Jainvillotte est située dans la vallée de l'Anger, entre Gendreville et Circourt-sur-Mouzon. En aval de Jainvillote, au niveau du Pont Bourlard, l'Anger se jette dans le Mouzon. Cette vallée est creusée dans le revers de la côte de Moselle, et comporte des calcaires et terrains argileux favorables aux céréales et à l'élevage.
La commune se compose de 49,68 hectares de territoires artificialisés (6,70 %), 311,04 hectares de territoires agricoles (41,92 %) et 381,39 hectares de forêts et milieux semi-naturels (51,40 %)[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 966 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Au , Jainvillotte est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchâteau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (47,2 %), prairies (35,8 %), mines, décharges et chantiers (6,6 %), terres arables (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À partir de l'été 2021, l’aéroport d’Épinal-Mirecourt est devenu le "pélicandrome"[21] de la Zone Est et servira ainsi de base de ravitaillement et d’intervention pour les avions bombardiers d’eau connus sous le nom de Dash 8.
Jainvillotte est mentionnée pour la première fois sous la forme Gedanis Villa, qui apparaît dans un document de 877. L'élément Gedanis est peut-être issu d'un nom féminin d'origine francique *Gethani- ou d'un autre anthroponyme, peut-être roman, comme Gaetanus. Le suffixe -otte est beaucoup plus tardif, puisqu'il n'est mentionné qu'à partir du XIIIe siècle.
Mentionnée pour la première fois au IXe siècle, la paroisse de Jainvillotte est à l'origine une villa au sens médiéval (et aussi large qu'imprécis) du terme. Elle est certainement issue du démembrement de la paroisse de Pompierre, elle-même très ancienne puisqu'on a retrouvé dans cette commune des restes d'un vicus de l'époque romaine, traversé par le Mouzon et la voie romaine Lyon-Trèves. Les églises de Jainvillotte et de Circourt-sur-Mouzon sont d'ailleurs dédiées toutes deux à saint Michel et contiguës, ce qui manifeste leur ancienne unité, certainement au sein de cette paroisse de Pompierre.
La commune de Jainvilotte faisait partie de l’ancien duché de Bar. Désignée tout d’abord sous les noms de Janivillula, Jainvellotte, Jainvlotte, Jainvillotte apparaît sous son nom définitif dans un dénombrement en 1574.
En 1710, la commune dépendait du bailliage de Bassigny, puis de Bassigny en 1751, pour enfin dépendre en 1790 du district de Neufchâteau.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2022, la commune comptait 72 habitants[Note 3], en évolution de −7,69 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Ancienne maison seigneuriale (carte postale Paul Testart).
Ermitage Notre-Dame-de-Compassion ou Notre-Dame-de-Pitié[33], construit par les habitants au XIVe siècle pour remercier la Vierge Marie de son intercession lors d'une peste particulièrement virulente.
Le patrimoine mobilier de l'ermitage Notre-Dame de Pitié[34].
Église Saint-Michel[35], construite au XIIe siècle avec des ajouts au XIIIe siècle, ayant sa fête paroissiale le , richement décorée[36].
Maison seigneuriale[46] sur le lieu duquel, selon la tradition locale, Clovis et Clotilde (femme de Clovis) se seraient rencontrées pour la première fois, à la limite de la Burgondie et du royaume franc.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Notice no IM88000344, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture 9 verrières : saint Pierre Fourier, Jeanne d'Arc écoutant ses voix, Apparition du Sacré-Coeur de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque, sainte Anne, saint Jean-Baptiste, saint Joseph, saint Nicolas de Myre (baies 0, 3 à 9)