Jau-Dignac-et-Loirac | |||||
![]() Le site du phare de Richard vu du ciel. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Lesparre-Médoc | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Médoc Atlantique | ||||
Maire Mandat |
Christian Boura 2020-2026 |
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Code postal | 33590 | ||||
Code commune | 33208 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Jovisiens | ||||
Population municipale |
982 hab. (2022 ![]() |
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Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 24′ 32″ nord, 0° 57′ 24″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 14 m |
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Superficie | 41,23 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Nord-Médoc | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.jau-dignac-loirac.com/ | ||||
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Jau-Dignac-et-Loirac est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune de Jau-Dignac-et-Loirac est située dans le Sud-Ouest de la France, dans le Médoc, sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde sur sa rive gauche, à environ 30 km au sud de la pointe de Grave, 15 km à l'est des plages de l'océan Atlantique et à 80 km au nord de Bordeaux dans le département de la Gironde.
La commune s'étend sur 41,2 km2 et compte 982 habitants (en 2022[1]). Avec une densité de 23,9 habitants par km2, Jau-Dignac-et-Loirac a connu une nette hausse de 13,9 % de sa population par rapport à 1999.
Entouré par les communes de Valeyrac, Queyrac et Saint-Vivien-de-Médoc, Jau-Dignac-et-Loirac est situé à 6 km au nord-est de Queyrac la plus grande ville à proximité.
La commune de Jau-Dignac-et-Loirac fait partie de la Communauté de communes Médoc Atlantique.
Les communes de Barzan, Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, Mortagne-sur-Gironde et Floirac sont sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde[2].
Situé à treize mètres d'altitude, le ruisseau des Douze Pieds est le principal cours d'eau qui traverse la commune.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Vensac à 6,6 km à vol d'oiseau[6], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 921,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Jau-Dignac-et-Loirac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
La commune, bordée par l'estuaire de la Gironde, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (48,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (42,8 %), prairies (31,9 %), zones humides côtières (7,3 %), terres arables (6,8 %), cultures permanentes (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), forêts (1,8 %), zones urbanisées (0,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune comporte les villages de Jau, Dignac, Loirac et le Centre. La mairie, l'église et les commerces sont situés au Centre.
Le territoire de la commune de Jau-Dignac-et-Loirac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le chenal de Guy. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[19],[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 51,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 726 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 726 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2005, 2009, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[17].
Jau-Dignac-e-Hloirac en occitan.
Dès le VIe siècle, le développement du Christianisme dans les villages entraîne la fondation de paroisses rurales, autour d’une église et d’un cimetière. C’est ainsi qu’ont été constituées les trois anciennes paroisses.
La plus ancienne est celle de Jau, dédiée à saint Pierre vers la fin du VIIe siècle. De cette paroisse matrice se séparent entre les VIIIe et Xe siècles deux autres paroisses, celle de Dignac dédiée à saint Pierre et celle de Loirac dédiée à Saint-Romain.
Au village de Goulée est érigée dans le courant du XIIIe siècle la Chapelle Saint-Siméon[22], sur l’emplacement d’un site archéologique dont l’occupation remonte à l’époque gallo-romaine.
En 1599, Henry IV, par un édit royal, confie au Flamand Bradley, l’assainissement systématique des marais du Bas-Médoc. Cependant c’est le Duc d’Epernon, Sieur de Lesparre et nouveau propriétaire en 1633 de la Sirie de Loirac qui, au cours du XVIIe siècle, avec le concours des Flamands Alsen, Gorie et Batten, donne un véritable essor aux travaux entrepris.
Après la révolution, par décret de l'Assemblée Constituante du [23], la structuration locale se réorganise, la commune se substitue aux paroisses.
Dès 1791, les trois anciennes paroisses sont alors réunies en une seule commune : «Jau-Dignac-et-Loirac», avec élection d'un maire commun. Si cette réunification se révèle bénéfique dans bien des domaines, il subsiste toutefois un esprit de «clocher».
Pendant ce temps, avec le concours notamment financier de l'Archevêque Donnet et la connivence de la majorité des conseillers municipaux, les Loiracais outrepassent leur droit. Ils démolissent leur église et entreprennent la construction d'une église plus grande, au point de jonction des trois anciennes paroisses, avec l'arrière-pensée que celle-ci devienne l'église succursale, donc principale.
En 1844, cette église est achevée, mais le nouveau conseil municipal n'y autorise pas la pratique du culte. Toutes les autorités civiles et religieuses veulent en finir avec ces querelles de clocher d'autant qu'une partie de la population n'est pas hostile au projet de cette église centrale.
Sur proposition de l'Archevêque, le Ministère de l'Instruction Publique et des Cultes, décrète le , que l'église de Loirac, soit érigée en succursale, un vicaire est nommé et le culte y est autorisé. Par un nouveau décret du , les églises de Jau et de Dignac sont supprimées et le , la Commission des Monuments Historiques en permet la démolition. Les cimetières des trois églises sont désaffectés mais conservés en place pour respecter le souhait des familles. Jau-Dignac-et-Loirac forme alors une seule commune avec une seule paroisse. Cette église centrale est placée sous l'invocation de saint Paulin de Nole. Le mobilier des anciennes églises y est transporté et les cloches des trois anciennes paroisses sont remontées dans le clocher. Ce clocher a servi de sommet d'un triangle pour l'établissement de la carte d'État-major en 1864 et ce sont les cloches de Jau-Dignac-et-Loirac qui ont sonné dans le Médoc la fin de la dernière guerre mondiale.
La commune est en zone de revitalisation rurale
Les habitants sont appelés les Jovisiens[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26]. En 2022, la commune comptait 982 habitants[Note 1], en évolution de −0,41 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %, France hors Mayotte : +2,11 %). |
Événements notables réguliers :
En 2015, Jau-Dignac-et-Loirac compte 101 entreprises implantées sur son territoire, dont 41 entreprises de commerces et services soit 40,6%
La commune de Jau-Dignac-et-Loirac compte, en 2015, 25 entreprises de 1 à 9 salariés (soit 24,8%) et 1 entreprise de plus de 10 salariés (soit 1%).
Le Château La Pirouette est un des vins d'appellation Médoc produit sur le terroir de la commune.
Le Château L'Estran est un des vins d'appellation Médoc (Cru bourgeois) produit sur le terroir de la commune.
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Blason | D’argent au phare constitué d’une bâtisse de gueules ouverte et ajourée d’acier au naturel, essorée d’or, et d’une tour aussi de gueules ajourée de sable, sommé d’une lanterne du champ mouvant du chef, aux buissons de sinople chargeant le bâtiment en pointe, le tout soutenu d’une crevette contournée de gueules posée en fasce, à la grappe de raisin de pourpre feuillée de sinople brochant en abîme, à la filière soudée aussi d’or*[32]. |
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Détails | * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : or sur argent. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Jacques Baurein, Variétés Bordeloises, t. 1, Bordeaux, , 2e éd. (1re éd. 1786) (lire en ligne) : article 2.VI, pages 252–254, article 2.VII, pages 254–255 et article 2.VIII, pages 255–257.