Jean-Désiré Ringel d'Illzach

Jean-Désiré Ringel d'Illzach
Alphonse Bertillon, Photographie anthropométrique de l'artiste Ringel d'Illzach (1903), musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg.
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Jean-Désiré Ringel d'Illzach, pseudonyme de Jean-Désiré Ringel, né à Illzach (Haut-Rhin) le et mort à Strasbourg le , est un sculpteur, médailleur, dessinateur et graveur français.

Élève de François Jouffroy et d'Alexandre Falguière à l'École des beaux-arts de Paris[1],

il se fait connaître pour ses médaillons en matériaux divers (bronze, terre cuite, grès, pâte de verre) où sont portraiturées un grand nombre de personnalités du monde artistique, littéraire, politique et scientifique de son temps, depuis Charles Gounod, Sarah Bernhardt et Auguste Rodin jusqu'à Étienne Arago, Louis Pasteur et Camille Flammarion en passant par Nathaniel Hawthorne, Ernest Renan et Victor Hugo, Ferdinand de Lesseps, Jules Grévy et Léon Gambetta.

Établi dans son atelier parisien de rue Chardon-Lagache, il n'a cessé d'expérimenter des procédés nouveaux pour couler les métaux et les matières vitrifiables. Il obtient ainsi des émaux agglomérés semblables à des pierres précieuses, aux tonalités étranges[2]. Certains de ses masques, comme celui de Maurice Rollinat, sont en cire polychrome. Comme d'autres de ses œuvres, il la reproduit ensuite sous forme d'eau-forte ou de lithographie.

Certains de ses travaux décoratifs en fonte, notamment des masques et des hippocampes fortement stylisés, ornent les balcons et les murs du Castel Béranger (1895-1898) d’Hector Guimard.

Le musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg conserve son portrait dessiné en 1868 par Louis-Ernest Barrias[3].

Jean-Désiré Ringel d'Illzach est le frère aîné du :

  • peintre Jules Guillaume Auguste Ringel, né le 6 février 1855 à Diemeringen et massacré le 27 avril 1882 en Argentine avec l'explorateur Jules Crevaux ;
  • sculpteur Maximilien Victor Ringel, né en 1859.

Une partie de son œuvre sculpté s'inspire de la musique, comme sa série de statues allégoriques représentant les neuf symphonies de Beethoven, ou encore cette statue polychrome évoquant la Marche de Rákóczy de Berlioz, exposée à la deuxième Biennale de Venise en 1897[4] (Châteauroux, hôtel Bertrand).

Œuvres dans les collections publiques

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Notes et références

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  1. Grove Dictionary of Art. Selon cette même source, il fut également élève d'Ernst Hähnel à la Hochschule für Bildende Künste de Dresde.
  2. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, col. « 797-797 », 7 mai 1901.
  3. Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, Portrait de Jean-Désiré Ringel d'Illzach dans les collections
  4. (en) Catalog of the Venice Biennale: esposizione internazionale d'arte delle Città di Venezia, second exhibition, 1897, New York, Arno Press, 1971, p. 36.
  5. Notice no 00160001782, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. Notice no 00160001788, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. Notice no 00160006041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. Revue L'Artiste de juillet 1891.
  9. Revue L'Artiste de juillet 1892.
  10. Revue L'Artiste de juillet 1894.
  11. Revue L'Artiste de juillet 1897.

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Bibliographie

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Liens externes

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