Jametz

Jametz
Jametz
La rue principale et l'église Saint-Pierre-ès-Liens.
Blason de Jametz
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Montmédy
Maire
Mandat
Regis Aubry
2020-2026
Code postal 55600
Code commune 55255
Démographie
Population
municipale
261 hab. (2021 en évolution de +3,16 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 52″ nord, 5° 22′ 56″ est
Altitude 199 m
Min. 187 m
Max. 281 m
Superficie 17,44 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmédy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Jametz
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Jametz
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Jametz
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Jametz

Jametz [ʒame] est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Jametz fait partie de la Lorraine gaumaise.

Géographie

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Localisation

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Petite commune qui est située entre Montmédy et Verdun.

Communes limitrophes

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Rose des vents Remoiville Bazeilles-sur-Othain Rose des vents
Remoiville N Flassigny
O    Jametz    E
S
Bréhéville Vittarville Remoiville

Hydrographie

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La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Loison, le ruisseau de Braconrupt et le ruisseau la Losange[1],[Carte 1].

Le Loison, d'une longueur de 53 km, prend sa source dans la commune de Loison et se jette dans la Chiers à Chauvency-le-Château, après avoir traversé 17 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques du Loison sont données par la station hydrologique située sur la commune de Vittarville. Le débit moyen mensuel est de 1,72 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 38,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 45,2 m3/s, atteint le même jour[3].

Le ruisseau de Braconrupt, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune de Brandeville et se jette dans le Loison sur la commune, après avoir traversé quatre communes[4].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Jametz[Note 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 901 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mouzay », sur la commune de Mouzay à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 789,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Au , Jametz est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,1 %), forêts (31,5 %), terres arables (27 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones urbanisées (1,9 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Gemmatium (1076) ; Gerimacum (1086) ; Gemmacum (1086) ; Allodium de Jamars (XIe siècle) ; Jamais (1163 et 1240) ; Jamas (1220) ; Jamai (1220) ; Jamaix (1233) ; Gemmas, Jemmas, Jamaz (XIIIe siècle) ; Jamatz (1333) ; Jaymais, Gemmacium, Genniacum (1549) ; Jamets (1568, 1597 et 1712) ; Jamects (1568) ; Iametz (1588) ; Iamets (1700)

Jametz (1793).
Les mottes de la citadelle.

Les premières traces connues d’occupation humaine retrouvées dans la commune remontent à la période gallo-romaine, où son nom est Gemmatium. Anciennement Jametz était fief à l'évêché de Verdun. Il fit ensuite partie du Barrois, puis devint chef-lieu d'un comté ressortissant à la principauté de Sedan de 1449 à 1598. Il passa successivement aux duchés de Champagne, de Bar, de Luxembourg et de Lorraine, puis au Clermontois et à la France par échange de 1784.

La ville, protestante et appartenant à la principauté de Sedan, subit un long siège en 1588-1589 des troupes de la Ligue (dernière guerre de Religion). C'est l'ingénieur militaire Errard de Bar-le-Duc qui la défend jusqu'à la capitulation du .

