Jacques Doniol-Valcroze est un réalisateur , acteur et scénariste français , né le 15 mars 1920 à Paris et mort le 6 octobre 1989 à Cannes [ 1] .
D'abord journaliste et critique de cinéma à La Revue du cinéma , entre 1947 et 1949, il fonde, en 1951 , les Cahiers du cinéma avec André Bazin , Joseph-Marie Lo Duca et l'appui financier de Léonide Keigel . À la fin des années 1950, il devient réalisateur et tourne des films à tonalité caustique, à l'exception de La Maison des bories , plus romantique.
Il a également beaucoup tourné en tant qu'acteur à la télévision, après avoir fait ses premières armes au cinéma dans le rôle principal, ainsi que celui du narrateur, pour Le Bel Âge de Pierre Kast .
En 1960, il signe le Manifeste des 121 , déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de la guerre d'Algérie .
Il a été marié à l'actrice Françoise Brion dont il a eu deux enfants : Simon devenu acteur, et Diane devenue réalisatrice et scénariste.
En 1982, il réalisera le clip de la chanson de Dalida Confidences sur la fréquence .
Il meurt d'une rupture d'anévrisme , en 1989 , alors qu’il assistait comme président du jury du Festival international de programmes audiovisuels documentaires de Biarritz (FIPADOC), à la projection d'Une saison de feuilles de Serge Leroy dans lequel il interprétait un réalisateur. Il est incinéré.
1950 : Orphée de Jean Cocteau : jeune homme dans le café
1954 : Monsieur Robida, prophète et explorateur du temps de Pierre Kast (court-métrage, 28 min)[ 6]
1956 : Le Coup du berger de Jacques Rivette : Jean, le mari[ 7]
1960 : Le Bel Âge de Pierre Kast : Jacques
1962 : L'Immortelle d'Alain Robbe-Grillet
1962 : Et Satan conduit le bal de Grisha M. Dabat : Éric
1963 : Vacances portugaises de Pierre Kast
1963 : Los Felices 60 de Jaime Camino
1966 : La Naissance de l'Empire romain , essai documentaire de Pierre Kast : Ovide[ 8]
1968 : Je t'aime, je t'aime d'Alain Resnais : Le responsable d'édition[ 9]
1968 : L'amour c'est gai, l'amour c'est triste de Jean-Daniel Pollet
1970 : Out 1 : Noli me tangere de Jacques Rivette
1970 : Le Voyou de Claude Lelouch : "la banque"[ 10]
1972 : Une journée bien remplie de Jean-Louis Trintignant
1974 : Le Jeu avec le feu d’Alain Robbe-Grillet
1975 : Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman
1977 : Good-bye, Emmanuelle de François Leterrier
1977 : L'Apprenti salaud de Michel Deville : L'adjoint au maire[ 11]
1980 : Je vais craquer de François Leterrier : Maxence, le critique littéraire[ 12]
1984 : Le Bon Plaisir de Francis Girod : l'avocat[ 13]
1989 : Une saison de feuilles de Serge Leroy : Eric Restoff[ 13]
Les portes du baptistère (roman), 1955, Editions Denoël[ 16]
Les fiancées de l'Empire, vol. 1 : Les hauteurs de Wagram (roman), 1980, Editions JC Lattès[ 17]
Les fiancées de l'Empire, vol. 2 : La route d'Espagne (roman), 1981, Editions JC Lattès[ 18]
« Diplomate et courtois, élégant et plein d’humour, généreux et gros travailleur, écrivain au style stendhalien, cinéaste et homme de télévision, acteur dans de nombreux films, signataire du Manifeste des 121 pendant la Guerre d'Algérie, mendésiste sur le plan des idées politiques, défenseur de Langlois , fondateur en 1968 de la Société des réalisateurs de films et l'année suivante de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Jacques Doniol-Valcroze était un véritable honnête homme'. » Serge Toubiana [ 19]
« Il avait un vrai talent de diplomate, et aurait pu faire une belle carrière, dans la Carrière avec un grand C, comme Gary ou François-Régis Bastide . Il avait toutes les qualités requises : une extrême politesse, une extrême distinction, un art de concilier. Si j’emploie le mot diplomate, c’est sans connotation péjorative : il n’y avait rien de rusé ni d’hypocrite chez lui. Cette tolérance faisait qu’il savait parler aux gens, elle lui permettait d’aimer des choses très différentes de lui. » Éric Rohmer , Cahiers du cinéma no 425, novembre 1989
↑ État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
↑ Jacques Doniol-Valcroze et Alain Goraguer , L'eau à la bouche : bande originale du film de Jacques Doniol-Valcroze , Universal Mercury, 2011 (lire en ligne )
↑ [Le coeur battant] : film de Jacques Doniol-Valcroze , 1962 (lire en ligne )
↑ Yolande Folliot , Niels Arestrup et Anny Romand , Le tourbillon des jours , Koba films vidéo [éd.] Warner home video France [distrib.], 2008 (lire en ligne )
↑ Jacques Doniol-Valcroze et Nina Companeez , Les fiancées de l'Empire , Koba films [éd.] Warner home video [distrib.], 2007 (lire en ligne )
↑ Erwelyn, « Mr Robida prophète et explorateur du temps (1954) », sur blog.com , Albert Robida , 17 avril 2008 (consulté le 4 août 2020 ) .
↑ « Le coup du berger (1956) - IMDb » [vidéo] , sur IMDb (consulté le 4 août 2020 ) .
↑ (en) « La naissance de l'empire romain : Deuxième partie : Auguste Tibère Messaline », sur php88.free.fr (consulté le 4 août 2020 )
↑ « Je t'aime, je t'aime », sur php88.free.fr (consulté le 4 août 2020 )
↑ http://php88.free.fr/bdff/film/1983/0376/05.jpg
↑ http://php88.free.fr/bdff/film/1986/1367/03.jpg
↑ « Rat Race (1980) - IMDb » [vidéo] , sur IMDb (consulté le 4 août 2020 ) .
↑ a et b « Le bon plaisir », sur php88.free.fr (consulté le 5 juin 2023 ) .
↑ « La dénonciation (1962) » [vidéo] , sur IMDb (consulté le 4 août 2020 ) .
↑ « A Question of Rape (1967) - IMDb » [vidéo] , sur IMDb (consulté le 4 août 2020 ) .
↑ Jacques Doniol-Valcroze , Les Portes du Baptistère, roman , 1955 (lire en ligne )
↑ « Bibliographie de la France. Livres : notices établies par la Bibliothèque nationale », sur Gallica , 22 avril 1981 (consulté le 4 août 2020 ) .
↑ « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le 4 août 2020 )
↑ http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/10/27/en-souvenir-de-jacques-doniol-valcroze/