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Jean-Claude Marcel Lemagny |
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Jean-Claude Lemagny (né le à Versailles et mort le [1] à Paris) est un conservateur des bibliothèques et un historien de la photographie français, spécialiste de la photographie contemporaine, dont il a contribué à déterminer les orientations.
Né le [2], Jean-Claude Lemagny est le fils du graveur Paul Lemagny et de Léonie Leloup[3].
Agrégé d'histoire, il devient conservateur des bibliothèques en poste au Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, où il est responsable des collections de photographies, de 1968 à 1996[4].
Jouant un rôle décisif dans la reconnaissance de l'art photographique par les institutions patrimoniales, il crée en 1971 la Galerie de photographie de la Bibliothèque nationale, qui permet de mettre en valeur la photographie contemporaine, avec la publication régulière de catalogues[5],[4]. Il présente notamment Édouard Boubat (1973), Gilles Caron (1978), Garry Winogrand (1980), Christian Milovanoff (1980), Rogi André (1981), François Le Diascorn (1982), Arnaud Claass (1982), Tom Drahos (1984), Charles Harbutt (1989), Bruce Gilden (1989), Louis Faurer (1990), etc.[4].
Après la mort, le , de la photographe d'origine hongroise Rogi André, première épouse d'André Kertész, Jean-Claude Lemagny déploie ses efforts pour sauver du désastre ses archives, et notamment ses tirages, mis en vente à l'Hôtel Drouot, qu'il fait acquérir par la Bibliothèque nationale.
Tous les dix ans étaient présentées des expositions d'enrichissement des collections du département (la première étant organisée en 1971). Il y organise plus de deux cents expositions[4].
En 1981, il participe à la création des Cahiers de la photographie.
Jean-Claude Lemagny meurt le dans le 11e arrondissement de Paris[6], à l’âge de 91 ans[7],[8],[9].
En 1977 — dans une réflexion reprise en 1991 — il propose une classification des photographies en quatre grandes catégories à partir d'un corpus aléatoire de 237 photographies réalisées par les photographes les plus divers parmi lesquels William Klein, Robert Frank, Emmanuel Sougez, Henri Cartier-Bresson, Christian Boltanski, Pierre Cordier, Don McCullin, Raoul Hausmann, Helen Sager, Jean-Pierre Sudre, Daniel Masclet, Josef Sudek, etc.
C'est cette grille de réflexion sur la photographie qu'il appelle son « horloge esthétique. »
En 1977, puis en 1990, il propose une classification des photographies prises ou faites par des photographes en quatre catégories qu'il répartit autour d'un cercle.
En 1977, cela donnait, en oubliant le langage des heures issues de l'aéronautique, le tableau suivant :
La matrice esthétique de Lemagny en 1977
comme réalité matérielle objective |
comme pure idée d'elle-même | |
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au monde intérieur, le surréalisme |
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au monde extérieur, le reportage |