James Laughlin naît à Pittsburgh, fils de Henry Hughart et de Marjory Rea Laughlin. Les Hughart-Laughlin sont liées à une famille d'importants industriels, propriétaires de la Jones and Laughlin Steel Company(en) (J&L Steel), l'un des principaux conglomérats producteurs d'acier aux États-Unis. Cette société fut développée par son arrière-grand-père, James Laughlin(en) (1806-1882), un migrant d'origine irlandaise.
En 1933, il est reçu à l'université Harvard où il suit, entre autres, des études de latin et de littérature italienne. Ses parents attendent de lui qu'il prenne place au sein du conseil d'administration de l'entreprise J&L Steel et s'y investisse, ce qu'il refuse pour se tourner vers l'art et la littérature[4],[5],[6].
La vie de James Laughlin est intimement liée à sa maison d'édition qui fait connaitre ceux qui vont devenir les figures notables de la littérature nord-américaine. Il résistera aux foudres de l'Amérique puritaine, à toutes les pressions sociales pour continuer la diffusion des auteurs dits « sulfureux » ou « subversifs »[10].
Entre 1952 et 1956, il est le directeur de publication de Perspectives U.S.A., un périodique diffusée en Europe, financé par la Fondation Ford, participant ainsi à la guerre froide idéologique et culturelle anti-soviétique[11].
James Laughlin s'est efforcé durant toute sa vie de maintenir l'indépendance de sa maison d'édition et y est parvenu, au-delà de sa disparition par des dispositions testamentaires, une forme de trust.
En 1990, il reçoit la médaille Robert Frost décernée par la Poetry Society of America, puis en 1992, le National Book Award, pour l'ensemble de son œuvre poétique et éditoriale.
Laughlin s'est marié trois fois. Avec sa première épouse, Margaret Keyser, il a eu deux enfants. En 1955, il épouse en secondes noces Anne Clark Resor, avec laquelle il a également deux enfants. En 1990, il épouse enfin Gertrude Huston (1919-1998), qu'il avait embauché dans sa société en 1945 comme directrice artistique et qui fut sans doute l'amour de sa vie.
En 1986, l'un de ses fils, Robert, souffrant de dépression, se suicide dans la maison familiale, en se poignardant : James Laughlin, profondément choqué, écrit le poème Experience of Blood, un texte poignant, dont The New Yorker a rendu compte dans ses pages.
Some Natural Things, New York, New Directions, , 48 p.,
A Small Book of Poems, éd. New Directions, 1948,
The Wild Anemone & Other Poems, éd. New Directions, 1957,
Confidential Report and Other Poems, Gaberbocchus Press, 1959,
In Another Country, éd. City Lights Books, 1978,
Tabellae, éd. Grenfell Press, 1986,
Selected Poems: 1935-1985, éd. City Lights Books, 1986,
Selected Poems: 1935-1985, éd. City Lights Publishers, 1986,
The Owl of Minerva, éd. Copper Canyon Press, 1987,
The Bird of Endless Time, éd. Copper Canyon Press, 1989,
Secret Language, avec des illustrations de Vanessa Jackson[12], éd. Cast Iron Press, 1994,
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New Directions in Prose and Poetry 22, éd. New Directions, 1970.
Master of Those Who Know: Pound the Teacher, éd. City Lights Books, 1986,
Pound as Wuz : Essays and Lectures on Ezra Pound, éd. Graywolf Press, 1987,
Random Essays: Recollections of a Publisher, éd. Moyer Bell Ltd, 1991,
Remembering William Carlos Williams, éd. New Directions Publishing Corporation, 1995,
Byways: A Memoir, éd. New Directions Publishing Corporation, 2005,
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1954 : l'Academy of American Poets crée le James Laughlin Award, ce prix couronne le second recueil de poésie d'un auteur. Le lauréat reçoit une somme de 5 000 dollars et un séjour d'une semaine tous frais payés à l'hôtel Betsy à Miami Beach[13].
(en-GB) Ian Hamilton & Jeremy Noel-Tod (dir.), The Oxford Companion to Modern Poetry, Oxford, Oxford University Press, , 719 p. (ISBN9780199640256, lire en ligne), p. 338-339,
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