Jean-Jacques Pelletier est né à Montréal, mais il passe son enfance et son adolescence à Drummondville dans le secteur de Saint-Nicéphore (anciennement appelé «Village Marcotte»)[2].
Il étudie au Petit séminaire de Nicolet, où il obtient son baccalauréat, puis poursuit ses études à l'Université Laval où il obtient une maîtrise en philosophie[2],[1].
Dès 1970, il enseigne la philosophie au Cégep de Lévis-Lauzon, puis il quitte en 2004. Durant cette période, il s'implique syndicalement dans le cadre des négociations du secteur public avec le gouvernement québécois[1].
Auteur de romans, d'essais et de nouvelles, Pelletier écrit autant des thrillers, des polars et du fantastique que des essais sur l'écriture, sur la radio ou sur les placements financiers[1].
Son diptyque Le Bien des autres (2003-2004), qui fait partie de sa grande série Les Gestionnaires de l'apocalypse, remporte le prix Saint-Pacôme du roman policier en 2004. Il remporte ce prix une deuxième fois en 2018 pour son roman Deux balles, un sourire[3].
Il publie des chroniques, des nouvelles et des études dans la revue Alibis, dont il est le cofondateur[1]. Sa novella Radio-Vérité: La radio du vrai monde publiée en 2005 dans Alibis porte sur la radio poubelle. L'auteur en fera en 2018 un roman qui porte le même titre[4],[5].
Sa nouvelle Le compteur d'os est publiée en 2009 dans le journal La Presse dans le cadre d'une série de créations inspirées de l'actualité[6]. «Essai ou fiction, l’écriture de Pelletier vise d’abord, il tient à être absolument clair là-dessus, à "faire saisir la complexité du monde."[7]»
Son essai intitulé La Fabrique de l’extrême : les pratiques ordinaires de l’excès, paru en 2012, est finaliste au prix du Gouverneur général 2013, dans la catégorie études et essais de langue française[8].
Dans certains de ses romans plus récents, la culture numérique se déploie de manière importante[9]. En effet, l'auteur inclut dans ses intrigues les médias sociaux comme moyen pour influencer l'opinion publique. Dans Machine God, un personnage de terroriste a recours à des chatbots (agents conversationnels) afin de propager des idées sur l'Internet comme si c'était des virus[9].
↑Michel Bélair, « Écrire : comprendre et dénoncer », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 139, , p. 7–9 (ISSN0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bSylvain David et Sophie Marcotte, « Le complot médiatique : réseaux sociaux et manipulations collectives chez Jean-Jacques Pelletier », Études littéraires, vol. 46, no 3, , p. 121–134 (ISSN0014-214X et 1708-9069, DOI10.7202/1039385ar, lire en ligne, consulté le )