Jean-Joseph Taillasson est le fils de Jean-Joseph Taillasson et de Jeanne Sermansan[1].
Avec Pierre Lacour, il s'installe à Paris pour poursuivre sa formation et entre dans l'atelier Joseph-Marie Vien. Il reçoit le troisième prix de Rome en 1769, Lacour le deuxième[2], le lauréat étant Joseph Barthélemy Lebouteux (né en 1742), sur le sujet Achille dépose le cadavre d'Hector aux pieds de celui de Patrocle. Vers 1773, il part pour Rome à ses frais et obtient son agrément de l'Académie des arts de Bordeaux, en 1774.
Parallèlement à la peinture, il cultive les lettres avec ses Observations sur quelques grands peintres (1807). Il a aussi écrit quelques poésies.
En sa qualité de membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, l'artiste était logé au Louvre. Après la Révolution il eut la jouissance d'un logement au « musée des Artistes » à la Sorbonne[4] où il mourut le 11 novembre 1809, à l'âge de soixante-quatre ans. Le service des obsèques eut lieu le lendemain 12 novembre en l'église Saint-Étienne-du-Mont, sa paroisse[5].
Observations sur quelques grands peintres dans lesquelles on cherche à fixer les caractères distinctifs de leurs talents, avec un précis de leur vie, Paris, Imprimerie Duminil-Lesueur, 1807[6].
Étude pour Timoléon visité par des étrangers, pierre noire sur papier beige. H. 0,414 ; L? 0,557 m[9]. Ce dessin est préparatoire à la toile conservée au musée des Beaux-Arts de Tours[10].
Étude pour Timoléon visité par des étrangers, pierre noire sur papier beige, traits incisés, H. 0,414 ; L. 0,557 m[11]. Paris, Beaux-Arts de Paris[12]. Les personnages drapés figurent en frise, Timoléon est assis sur une estrade à droite, des étrangers et des Syracusains l'entourent. La main pointée du général rappelle l'art de Poussin et de David, notamment dans La Mort de Germanicus et La Mort de Socrate.
↑Édouard Féret, Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde. Tome 3,Partie 1 / par Édouard Feret,..., Bordeaux ; Paris, Féret et fils ; G. Masson ; É. Lechevalier, 1878-1889 (lire en ligne), p. 589
↑Frédéric Villot, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée national du Louvre..., Paris, Mourgues frères, 1873, p. 364 (en ligne).
↑Livrets des salons de l'an X, de l'an XII et des années 1804 et 1806.
↑Billet d'enterrement retranscrit, In : Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, 1877, p. 171 (en ligne).
↑Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
↑Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-Arts de Paris éditions, 2013, p. 137-140, Cat. 31.
↑Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.162-165, Cat. 53
Gustave Labat, chapitre LXII, Artistes, in: Autographes de personnages marquants dans l'histoire de Bordeaux et de la Guyenne, tome 30, Archives historiques du département de la Gironde, 1895, pp. 210-211 (en ligne sur Gallica).