Au début de la seconde guerre mondiale, il s'engage dans l'aviation et devient pilote à 17 ans[Information douteuse] avant de devenir un membre actif de la Résistance intérieure. Il rencontre, lors de la libération de la ville de Lyon, William Leonard Langer, véritable agent de l'OSS, portant le matricule117[4].
Après la guerre, il exerce de nombreux métiers, devenant tour à tour employé de mairie, acteur dans une troupe ambulante, imprésario, agent d'un réseau de renseignements[Lequel ?], inspecteur à la Sûreté, joaillier, secrétaire d'un maharadjah.
Il commence à écrire des romans policiers vers 1949. Ses différentes occupations et un tour du monde réalisé en « un peu plus de quatre-vingts jours »[5] lui permettent de rédiger avec réalisme le contexte des aventures d'OSS 117. Tous ces romans sont axés autour d'un événement authentique et comportent des sous-entendus érotiques, dont il est lui-même friand[6],[7]. Le 15 août 1949, parait le premier numéro de la collection Spécial Police des Éditions du Fleuve Noir sous le titre : Tu parles d’une ingénue !, 224 pages, réédité sous le titre de Ici OSS 117 dans la collection Espionnage du Fleuve Noir n° 103 en 1956. Le succès est immédiat.
Il se consacre alors à l'écriture de la série de romans d’espionnage OSS 117. En 1958 son roman Panique à Wake est récompensé par le grand prix du roman d'espionnage[8].
Jean Bruce est un auteur très prolifique. Jusqu’à sa mort il écrira 88 « OSS 117 », soit plus de six par an, signe de nombreux autres romans et des articles dans des revues érotiques sous le nom de Jean Alexandre, Joyce Lyndsay et Jean-Martin Rouan, mais aussi sous son véritable nom, une biographie de Saint-Exupéry et deux pièces de théâtre mettant en scène son héros : À bout portant en 1955 et OSS 117 en 1961.
En 1962, il anime sur Europe 1 une émission de théâtre-feuilleton radiophonique d'une durée de 20 minutes, intitulée « OSS 117 raconte », diffusée tous les vendredis et conçue par Louis Rognoni, sous une forme d'enquête et d'interview de l'acteur Jacques-Henri Duval incarnant Hubert Bonisseur de La Bath[9].
En 1966, Josette Bruce poursuit l'écriture et publie de nouveaux titres de la série mettant en scène Hubert Bonisseur de La Bath.
En 1985, la série est reprise par ses deux enfants, Martine et François Bruce, à la suite d'une procédure menée à l'encontre de Josette Bruce pour atteinte à leurs droits patrimoniaux et moraux[Note 1]. Ils la terminent avant la mort de Josette Bruce, en 1996.
Jean Alexandre Brochet dit Jean Bruce (1921-1963), épouse X, puis en secondes noces Josépha Pyrzbyl (1920-1996). Deux enfants :
Jean Bruce aime passer ses vacances d'hiver à L'Alpe d'Huez et d'été sur la côte d'Azur, faisant aussi de l'équitation ou de la peinture. Amateur de rallyes, et passionné par les voitures de sport, tous ses véhicules auraient été, parait-il, immatriculés "117"[6].
En 1947, Jean Bruce quitte sa première épouse et mère de son fils, François, pour épouser Josette, la mère de Martine qui vient de naître. Il vit avec Josette Bruce, à la villa Saint-Hubert, avenue du général Leclerc à Chantilly.
Jean Bruce et Josette Bruce sont inhumés au cimetière Saint-Pierre de Chantilly.
↑TGI de Paris - 8 mars 1985 - 3e Chambre - 2e section- N° du Rôle Général : 14 144/83
↑Bibliographie essentiellement basée sur les éditions françaises. Ce corpus peut donc contenir des éditions anniversaires, figurer dans certains collectifs ou autres et la liste ci-dessous ne tient pas compte des autres pseudonymes éventuels utilisés par l'auteur. La liste ne se veut pas exhaustive.
↑Sous les pseudonymes de Joyce Lindasy puis Jean-Martin Rouan pour le dernier. Aux éditions Fleuve noir
↑Consulter le "Dictionnaire du renseignement", Rédacteurs Hugues Moutouh, Jérôme Poirot et al., Place des éditeurs, 2020, 1581 pages, (ISBN9782262086572)
↑Jean Bruce fait allusion à ce tour du monde dans OSS 117 au Liban
↑"Radio mystères: le théâtre radiophonique policier, fantastique et de science-fiction", Institut National de lA̕udiovisuel, Volume 30, Jacques Baudou, Éd. Encrage, 1997, p. 195
↑Télé 7 Jours n° 603 du 13 novembre 1971, page 22 : photo de Jean Bruce devant sa Jaguar immatriculée 117 HJ 60.
↑La Liberté de Seine-et-Marne n ° 5939 du 27 mars 1963, à la une : article et photo de l'accident.