Nom de naissance | Janwillem Lincoln van de Wetering |
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Naissance |
Rotterdam, ![]() |
Décès |
Blue Hill, Maine, ![]() |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Néerlandais, anglais américain |
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Genres |
Œuvres principales
Janwillem Lincoln van de Wetering (Rotterdam, - Blue Hill, Maine, ) est l'auteur de nombreux ouvrages en anglais et en néerlandais. Il est surtout connu pour ses romans policiers, dont les personnages les plus populaires sont Grijpstra et De Gier, deux officiers de police d'Amsterdam qui figurent dans une longue série de romans et de nouvelles. Il a également écrit des livres pour les enfants et des œuvres de non-fiction. Il écrit habituellement en néerlandais puis en anglais, les deux versions présentant souvent des différences notables.
Issu d'une famille de la haute bourgeoisie néerlandaise (son père est président d'une multinationale), il est né et a passé sa jeunesse à Rotterdam. Pendant ses études, il fugue en France, puis s'inscrit à l'Université de Nyenrode, dont il est diplômé en 1951. Il a vécu six en Afrique du Sud, à Cape Town, — où il se marie avec une artiste locale, une union qui sera assez éphémère — et s'occupe d'affaires immobilières, avant de revenir en Europe à la mort de son père. Et c'est à Londres qu'il étudie un temps la philosophie, mais sans chercher à obtenir de diplôme (« cela ne m'intéressait pas » dira-t-il)[1]. Très intéressé par l'existentialisme, il est cependant troublé par l'idée que l'homme est « condamné à la liberté »; c'est alors que le professeur Alfred Jules Ayer lui suggère de se tourner vers le bouddhisme[1].
Il se rend donc au Japon, où il passe dix-huit mois dans un monastère zen de Kyoto (1958-189). À court de ressources financières, il quitte le Japon, et part pour l'Amérique latine, où il s'engage dans une société commerciale néerlandaise[1]. Il est ensuite représentant de produits chimique en Colombie, vendeur de filets de pêche au Pérou. En 1963[1] il se remarie et s'installe en Australie, travaillant dans l'immobilier.
En 1964, il revient à Amsterdam pour relancer l'entreprise de textiles d'un oncle son épouse qui venait de mourir. Il reste dix ans dans cette ville. En butte à des problèmes à l'armée néerlandaise qui lui reproche de ne pas avoir accompli ses devoirs militaires, il est volontaire comme réserviste dans la police d'Amsterdam, accédant successivement au grade de sergent puis à celui d'inspecteur[1]. Passionné depuis longtemps par les motos, il achète une Harley-Davidson Liberator de 1943, un modèle qui se retrouvera en bonne place dans son premier roman, paru en 1975, Outsider in America (« Le Papou d'Amsterdam »)[1].
Durant cette période, il rencontre au cours d'une retraite le maître bouddhiste tibétain Chögyam Trungpa Rinpoché, qui avive sa curiosité philosophique[1].
En 1975, il s'installe dans le Maine, initialement pour y rejoindre une communauté zen qui fermera assez rapidement, ce qui lui laisse du temps pour se consacrer à l'écriture[1]. C'est dans cet État américain que se déroulent deux des romans de la série avec Grijpstra et De Gier, ainsi que ses histoires pour enfants avec le porc-épic Hugh Pine. Entre 1975 et 1979, il écrit pas moins de sept romans. En outre, il s'intéresse beaucoup à son compatriote Robert van Gulik (m. 1967), auquel il consacrera en 1989 une biographie, ainsi qu'à Alexandra David-Néel dont il traduit en anglais l'un des romans, La puissance du néant, consacré à son fils adoptif, le lama Yongden[1].
Janwillem Van de Wetering est décédé aux États-Unis le , des suites d'une longue maladie,
Ses nombreux voyages et ses expériences, par exemple à Kyoto, au Daitoku-ji, un temple zen de la branche Rinzai, ou comme membre des Amsterdam Special Constabulary (« policier pendant ses loisirs » comme il le dit dans l'introduction de Le Papou d'Amsterdam) donnent de l'authenticité à ses œuvres fictionnelles et non fictionnelles. Ainsi, à la suite de sa pratique dans des temples zen au Japon et aux États-Unis, il a écrit une trilogie, traduite en français, sur cette expérience dans le bouddhisme, dont le premier volume (écrit en hollandais et paru en 1971), Le Miroir vide. Dix-huit mois dans un monastère zen, constitue le premier ouvrage qu'il ait publié[2].
Wetering a obtenu le Grand prix de littérature policière en 1984, pour Le Massacre du Maine[3].