Jean Maspero | |
Papyrologue | |
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Origine | France |
Naissance | 5e arrondissement de Paris |
Décès | (à 29 ans) Vauquois en Argonne |
Nationalité | Française |
Distinctions | Prix Sobrier-Arnould (1915) Prix Bordin (1917) Prix d'Académie (1924) |
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Jean Maspero (né le et mort le ) est un papyrologue français, égyptologue spécialiste de l'époque byzantine.
Prénommé Jacques Jean Gaston[1],[2], il est le fils de l'égyptologue Gaston Maspero et de son épouse Louise d'Estournelles de Constant (sœur de Paul d'Estournel de Constant, prix Nobel de la paix en 1909), et le frère d'Henri et Georges Maspero.
D'après son père, c'est
« un enfant délicat [...] que sa mère ne conduisit pas sans difficultés à travers les accidents du premier âge et de l'adolescence, mais un enfant bien doué, tendre et attachant, qui sut bien racheter les peines par les joies qu'il lui prodigua. »
En 1899, son père, nommé comme directeur des antiquités au Caire, le confie à un ami, Adolphe Pichon, qui le fait voyager. Élève au lycée Louis-le-Grand, il remporte plusieurs prix, notamment au concours général[1].
Après un baccalauréat ès lettres, il obtient une licence à 17 ans. Il passe deux mois d'hiver en Égypte avec son père, puis obtient le Diplôme d'études supérieures à 18 ans[1].
En , il s'engage dans l'armée pour son service militaire, alors qu'il aurait pu être exempté, et passe onze mois au 111e régiment d'infanterie[1].
Il entre à l'école des hautes études et s'intéresse au grec byzantin sous la houlette de Bernard Haussoullier. Pour obtenir son diplôme, il compose un mémoire sur l'organisation militaire de l’Égypte byzantine, qui est publié en 1912[3]. Après un échec en , il obtient l'agrégation d'histoire en 1907, à 21 ans[1].
Grâce à Émile Chassinat, il obtient un poste à l'Institut français d'archéologie orientale, au Caire. Apprenant l'arabe, il voyage en Égypte et en Méditerranée, revenant à plusieurs reprises en France[1].
À partir de 1911, à la demande de son père, il entame un important recensement des papyrus d'origine byzantine du musée du Caire. Il en relève 230[3]. Les deux premiers volumes sont publiés, le troisième étant interrompu par la guerre et terminé par son père[4].
En 1913, il prend la suite de Jean Clédat pour fouiller le site archéologique de Baouit, découvrant une salle commune et relevant un grand nombre d’inscriptions.
Mobilisé comme caporal[1] au 31e régiment d'infanterie pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé en , mais, désormais sergent, retourne sur le front après huit jours de permission dans sa famille en décembre. Il est tué par balle[1] durant l'offensive du de la bataille de Vauquois[4] et enterré au cimetière du Montparnasse[2].
Son nom est cité au Panthéon de Paris et à la Sorbonne[2] parmi les écrivains morts pour la France. Touché par sa mort, son père meurt l'année suivante[5].