Jacques Collin de Plancy était le fils d'Edmé-Aubin Collin, « fabricant de bas », et de Marie-Anne Danton. Son vrai nom était Jacques Collin. Il a créé le nom de plume J.A.S. Collin de Plancy en ajoutant la particule « de » et le nom de son village natal à son patronyme[4].
Libre-penseur influencé par Voltaire, il a été imprimeur-libraire à Plancy et à Paris.
En 1830, il s'est installé en Belgique, à Bruxelles, où il a fondé la Revue de Bruxelles et la Société de propagation des bons livres. En 1839, il a été appelé en Hollande pour fonder à La Haye une Société des Beaux-Arts. Lors de son séjour en Hollande, Collin de Plancy s'est réconcilié avec Dieu et la foi catholique. En 1841, il a rendu publique sa conversion, tout en déclarant condamner et fouler aux pieds tout ce qu'il a écrit contre la foi et les mœurs[5]. Collin de Plancy rentre en France et tous ses ouvrages afficheront désormais l'approbation épiscopale. En 1846, il fonde à Plancy la Société de Saint-Victor pour la propagation des bons livres et la formation d'ouvriers chrétiens. Après la dissolution de cette dernière en 1858, Collin de Plancy rejoint Paris et terminera sa carrière comme directeur général chez Henri Plon[6].
Son œuvre la plus importante est son Dictionnaire infernal dont la première édition a été publiée en 1818 et dans lequel il a rassemblé toutes les connaissances de l’époque concernant les superstitions et la démonologie. Le Dictionnaire infernal a connu six versions éditées de son vivant. La troisième édition, parue en 1844, a été remaniée pour plaire à l'église et arbore l'approbation de l'archevêque de Paris. La sixième version publiée en 1863 comporte 550 figures « parmi lesquelles les portraits de 72 démons dessinés par M. L. Le Breton ».
Vers 1815 Collin de Plancy s'était marié avec sa cousine Clotilde Marie Paban qui s'est fait connaître comme écrivaine sous le nom de plume de Marie d'Heures[7] ; elle a également publié une traduction du recueil de contes persan, le Touti-Nameh, depuis une version en anglais.
Son fils, Victor Collin de Plancy (1853-1922), issu d'un second mariage, fut un ministre plénipotentiaire en Extrême-Orient, puis premier ambassadeur de France en Corée. Grand amateur d'œuvres d'art, une partie de sa collection se trouve au Musée Guimet[8].
Dictionnaire infernal ou recherches et anecdotes sur les démons, les esprits, les fantômes, les spectres, les revenants, les loups-garoux… en un mot, sur tout ce qui tient aux apparitions, à la magie, au commerce de l'Enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, aux superstitions, aux choses mystérieuses et surnaturelles etc. (1818). Tome premier. P. Mongie aîné, Paris, XLVIII, 390 pages. [5] Tome second. P. Mongie aîné, Paris, 404 pages. [6]. Une seconde édition parue en 1825 chez P. Mongie Aîné à la Librairie universelle de Paris. Entièrement refondue, elle était ornée de figures.
Dictionnaire féodal ou Recherches et anecdotes sur les Dimes et les droits féodaux, les fiefs et les bénéfices, les privilèges etc. et sur tout ce qui tient à la Féodalité. (1819)
Dictionnaire de la folie et de la raison. Parsemé de petits romans, de nouvelles et de contes, d'anecdotes inédites ou peu connues... 2 vol. (XIX-238, 216 p. (par J.-A.-S. C*** de P***), T. Grandin, Paris [15] (1820)
Histoire des Vampires et des Spectres Malfaisans[9], 1820 à Paris Chez Masson, Libraire.
Dictionnaire critique des reliques et des images miraculeuses (1821) - 3 tomes, 450, 470 et 416 pages. T. I [7]. T. II [8]. T. III [9]
Traité des reliques de Jean Calvin (1822)
Voyage au centre de la terre, ou Aventures diverses de Clairancy et de ses compagnons dans le Spitzberg, au Pôle Nord et dans des pays inconnus. Tome 1 / traduit de l'anglais de M. Hormisdas-Peath, par M. Jacques de St Albin (J.-A.-S. Collin de Plancy)[10] (1823) (en ligne sur Gallica : tome 1, tome 2, tome 3)
Histoire du Manneken Pis racontée par lui-même (1824) - Lacrosse, Bruxelles
Biographie pittoresque des Jésuites ou Notices abrégées théologiques et historiques sur les jésuites célèbres (1826) - 110 pages
Fastes militaires des Belges (1835-1836) - 4 volumes
Histoire des bandits et brigands les plus célèbres des quatre parties du monde, Paris, 1835, Corbet ainé, libraire, 262 p. lire en ligne sur Gallica
Godefroid de Bouillon, chroniques et légendes du temps des deux premières croisades, 1095-1180 (1842) - 479 pages
Dictionnaire infernal ou Répertoire universel des êtres, des personnages, des livres, des faits et des choses qui tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l'enfer, aux démons, aux sorciers, aux sciences occultes, etc., 3e édition, entièrement refondue, augmentée de 250 articles nouveaux, approuvée par Monseigneur l'Archevêque de Paris. P. Mellier, Paris, et Guyot, Lyon, 1844, 582 p. [10]
Légendes de la Sainte Vierge (1845) - 392 pages.
