni, Bucarest ;
On retrouve un grand nombre de ses œuvres au musée de la sculpture Ion Jalea, près du musée d'Art de Constanța(ro), ouvert en 1968 à partir de dons du sculpteur. Il compte en date de 1985, 227 œuvres de l'artiste, dont 119 enregistrés au registre du patrimoine historique[22].
En 1941, Jalea reçoit le prix national pour la sculpture. En 1948, il est élu membre de l'Académie par correspondance, puis membre titulaire en 1955. L'année suivante, il devient président de l'Union roumaine des Artistes plasticiens. En 1966, il reçoit l'ordre du Mérite culturel pour Hercule et le Centaure[1]. En 1962, il avait reçu l'ordre de l'Étoile de la république socialiste de Roumanie(en), première classe, et en 1971 a été nommé Héros du travail socialiste par l'Union soviétique[24].