La famille Briot est une importante famille d’artistes lorrains[1]. Didier Briot serait le fondateur de l’école lorraine des graveurs et orfèvres, il serait mort en 1543. Il a eu plusieurs enfants, Urbain, Etienne et François, qui poursuivent tant la gravure que l’orfèvrerie. Ils sont également potiers d’étain. François est le plus célèbre de la famille par ses talents de graveur en médailles.
Urbain, qui meurt en 1562, a plusieurs enfants, dont Didier (II), qui devient maître de la monnaie de Sedan. En 1613, il exécute 6 000 jetons d’argent aux armes d’Henri II de Lorraine.
Didier (II) a deux enfants : Nicolas et Isaac. Nicolas est un graveur et un orfèvre remarquable, nommé, en 1605, tailleur général des Monnaies de France[2].
Isaac se marie à 23 ans avec Suzanne Rambour avec laquelle il a quatre enfants, Louis, né en 1609 ; Jeanne, née en 1612 ; le troisième est un garçon né en 1613 ; et le quatrième est David né en 1620. Il se remarie en 1627 et épouse Théodore Nicolay et a, de ce second mariage, un fils, Mathieu, et un autre fils Pierre, né en 1636, qui fut traducteur.
Les qualités artistiques de l’artiste sont discutées : « son burin est sec et parfois très incorrect[3] », mais les sujets qu’il traite lui ont valu de laisser son nom. Il en est ainsi d’Henri IV sur son lit de mort et des suites de costumes qui fournissent à l’historien des informations précieuses.
Henri IV mort : Henri IV est vêtu du manteau royal, étendu sur un lit, entre deux autels. L'inscription au dessus de l’autel dit :
« Toutes les vertus font le deuil
D’Henry, seul honneur des histoires
L’univers sera son cercueil
Ses titres seront ses victoires »
Dans le haut de la gravure on peut lire « le portrait du très haut, très puissant, très excellent prince, Henry le Grand, par la Grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, très chrétien, très auguste, très victorieux et incomparable en magnanimité et clémence qui trépassa en Palais du Louvre le vendredi 14 may 1610 ».
Marie de Médicis et Louis XIII : Marie de Médicis, assise à la main posée sur l’éapule de son fils, debout à sa droite.
allégorie de la naissance de Monseigneur d’Orléans
alliance de la France et de l’Espagne
suite de vingt-deux pièces gravées de costumes de théâtre, d’après J. de Saint-Igny.
suite de neuf costumes
Les Alliances de la France avec l'Espagne par les Mariages de Louis XIII, Roy de France et de Navarre, avec Anne d'Autriche, et de Philippes d'Autriche et Madame, sœur du Roy
↑Albert Jacquot, Essai de répertoire des artistes lorrains. Les graveurs, Paris, Plon-Nourrit et Cie, , 51 p. (lire en ligne), p. 10.
↑Les liens de parentés sont parfois discutées par certains auteurs mais Louis Jouve, dans l’ouvrage qu’il publie en 1891 apporte des éléments convaincants, il écrit ainsi « Le 14 octobre 1600, dans une instance pendante de Didier Briot, marchand à Damblain contre Jean Racle, marchand à Brouvennes, Isaac Briot comparut pour son père Didier Briot et retire du greffe les pièces du procès… Le 1er octobre 1618, honorable homme Nicolas Briot, tailleur général des monnaies de France et son frère Isaac Briot, graveur en taille douce à Paris, réclament de l’argent prêté à Jean Martin de Damblain... », in Louis Jouve, Les Wiriot et les Briot, artistes lorrains du XVIe et du XVIIe siècles : nouvelles esquisses, édition par l’auteur, 1891, 136 p. (voir en ligne sur Gallica).
↑Alexandre-Pierre-François Robert-Dumesnil, Le peintre-graveur français, le catalogue raisonné des estampes gravées par les peintres et les dessinateurs de l’école française, tome dixième Paris 1868, ed. Mmes Vve Bouchard-Buzard, libraire Rapilly. 268 p., pp. 198-243.