Jean Fresneau

Jean Fresneau
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Jean Fresneau[1] est un musicien et compositeur français de la fin du XVe siècle, né à Cambrai, actif de 1470 à 1505.

Jean Fresneau travailla à l'école de chant de la cathédrale de Chartres.

Sa biographie reste largement fragmentaire. On ne connaît rien de sa formation. Originaire de Cambrai, il est vraisemblablement prêtre[2]. De 1470 à 1475, il est chanteur (chapelain ordinaire) à la chapelle royale de France, au service de Louis XI. En 1476, il se trouve en Italie, comme chanteur à la chapelle du duc de Milan Galéas Marie Sforza, mais l’assassinat du duc le , et la décision de sa veuve Bonne de Savoie de supprimer la chapelle, met fin à cette carrière et il rentre en France avec d’autres musiciens français employés par la chapelle ducale : Fresneau figure avec Loyset Compère, Johannes Martini, Colinet de Lannoy et d’autres sur un laissez-passer en date du .

On ne le retrouve cité que dans une bulle papale du parmi les membres (cantores capellani) de la chapelle royale de France, au service de Louis XII, ainsi que comme chanoine de Saint-Martin de Tours. En 1494, il reçoit le titre de procureur des chanoines de Tours auprès de l’école de chant de la cathédrale de Chartres (« prévôt du Mayet » : une dépendance de Saint-Martin de Tours, mais rattachée au diocèse de Chartres). Il l’est encore en 1505[3].

Il est l’auteur d'une messe à quatre voix, Missa quarti toni (« Messe du quatrième ton ») ; ainsi que de cinq chansons pour trois voix en français, datées des années 1475-1480, conservées notamment dans le Chansonnier de la Biblioteca Riccardiana de Florence (ms. 2794) :

  • C'est vous seulle
  • De vous servir (attribué aussi à Hayne van Ghizeghem)
  • Ha qu'il m'ennuye (attribué aussi à Alexandre Agricola)
  • Notres assouemen (attribué aussi à Alexandre Agricola)
  • Nuit et jour.

Jean Fresneau avait de son vivant une réputation bien établie : il est cité par le poète Guillaume Crétin dans son élégie Déploration sur la mort de Jean de Ockeghem en 1497 parmi les musiciens qui se doivent de rendre hommage à la mémoire du grand maître : Alexandre Agricola, Johannes Ghiselin, Johannes Prioris, Josquin des Prés, Gaspar van Weerbeke, Antoine Brumel et Loyset Compère sont invités à composer un Ne recorderis et Crétin écrit : « Prenez Fresneau pour vos chantz accorder ». Le terme « nostre maistre » employé par Crétin a fait penser que tous ces compositeurs, dont Fresneau, avaient été des élèves d'Ockeghem[4].

Publication

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  • Jean Fresneau, Messe et chansons, éd. Olivier Carrillo et Agostino Magro, Turnhout, Brepols Publishers ; Tours, Centre d’Études Supérieures de la Renaissance, 2004 (collection « Ricercar »).
  1. Ou Jehan Fresneau ; on trouve aussi les formes : Fresnau, Frasnau, Franeau, Franier, de Frania.
  2. Un « Jo[hannes] Fremniau » actif à la cathédrale de Cambrai de 1468 à 1469 est parfois identifié avec lui.
  3. Allan W. Atlas, « Fresneau », dans The new Grove Dictionary of Music and Musicians, t. 6, p. 835-836.
  4. (en) Gustave Reese, Music in the Renaissance, New York, W.W. Norton & Co., 1954, p. 137.