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Jean Rondelet (parfois appelé Jean-Baptiste Rondelet), né le à Lyon et mort le à Paris, est un architecte et théoricien de l'architecture français. Pendant 42 ans, de 1770 à 1812, il s'est consacré au Panthéon de Paris[1].
Jean Rondelet est un descendant direct de Guillaume Rondelet, médecin et ichtyologiste[2]. Léonard, son père, est un maçon lyonnais. Sa mère, Barbe Rey, est de Saint-Symphorien-d'Ozon[2].
La famille est très nombreuse, mais on veut donner de l'éducation à tous. Rondelet fait ses classes au collège des jésuites de Lyon, où il apprend non seulement le latin et l'italien, mais aussi des matières scientifiques. Il est ensuite employé par son père. Il devient lui-même maître-maçon et exerce avec Toussaint-Noël Loyer, collaborateur lyonnais de Jacques-Germain Soufflot[3].
En 1763 il se rend à Paris. Les moyens de la famille ne suffisent pas, et, heureusement de bonne santé, il doit, pendant sept ans, travailler et étudier à la fois[4]. Plusieurs projets d'architecture bourgeonnent alors dans la capitale : la Halle aux blés (1762-1782) de Nicolas Le Camus de Mézières, l'École de chirurgie (1769-1775) de Jacques Gondoin, l'Hôtel de la Monnaie (1767-1775) de Denis Antoine, la Comédie-Française (1768-1782) de Charles De Wailly et Marie-Joseph Peyre et l'église Sainte-Geneviève, aujourd'hui connue sous le nom de Panthéon et confiée à Soufflot[3].
Rondelet suit les cours de Jacques-François Blondel à l'Académie d'architecture. Il écrit un mémoire contre les opinions de Pierre Patte sur l'achèvement de l'église Sainte-Geneviève. Il est engagé par Soufflot, qui travaille à ce moment à ce bâtiment.
Soufflot meurt en 1780, et les travaux sont arrêtés. Mais un mémoire de Rondelet sur un nouveau cadran géographique a attiré l'attention. Le roi lui offre un séjour à Rome (1783–1784). À son retour les travaux ont été repris ; il assume de nouveau ses fonctions d'inspecteur et, en 1806, devient directeur des travaux.
Louis-Pierre Baltard et Jean Rondelet sont candidats au concours pour la transformation du Panthéon en « temple de la Gloire ».
Il reçoit la Légion d'honneur de Louis XVIII en 1814 et est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1815. Il est le beau-frère du pharmacien et inventeur lyonnais Jean-Baptiste Lanoix.
Les problèmes soulevés par la construction du Panthéon[5] ont poussé Rondelet à créer des solutions théoriques et pratiques originales :
Son Traité vise à établir une science de la construction garantissant la force, la durabilité et l'économie[6] de l'architecture ; il traite les composants de l'édifice et l'édifice dans son ensemble d'un point de vue purement structurel, sans aborder la question de la composition architecturale et de l'ornementation. La répartition des éléments de construction et de modules structurels rend le traité de Rondelet complémentaire de l'enseignement de Jean-Nicolas-Louis Durand dans son Précis des leçons d'architecture données à l'École polytechnique.
Le succès du Traité vient de la clarté de la méthode et de la proposition d'outils de conception d'application facile. La théorie proposée pour la construction des murs ne peut pas être considérée comme véritablement scientifique ; elle est plutôt fondée sur l'analyse empirique de nombreux exemples de bâtiments historiques, accompagnée de l'interprétation des phénomènes physiques réels affectant les bâtiments. Cette théorie a le mérite de fournir assez de solutions, mais la science de l'époque n'était pas en mesure de donner les outils qu'il fallait. Le Traité a continué à être appliqué jusqu'au début du XXe siècle pour des raisons d'économie et de rapidité d'exécution.
Rondelet a fait paraître anonymement ses opinions sur la querelle déclenchée par Pierre Patte, Mémoire sur la construction de la coupole, projetée pour couronner la nouvelle église de Sainte Geneviève à Paris, 1770, 38 p.