Jacky Terrasson

Jacky Terrasson
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Jacques-Laurent TerrassonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instruments
Label
Genres artistiques
Site web
Discographie
Discographie de Jacky Terrasson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques-Laurent Terrasson (né le à Berlin) est un pianiste de jazz, plus connu sous le nom de Jacky Terrasson.

Jacky Terrasson naît le en Allemagne. Sa mère, décoratrice d'intérieur, est américaine et son père, informaticien, est français.

Il habite à Paris jusqu'à l'âge de vingt ans, et fait ses études au lycée Lamartine. Il commence à l'âge de cinq ans des études de piano classique, et s'initie au jazz avec Jeff Gardner et Francis Paudras, photographe et pianiste amateur, ami de Bud Powell[1].

En 1984, sur les conseils de Francis Paudras, il obtient une bourse de deux semestres pour étudier le jazz au Berklee College of Music à Boston. Il y rencontre les pianistes Ray Santisi (en) et Danilo Pérez, le saxophoniste Javon Jackson (en), et le guitariste Mark Whitfield[2].

Il se produit régulièrement au Wally's, un club de jazz de Boston, où il joue de l'orgue B-3, avant d'obtenir un engagement de dix mois au Blondie's, un club de Chicago[1], avec le bassiste Dennis Carroll[2].

Il revient en France en 1988 pour effectuer son service militaire en tant que barman chez les parachutistes, « une totale perte de temps »[3], continue à se produire en clubs, et accompagne en tournées les chanteuses Dee Dee Bridgewater et Abbey Lincoln.

Il retourne à New York en 1990 où il rejoint le groupe d'Art Taylor pendant un an et demi[2].

En 1992, il enregistre le premier disque sous son nom, en quartette (avec le saxophoniste Antoine Roney, le contrebassiste Ugonna Ukegwo (en) et le batteur Leon Parker) pour le label Jazz aux Remparts.

Il remporte en 1993 le prestigieux concours international de piano jazz Thelonious Monk.

La même année, il rencontre Betty Carter lors de la séance d'enregistrement du premier album de son ami Javon Jackson When The Time is Right[1], et l'accompagne pendant une tournée mondiale de dix mois[4].

En 1995, The New York Times cite Jacky Terrasson « parmi les artistes qui pourraient changer la culture du jazz des trente prochaines années »[5], et plusieurs maisons de disques commencent à s'intéresser au jeune pianiste. C'est finalement avec le label Blue Note qu'un accord est trouvé[2].

En 1998, il participe au Betty Carter’s Jazz Ahead, une résidence internationale de musiciens et de compositeurs de jazz au John F. Kennedy Center for the Performing Arts à Washington[6].

Jacky Terrasson a longtemps collaboré avec le batteur et percussionniste Leon Parker et le contrebassiste Ugonna Okegwo au sein du trio dont il est leader.

En 2007 paraît Mirror, son premier album en piano solo[7].

En 2012, il engage deux jeunes musiciens américains dans son nouveau groupe : le contrebassiste Burniss Earl Travis (Robert Glasper, Logan Richardson, Tony Tixier...) et le batteur Justin Faulkner (Branford Marsalis, Kurt Rosenwinkel...)[8]

Prix et distinctions

[modifier | modifier le code]

Le style de Jacky Terrasson est fondé sur l’expressionnisme propre au bebop, sans y être confiné : lyrisme mélodique, tension harmonique, vélocité dans les tempos rapides, intimité dans les ballades. L'influence du jazz moderne est aussi évidente dans son répertoire, qui contient des thèmes de Thelonious Monk (Blue Monk) ou des standards que ce dernier affectionnait particulièrement (Just a gigolo), ainsi que des thèmes de Bud Powell (Parisian Thoroughfare). Ces deux musiciens semblent objectivement constituer les influences majeures du jeu de Jacky Terrasson, qui démontre une maîtrise remarquable de leur discours musical.

Mais d'autres sources d'inspiration contribuent aux spécificités du style de Jacky Terrasson : la musique française du début du siècle (Ravel, Poulenc), la chanson française (Charles Trenet). La première se traduit par un sens particulier des couleurs harmoniques, la deuxième apporte des occasions de pratiquer l'art de la déconstruction musicale, dans un grand respect de la beauté originale de l'œuvre (album À Paris).

Le style de Jacky Terrasson est très percussif, tant dans l'attaque de l'instrument que dans la variété des rythmes utilisés (binaires ou ternaires, signatures impaires), d'un thème à l'autre, ou au sein de la même improvisation. Ses arrangements de Caravan comportent souvent un passage où les structures intérieures du piano sont utilisées comme des tambours. On notera aussi une capacité assez unique à changer instantanément l'intensité sonore, passant typiquement de fortissimo à pianissimo, ce qui établit un jeu quasi-physique avec l'auditeur.

Discographie

[modifier | modifier le code]

En tant que leader ou co-leader

[modifier | modifier le code]

En tant que sideman

[modifier | modifier le code]

Filmographie

[modifier | modifier le code]

En tant que compositeur

[modifier | modifier le code]
  • 2013 : Mae West, de Charles Guérin Surville
  • 2019 : La Sincérité, de Charles Guérin Surville[9]
  • 2020 : Follia, de Charles Guérin Surville

En tant qu'acteur

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c (fr) « Biographie de Jacky Terrasson », sur lagnyjazzfestival.com, (consulté le ).
  2. a b c et d (en) « Gale Musician Profiles: Jacky Terrasson », sur answers.com (consulté le ).
  3. (en) Mike Zwerin, « Jacky Terrason, a Pianist on the Move », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ) : « A year wasted (...) A total waste of time, when I could have been out signing my young lion recording contract ».
  4. (en) Richard Skelly, « Biography », sur allmusic.com (consulté le ).
  5. (en) Tom Piazza, « Jazz View; Keepers Of The Flame, And Hot », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  6. (en) Richard Skelly, « Betty Carter's Jazz Ahead », sur bettycarter.net, (consulté le ).
  7. Bernard Quiriny, « Jacky Terrasson – Mirror, Martial Solal – Solitude », sur Chronic'art, (consulté le ).
  8. Michel Contat, « Jacky Terrasson, Leon Parker, Burniss Earl Travis », sur sortir.telerama.fr (consulté le ).
  9. a et b « La sincérité » ((en) distribution et équipe technique), sur l'Internet Movie Database.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :