Jean-Baptiste Schwilgué (né à Strasbourg le [1], décédé au même endroit le [2]) est l'auteur de la troisième horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, construite entre 1838 et 1843. Un des lycées de Sélestat porte son nom[3], ainsi qu'une école primaire située à Strasbourg dans le quartier de la cité de l'Ill.
Jean-Baptiste Schwilgué fut fasciné par le monde de l'horlogerie dès 1788. Il s'enquit, en autodidacte, des connaissances liées à son art.
Schwilgué construisit son horloge astronomique entre 1838 et 1842, aidé d'une trentaine d'ouvriers. Les caractéristiques les plus remarquables de l'horloge sont son comput ecclésiastique et l'indication des positions vraies du Soleil et de la Lune.
Le comput de Schwilgué reprend un modèle qu'il avait construit en 1821, disparu vers 1945 et qui a refait surface en 2021. Le principe de Schwilgué a été repris par la suite, notamment par Klinghammer et Daniel Vachey.
Schwilgué est décédé en 1856. Il est inhumé au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg[4]. Sa tombe comporte deux monuments en grès rose, l'un surmonté d'une haute croix néogothique, l'autre d'un buste du défunt. Le sculpteur André Friedrich en est l'auteur.
Son fils Charles a pris sa succession jusqu'en 1858. Ensuite, ce sont ses employés, les frères Ungerer, qui ont repris l'entreprise. Voir horlogerie Ungerer.
Schwilgué a construit environ 500 horloges d'édifices. Certaines de ces horloges sont exposées. Une liste détaillée des horloges Schwilgué est disponible chez l'entreprise Bodet à Vendenheim, qui a pris la suite de l'entreprise Ungerer. Voici une liste non exhaustive de ses horloges :
Sélestat : horloge de l'église Saint-Georges (1825) (restaurée par Sonorest, Colmar, exposée initialement à l'Office de tourisme et depuis 2010 aux nouvelles archives municipales de Sélestat)
Roger Lehni et Susanna Prause, L'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Paris, Éditions La Goélette, 1997 (ISBN2-906880-18-3)
Charles Schwilgué, Description abrégée de l'horloge de la cathédrale de Strasbourg. Strasbourg 1843.
Charles Schwilgué, Notice sur la vie, les travaux et les ouvrages de mon père J. B. Schwilgué, ingénieur-mécanicien, officier de la Légion d'honneur, créateur de l'horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg, etc., 1857.
Alfred Ungerer, Théodore Ungerer: L'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, Strasbourg : Imprimerie alsacienne, 1922.