Établi dans son atelier parisien de rue Chardon-Lagache, il n'a cessé d'expérimenter des procédés nouveaux pour couler les métaux et les matières vitrifiables. Il obtient ainsi des émaux agglomérés semblables à des pierres précieuses, aux tonalités étranges[2]. Certains de ses masques, comme celui de Maurice Rollinat, sont en cirepolychrome. Comme d'autres de ses œuvres, il la reproduit ensuite sous forme d'eau-forte ou de lithographie.
Certains de ses travaux décoratifs en fonte, notamment des masques et des hippocampes fortement stylisés, ornent les balcons et les murs du Castel Béranger (1895-1898) d’Hector Guimard.
Jean-Désiré Ringel d'Illzach est le frère aîné du :
peintre Jules Guillaume Auguste Ringel, né le 6 février 1855 à Diemeringen et massacré le 27 avril 1882 en Argentine avec l'explorateur Jules Crevaux ;
Une partie de son œuvre sculpté s'inspire de la musique, comme sa série de statues allégoriques représentant les neuf symphonies de Beethoven, ou encore cette statue polychrome évoquant la Marche de Rákóczy de Berlioz, exposée à la deuxième Biennale de Venise en 1897[4] (Châteauroux, hôtel Bertrand).
↑(en) Catalog of the Venice Biennale: esposizione internazionale d'arte delle Città di Venezia, second exhibition, 1897, New York, Arno Press, 1971, p. 36.
(de) Theodor Knorr, Ringel-Illzach : ein elsässischer Bildner, Dusseldorf, 1905.
Gaston Kern, À la mémoire de Ringel d'Illzach, Strasbourg, 1919.
Jean-Luc Olivié, « Ringel, un sculpteur et la céramique, à Paris et à Strasbourg », Strasbourg 1900 : naissance d'une capitale, actes du colloque, musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, 1-, Somogy, Paris, musées de Strasbourg, Strasbourg, 2000, p. 84-91 (ISBN2-85056-387-0).
Jean-Luc Olivié, État des recherches sur un sculpteur inconnu du XIXe siècle : Ringel d'Illzach 1847-1916, mémoire de maîtrise d'Histoire de l'art, Université Paris 1, 1981, 124 p.