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4 championnats Champion du monde 1979 Champion des Pays-Bas 1976, 1983 et 1984 12 classiques Milan-San Remo 1977 Tour des Flandres 1979 et 1983 Paris-Roubaix 1982 Amstel Gold Race 1977, 1978, 1979, 1980 et 1982 Paris-Tours 1978 et 1981 Gand-Wevelgem 1981 10 étapes de grands tours Tour de France (10 étapes) |
Jan Raas est un coureur cycliste sur route néerlandais, né à Heinkenszand le .
Coureur à lunettes comme son compatriote Gerrie Knetemann, il fait comme lui les beaux jours de l'équipe TI-Raleigh de Peter Post en 1975 d'abord puis de 1978 à 1983. Il succédera d'ailleurs à ce même Knetemann au palmarès du championnat du monde sur route 1979, qu'il enlève à Valkenburg en battant au sprint DietrichThurau après une course entachée de nombreuses irrégularités.
Habitué du Tour de France, il anime les étapes de plaine où sa pointe de vitesse lui permet d'emporter dix étapes. Allergique à la haute montagne, c'est avant tout un coureur de classiques : il remporte notamment Paris-Roubaix en 1982 et deux fois le Tour des Flandres. Sa course préférée reste la classique néerlandaise Amstel Gold Race, dont il détient le record de victoires. Un grave accident dans Milan-San Remo 1984 abrège sa carrière. Il annonce sa retraite le .
Directeur sportif jusqu'en 1995, il devient manager chez Rabobank jusqu'en 2003.
À la suite de sa carrière professionnelle, Jan Raas devient directeur sportif de son équipe Kwantum, qui change à plusieurs reprises de sponsor au cours des années suivantes. En 1993, l'équipe est sponsorisée par WordPerfect, puis par Novell en 1995, à la suite du rachat du premier par le second. Raas est alors le manager de l'équipe, poste qu'il conserve l'année suivante lorsque l'équipe devient Rabobank, et jusqu'à ce qu'il la quitte en 2003. En 1995, il bâtit son équipe, d'un budget de 5 millions d'euros, autour du sprinteur ouzbek Djamolidine Abdoujaparov[1].
La victoire de Jan Raas aux championnats du monde de 1979 a été obtenue dans des circonstances qui ont été largement commentées par la presse spécialisée. Voici ce qu'on lit dans le Miroir du Cyclisme no 273 de septembre 1979 : « Raas et ses trucages – Dans ce journal, on n'a jamais caché l'admiration portée aux champions hollandais qui ont si souvent ces dernières années animé les plus grandes courses. Et pour Jan Raas en particulier. Il faut donc savoir dire aujourd'hui à ce dernier que sa victoire dans cette "classique" baptisée championnat du monde nous laisse un mauvais souvenir. Les coureurs eux-mêmes et tous les téléspectateurs, ont pu le voir accroché à ses équipiers dans les points difficiles de la course là où les autres laissaient des forces vitales pour la fin. Cela s'appelle tricher vis-à-vis du sport et de ses adversaires. Mais quand on sait que les « sponsors » hollandais avaient promis 125 millions d'anciens francs à "leur" équipe, on comprend que tricher n'a plus de sens ! Et puis Jan Raas a récidivé en fin de course en se livrant, avec ses sept compagnons d'échappée, à une comédie indigne d'un champion. Restant en queue de groupe, faisant mine de réclamer son directeur sportif, ou de se renseigner sur l'avance du groupe, cela lui permit de ne pas prendre un relais et de laisser les autres, et notamment Thurau, s'épuiser à assurer le train, puis à courir après André Chalmel. Indigne d'un champion, oui, à plus forte raison d'un champion du monde. Jan Raas a pourtant prouvé ailleurs qu'il avait d'autres arguments que ceux-là ! »
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