De retour dans sa ville natale en 1839 il y fonda avec son ami Bellefroid le Journal du Limbourg.
Auteur de travaux historiques, de doctrine politique et juridique nombreux, il fut sollicité pour enseigner à l'Université catholique de Louvain récemment fondée. Il y fut professeur à la Faculté de droit.
Il s'intéressait au socialisme, doctrine sur laquelle il écrivit plusieurs études et était profondément attaché aux libertés constitutionnelles au point d'être en butte à l'hostilité de son confrère ultramontain Charles Périn au sein de l'Université catholique[1].
Sa carrière politique le vit devenir député, ministre de l'Intérieur puis de l'Instruction Publique et enfin ministre d'État.
↑Chanoine Roger Aubert, "L'Université catholique de 1834 à 1968", dans : L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, 1993, p. 83 : "Le conflit qui opposait les ultramontains aux catholiques libéraux et qui atteignit son point culminant au cours des années 1870 eut sa répercussion à Louvain, où le leader du petit groupe des professeurs ultramontains, le fougueux Périn, se flattant d'avoir reçu du pape Pie IX lui-même la mission de veiller sur l'orthodoxie de l'université catholique et de pourfendre les sympathisants des libertés modernes, attaquait dans ses cours certains de ses collègues, notamment J.J. Thonissen, professeur à la faculté de Droit, champion au Parlement du respect des libertés constitutionnelles".