James Fenn

James Fenn
Image illustrative de l’article James Fenn
Bienheureux, prêtre
Naissance 1540
Montacute, Somerset, Angleterre
Décès 12 février 1584 
Tyburn, Londres, Angleterre
Béatification 15 décembre 1929
par Pie XI
Vénéré par Église catholique
Attributs 12 février

James Fenn, né à Montacute dans le Somerset en 1540 et mort martyr le 12 Février 1584 à Tyburn, près de Londres, est un prêtre catholique anglais arrêté et exécuté sous le règne d'Élisabeth Ire.

Né dans une famille restée fidèle à l'Église catholique il étudie au nouveau collège d'Oxford où il se fait remarquer pour son don pour le chant choral, don qui lui permettra d'obtenir une bourse pour continuer ses études au Collège Corpus Christis. En 1560 son diplôme est annulé après deux années de procès car il refuse toujours de prêter serment au souverain, lui contestant son droit de se proclamer chef de l'Eglise en Angleterre[1]. Il reste encore un peu à l'université en tant que tuteur auprès des étudiants de Gloucester Hall, mais sentant qu'il n'est plus en sécurité, il se retire dans sa région natale le Somersetshire[2].

Dans les années qui suivent il devint précepteur, se marie et a deux enfants. Alors qu'il rend visite à son père à Wells, l'évêque du lieu Gilbert Berkeley le fait arrêter une première fois. Installé à Montacute il est convoqué par le juge pour ne pas se conformer à l'Acte d'uniformité qui imposait à tous d'assister aux offices anglicans. La pression s'accentuant il préfère quitter le domicile et se cache. Ayant perdu sa femme, et après avoir pris ses dispositions pour ses enfants, il quitte la région, s'intalle dans le Gloucestershire et accepte un emploi au service d'un dénommé Sir Nicholas Poynta[1].

Suivant les conseils du prêtre catholique John Colleton, il part pour le continent. Inscrit au collège anglais de l'université de Reims en 1579 il est ordonné prêtre à Châlons en avril 1580. Il revient dans le Somerset le mois suivant, où il assure son ministère sans être inquiété pendant plus d'un an. En juillet 1581, dans un contexte de forte hostilité contre les catholiques, Edmond Campion et John Colloton sont arrêtés dans le petit village de Lyford Grange, ainsi que beaucoup d'autres catholiques. Lui-même est arrêté et envoyé à la prison de Marshalsea à Londres. Personne ne sait qu'il est prêtre. Il bénéficie alors d'une liberté relative malgré sa détention. Sa qualité de prêtre finit par être découverte[3]. Il est alors jugé avec George Haydock. Condamné à mort il subit la peine réservée aux traîtres à savoir. Sur la potence l'accompagnent George Haydock, John Munden, John Nutter et Thomas Hemerford[4]. L'histoire raconte qu'avant de monter sur la potence il reconnaît sa fille dans la foule et lui offre une dernière bénédiction[3].

Vénération

[modifier | modifier le code]

Reconnu comme un martyr catholique, il est béatifié en 15 décembre 1929 par le pape Pie XI. Vénéré par l'Église catholique il est fêté le 12 février et est compté dans la liste des Cent sept martyrs d'Angleterre et du pays de Galles[5].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) John Bannerman Wainewright, « Venerable James Fenn », dans Edwin H. Burton et J. H. Pollen eds., Lives of the English Martyrs, London, Longmans, Green and Co., (lire en ligne).
  2. (en) Richard Challoner, Memoirs of Missionary Priests, Thomas Richardson & son, (lire en ligne), p. 161 Cet article reprend du texte de cette source, qui est dans le domaine public.
  3. a et b (en) Michael Fenn, « The Witness of Blessed James Fenn », sur Church of the Holy Ghost, Yeovil, .
  4. (en) « Blessed James Fenn and Companions », Independent Catholic News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  5. « Bienheureux Thomas Hemerford Jacques Fenn, Jean Nutter, Jean Munden et Georges Haydock, prêtres - martyrs en Angleterre (+ 1584) », sur nominis.cef.fr (consulté le )

Voir également

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]