Ismaïl de Ghazni

Ismaïl
Titre
Émir de Ghazni

(1 an)
Prédécesseur Subuktigîn
Successeur Mahmoud
Biographie
Date de décès après 998
Père Subuktigîn
Mère une fille d'Alptegîn
Fratrie Mahmoud
Religion sunnisme

Ismaïl (اسماعیل en persan) est un prince de la dynastie des Ghaznévides. Il règne brièvement sur Ghazni entre 997 et 998 avant d'être supplanté par son frère Mahmoud.

Ismaïl est un fils cadet de Subuktigîn, le fondateur de la dynastie ghaznévide. Sa mère est la fille d'Alptegîn, général d'origine turque au service des Samanides qui se proclame émir à Ghazni en 962. Subuktigîn lui succède comme émir de Ghazni et profite du déclin des Samanides pour se tailler un domaine dans le Khorassan et l'Afghanistan, toujours sous la suzeraineté théorique de l'émir samanide Nouh II[1].

À sa mort, en 997, Subuktigîn laisse plusieurs fils. Il choisit de léguer Ghazni à Ismaïl, peut-être parce qu'il estime qu'un descendant d'Alptegîn a davantage de légitimité pour gouverner cette ville, tandis que son fils aîné Mahmoud obtient le Khorassan[2].

Décrit comme un érudit parlant arabe et persan, Ismaïl s'avère incapable de résister aux ambitions de son frère Mahmoud. Ce dernier, qui souhaite réunir l'intégralité de l'héritage ghaznévide, s'allie avec un autre fils de Subuktigîn, Abu'l-Muzaffar Nasr, gouverneur de Bost, et à leur oncle Bughrajuq, gouverneur de Hérat. Mahmoud marche sur Ghazni et bat les forces d'Ismaïl devant la ville en [3].

L'ancien émir Ismaïl termine sa vie prisonnier chez les Farighunides (en), une dynastie vassale des Ghaznévides qui règne sur le Guzgan, dans le nord-ouest de l'actuel Afghanistan[3].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Bosworth 1992, p. 41.
  2. Bosworth 1992, p. 44-45.
  3. a et b Bosworth 2012.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Clifford Edmund Bosworth, The Ghaznavids : Their Empire in Afghanistan and Eastern Iran 994–1040, New Delhi, Munshiram Manoharial Publishers Private, (1re éd. 1963).
  • (en) Clifford Edmund Bosworth, « Esmāʿīl b. Seboktegīn », dans Encyclopædia Iranica, New York, Center for Iranian Studies, université Columbia, (lire en ligne).

Liens externes

[modifier | modifier le code]