Dejaure avait ajouté, lorsqu’il présenta ses premières pièces aux comédiens italiens, pour obtenir qu’ils le traitent avec quelques égards, le titre de baron à son nom, quoiqu’il ne fût que le fils d’un marchand. Mais après ses premiers succès, il renonça à ce titre, dont il n’avait plus besoin. Il a donné, de 1789 à 1795, tant à la Comédie-Italienne qu’au Théâtre-Français, dix-huit pièces, comédies, opéras et opéras-comiques (dont plusieurs avec Rodolphe Kreutzer), de peu d’invention mais offrant de l’intérêt, des effets dramatiques et un but moral, qui ont eu du succès pour la plupart.
Les Époux réunis, comédie en un acte, en vers (1789) ;
Ferdinand ou la Suite des Deux Pages, opéra-comique en un acte (1790) ;
Lodoïska ou les Tartares, opéra-comique en trois actes, musique de Rodolphe Kreutzer (1791) ; [1]
Louise de Valsan, comédie en trois actes (1791) ; [2]
L’Incertitude maternelle ou la Chose impossible, comédie en un acte et en vers (1791) ;
Le Franc-Breton ou le Négociant de Nantes, comédie en un acte et en vers (1791), transformée par la suite en opéra-comique sur une musique de Kreutzer ;
Imogène ou la Gageure indiscrète, opéra-comique en trois actes et en vers imité de Cymbeline de Shakespeare (1796) ;