Né en janvier 1929 à Lunéville, dans une famille d'origine piémontaise et bourguignonne[1],[2], et dans une ancienne maison-atelier qui sent le caoutchouc[Note 1],[3], Jacques Réda, découvre le jazz, adolescent, à la radio en 1944[3].
Après des études inachevées de droit, il s'installe à Paris en 1953[3], exerce différents métiers, comme magasinier chez Seghers, et commence à publier dans de petites maisons d'éditions[2]. Son premier texte, Les Inconvénients du métier, paraît chez Seghers en 1952.
À partir de 1953, Jacques Réda parcourt les rues de Paris à pied, à vélo ou en Solex[4]. Il décrit dans ses œuvres ses promenades parisiennes et franciliennes ainsi que ses quartiers et lieux de prédilection, par exemple dans Les Ruines de Paris (1977), dans Recommandations aux promeneurs (1988) ou encore Le Sens de la marche (1990)[3].
En 1968, il publie Amen, un livre de poésie, chez Gallimard et obtient le prix Max-Jacob[2]. Puis il devient membre du comité de lecture des éditions Gallimard, et y côtoie à l'époque d'autres écrivains. Il publie aussi plusieurs ouvrages sur le jazz dont L'Improviste en 1980, qui propose une lecture de ce phénomène musical, et Le Grand Orchestre (2011), consacré à Duke Ellington[6].
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Sa poésie est marquée par le respect de la rime. « Qui se soucie encore du e muet, mâché ou sonore, de l'alternance des rimes masculines et féminines, du hiatus et de la diérèse ? », remarque-t-il, avec ironie, dans son ouvrage de réflexions Celle qui vient à pas légers[3] (1985). Il fait à de nombreuses reprises, dans sa poésie, l'éloge de la lenteur. Daniel S. Larangé met en évidence la manière subtile et discrète par laquelle l'espace urbain est mis au service d'une réflexion poétique et théologique, notamment dans Rue de Terre-Neuve[9].
↑Monique Petillon, « Leçons de l’arbre et du vent : le devenir-arbre de Jacques Réda », Le Monde, (lire en ligne).
↑ abcd et eThierry Clermont et Alice Develey, « Le poète et écrivain Jacques Réda est mort à 95 ans », Le Figaro, (lire en ligne).
↑Daniel S. Larangé, « Fonction spirituelle de l'espace littéraire : une lecture de Rue de Terre-Neuve de Jacques Réda », Ekphrasis vol. 11 numéro 1 (2014), p. 85-108.
↑Texte repris dans Châteaux des courants d’air, 1986.
↑Antoine Oury, « Fabio Morabito et Jacques Réda, Prix Roger Caillois 2019 », ActuaLitté, (lire en ligne).
Federico Castigliano, « Le divertissement du texte. Écriture et flânerie chez Jacques Réda », Poétique, no 167, , p. 461-476
Federico Castigliano, « Sept questions à Jacques Réda », La Revue littéraire, 42, , p. 13-18
Bernadette Engel-Roux, Rivage des Gètes. Une lecture de Jacques Réda, Babel éditeur, Mazamet, 1999, 144 p.
Didier da Silva, « Jacques Réda. Une tectonique des sentiments », revue Vies contemporaines, Clermont-Ferrand, no 12, automne 1996
Yves-Alain Favre (dir.), « Approches de Jacques Réda », actes du colloque organisé à l'université de Pau le sous la direction d'Yves-Alain Favre, textes réunis par Christine Van Rogger Andreucci, Centre de recherche sur la poésie contemporaine, Publications de l'université de Pau, Pau, 1994, 140 p.
Marie Joqueviel-Bourjea, Jacques Réda, la dépossession heureuse : habiter quand même, L'Harmattan, 2006 (ISBN2-296-00621-3)
Jean-Michel Maulpoix, Jacques Réda, coll. « Poètes d'aujourd'hui » no 250, Seghers, Paris, 1986, 192 p.