Le vieux château-fort médiéval avait été aménagé pour un nouveau style de guerre où l'artillerie et la mousqueterie avaient des rôles importants à jouer : Jean Errard avait fait raser les tours à la hauteur du rempart, y improvisant des bastions (plates-formes conçues pour une défense efficace par les arquebuses et les canons), et murer toutes les portes (sauf celle qui regardait Jametz au nord-est) pour renforcer les remparts. Le château avait la forme d’un quadrilatère irrégulier flanqué d'énormes tours tronquées à chaque angle, avec un donjon central, devenu le logement du gouverneur, abritant armes et munitions, véritable citadelle avec tours et douves. Toute la forteresse baignait dans les eaux de la Loison détournée, inondant de vastes fossés entourant ses murailles. Ses remparts, murs et courtines étaient renforcés de tours et bastions (bastion de la Grille, bastion de la Cloche) adaptés aux nouvelles tactiques, avec des demi-lunes et ces tout récents boulevards élevés en terre de la Porte, du Robin et de Brutz, qui amélioraient considérablement la défense. La toute petite ville, très médiocre place-forte mal remparée, s’étirait le long de la rivière, qui la protégeait dans sa partie basse, et se retranchait derrière de larges et profonds fossés extérieurs, encore visibles aujourd'hui, surtout du côté de Remoiville, surmontés des boulevards de la Garenne, du Hazart et de la Lampe... Il n'est donc pas étonnant, qu’avec tant de nouveaux boulevards, ce foyer de Huguenots ait mérité parfois l'appellation de « Boulevard du Protestantisme » et qu'ainsi modernisée -et galvanisée par d'audacieuses sorties et d’incessants et foudroyants coups de main de défenseurs déterminés- Jametz ait soutenu, du au , un long siège d'un an et demi !

Les fortifications du village de Jametz furent mises en ruines en 1588. Le château fut démantelé en 1673.
La prévôté de Jametz était composée des localités suivantes : Cierges, la Forêt, la Grange-aux-Bois, Jametz, le Jay, Montaubé, Proiville-lez-Dun, les Roises, Romagne-sous-les-Côtes. En 1790 Jametz devint chef-lieu de l'un des cantons dépendant du district de Stenay.

Ceux qui vivent dans cette petite commune située au Nord-Est de la France, proche de la frontière avec la Belgique, s'occupent principalement de l'élevage de bétail, la fabrication de fromages, l'artisanat en bois et cueros dès le XVe siècle. Anciennement, plusieurs de ses habitants avec l'intention de faire reconnaissable le peuple et les produits, ont choisi de porter comme nom de famille le nom de cette petite localité (certains avec variations comme Jamet ou Jamett) qui orgueilleusement toujours maintient vivantes ses coutumes et traditions locales.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 septembre 2006 Régis Aubry    
septembre 2006 mai 2020 Norbert Lambert    
mai 2020 En cours Régis Aubry[17]   Cadre

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 261 habitants[Note 4], en évolution de +3,16 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
776788802879951924858854788
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
755782811786736646578565511
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
455422433375348306318267329
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
345277300298241243252255258
2018 2021 - - - - - - -
259261-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • L'église Saint-Pierre-ès-Liens, construite en 1803.
  • La chapelle Notre-Dame-du-Mont au cimetière, construite en 1560.
  • La chapelle Notre-Dame-de-la-Prairie, construite en 1913.
  • Vestiges de la citadelle vers XVe siècle, entourée de murailles en 1543, détruite en 1673.
  • L'ancien lavoir.

Jametz et le cinéma

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Dans le film Flyboys, Jametz est citée comme cible de l'Escadrille La Fayette.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique, logotype et devise

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Bibliographie

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  • Charles Buvignier (ill. F. Labeville), Jametz et ses seigneurs, Verdun, Pierson, , 96 p.
  • C. Chéville, « Confiscations exercées sur les défenseurs de Jametz par le duc de Lorraine (1589-1590) », Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, 3e série, t. 10,‎ , p. 333-347 (lire en ligne)
  • E. Biguet, « Les premiers seigneurs de Jametz. Les de La Marck. Siège de Jametz. Jametz après le siège. Illustrations », Mémoires. Société des amateurs-naturalistes du nord de la Meuse,‎ , p. 38-96 (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:04 TU à partir des 55 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/2019 au 01/04/2024.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Jametz » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Jametz », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « le Loison »
  3. « Station hydrométrique B4530001 », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
  4. Sandre, « le ruisseau de Braconrupt »
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Jametz et Mouzay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Mouzay », sur la commune de Mouzay - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Mouzay », sur la commune de Mouzay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Insee, « Métadonnées de la commune de Jametz ».
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.