Les fabliaux du Moyen Âge parmi lesquels se lisent les aventures de Tyl l'Espiègle, Grisélidis, le Roman de Renard, etc., 1846 [11]
Dictionnaire des sciences occultes… ou Répertoire universel des êtres, des personnages, des livres… qui tiennent aux apparitions, aux divinations, à la magie… (t. 48-49 de l' Encyclopédie théologique), Ateliers catholiques du Petit-Montrouge, 1846-1848, 1072-1160 col. [12]
Légendes de l'Histoire de France (1846) - 386 pages
La chronique de Godefroid de Bouillon et du royaume de Jérusalem. Première et deuxième croisade (1080-1187) avec l'histoire de Charles-le-Bon... (1848)
Légendes de l'histoire de France 2 (1850)
Quelques scènes du Moyen Âge. Légendes et récits (1853) [14]
Geneviève de Brabant : et quelques autres aventures des Croisades (1853) - 257 pages [15]
La Reine Berthe au grand pied et quelques légendes de Charlemagne (1854) - 274 pages [16]
Le docteur Faust et autres légendes (1859] [lire en ligne]
Légendes des commandements de l'Église (1860) - 396 pages
Légendes des sacrements - (1860) - 396 pages
Légendes des femmes dans la vie réelle (1861) - 412 pages, Henri Plon, Paris lire en ligne sur Gallica
Légendes de l'ancien testament, recueillies des apocryphes, des rabbins et des légendaires, distinguées avec soin des textes sacrés (1861) - 396 pages
Légendes Infernales, relations et pactes des hôtes de l'enfer avec l'espèce humaine. (1861)
Légendes de l'autre monde, pour servir à l'histoire du paradis, du purgatoire et de l'enfer, avec quelques esquisses de personnages peu soucieux de leur âme (1862) - 396 pages
Dictionnaire infernal : répertoire universel des êtres, des personnages, des livres… qui tiennent aux esprits, aux démons…, (6e éd.) (1863). - VIII-723 pages.
La Vie et les légendes intimes des deux empereurs Napoléon Ier et Napoléon II jusqu'à l'avènement de Napoléon III (1863) - 411 pages
Légendes des origines, 4e édition, (1864). - 412 pages [17]
Légendes du calendrier (1863) - 396 pages.
Légendes des commandements de Dieu (1864) - 396 pages
Légendes des sept péchés capitaux (1864) - 396 pages [18]
Légendes des douze convives du chanoine de Tours (1864) - 396 pages
Légendes du juif errant et des seize reines de Munster (1866) - 393 pages
Taxes des parties casuelles de la boutique du pape pour la remise, moyennant argent, de tous les crimes et pêchés (1871) - 82 pages
La fin des temps, confirmée par des prophéties authentiques nouvellement recueillies (1871) - 211 pages
La vie du cure J. Meslier d'après Voltaire (1871)
Recherches sur l'alimentation des reptiles et des batraciens de France (1876)
Catalogue des reptiles et batraciens du département de l'Aube et étude sur la distribution géographique des reptiles et batraciens de l'est de la France (1878) - 44 pages
Légendes des esprits et des démons qui circulent autour de nous - 396 pages
Le docteur Péperkouk, connu dans l'univers et dans mille autres lieux
Légendes des vertus théologales et des vertus cardinales - 396 pages
Traditions populaires et anecdotes insolites : Légendes infernales
Légendes du Moyen Âge - 396 pages
Légendes des Saintes Images de Notre Seigneur, de la Sainte Vierge et des Saints
↑La France littéraire : ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France, etc. Par Joseph Marie Quérard. Tome second. Firmin Didot, Paris 1828, S. 249. [1] Dictionnaire des hommes de lettres, des savans, et des artistes de la Belgique. Vandermaelen, Bruxelles 1837, p. 24. [2]. Voir aussi: Agence bibliographique de l'enseignement supérieur: Collin de Plancy, Jacques Auguste Simon (1794-1881). [3] (consulté le 2001-08-19). Le prénom Auguste, au lieu de celui d' Albin, n'est pas retenu par les catalogues des grandes bibliothèques nationales, ni par l' Index bio-bibliographicus notorum hominum, Corpus alphabeticum. I. Sectio generalis, Vol. 39. Osnabrück 1986, p. 229: Collin de Plancy, Jacques Albin Simon.
↑Origines et biographie de Victor Collin de Plancy (1853-1922), [4] consulté: 2011-08-19.
↑Histoire des vampires et des spectres malfaisants (lire en ligne)
↑Le titre complet présente le livre comme une simple traduction, mais Collin de Plancy est bien l'auteur réel du livre : il s'agit d'un procédé courant à l'époque. La notice du livre sur le site de la Bibliothèque nationale de France attribue bien l'ouvrage à Colin de Plancy, de même que l'article « Albur » du Dictionnaire des lieux imaginaires d'Alberto Manguel (Actes Sud, 1998) consacré à l'un des pays fictifs explorés par les personnages du livre.
La Grande Encyclopédie, 1885-1902 : Collin de Plancy (Jacques-Albien [sic] - Simon Collin, dit). In : La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Tome 11 : Chien - Comédie. H. Lamirault, Paris, p. 794 (Auteur de l'article : G. Vinot). [19]
Delmas, M. C., 2010. Présentation. In : Jacques Collin de Plancy : Le Dictionnaire infernal ou Recherches et anecdotes sur tout ce qui tient aux apparitions. Présentation de Marie-Charlotte Delmas. Éditions Fetjaine, Paris, p. 5-13.