Il était fils de Jean Simon (Symon), seigneur de Champigny-sur-Marne et de Combeaux toute proche (sans doute Pontault-Combault)[1], avocat du roi au Parlement de Paris, et de Jeanne Chambost. Il devint à son tour seigneur de la Terre de Champigny et de Combeaux, dont il fit réparer le château en 1490. La cure du village lui fut inféodée lorsqu'il devint chanoine de Notre-Dame en 1490, et il en recevait des bénéfices en 1501 et 1502.
Chanoine de Paris, conseiller du roi Charles VIII, archidiacre de Soissons, il fut élu à l'unanimité par les autres évêques comme évêque de Paris. Le consistoire de Rome du lui donna cette charge, et il prêta serment de fidélité le ; il fut sacré à Sens par Tristan de Salazar le et fit son entrée solennelle à Paris en 1495.
En février 1495 vinrent à l'Hôtel de ville quelques-uns de ses parents, Jacques Bricet, conseiller du roi et général des justices et des aides, Cristofle de Carmanne, procureur général, Jean Lullier, lieutenant civil de la Prévosté de Paris, et Eustache Allegrin, également général de la justice des aides, pour déclarer que le dimanche suivant, il prendrait possession de l'évêché. Un grand festin fut prévu avec grand nombre de bourgeois. À l'Abbaye Saint-Victor ils le retrouvèrent sur les marches pour le mener à Sainte-Geneviève du Mont, où ils allèrent à cheval, et où l'abbé lui présenta de l'eau bénite et l'encens.
« Il alla faire sa prière à genoux devant l'autel, baisa les reliques et offrit un drap d'or selon la coutume. Après quoi l'abbé lui montra le livre pour prêter serment ; puis peu après, il fut revêtu d'habits pontificaux par l'abbé, assis en chaire et après porté par les religieux hors l'église. Après furent appelés les vassaux auxquels le Prévost des Marchands dit « Monsieur nous laissons en vos mains Monseigneur notre évesque », qui le portèrent et les moines le suivirent en procession jusqu'à Sainte-Geneviève-des-Ardents[2] où fut faite station. Et les Messieurs de Notre-Dame, vinrent au-devant de lui, présentèrent l'eau bénite, dont il donna aux assistants, après fut donné l'encens. Là, il rendit aux religieux le textes des Évangiles qu'il avait apporté entre ses mains ; et en prit un autre qui lui fut apporté par le chapitre, et retournèrent les religieux étant partis, de l'église Notre Dame qui était fermée ; fut baillé un cahier auquel était contenu ce qu'il devait faire, après fut posé à terre et sonna une petite cloche et il entra dans l'église jusque dans la chaire où il fit sa prière ; Après donna sa bénédiction, baisa les reliques, alla à la chaire où il fit installé et au revestiaire. »
L'année de son installation (1495), il donna la maison des Filles-Dieu, où le service divin ne se faisait plus, à l'ordre de Fontevrault dont l'abbesse était Renée de Bourbon, à condition que saint Louis y fût fêté avec solennité chaque année et un service anniversaire à la mémoire de Charles VIII après sa mort (religieuses reformées) .
Il tint un synode le jeudi , où il publia des statuts, les Institutions synodales.
Victime de la contagion typhoïde et de la peste le , il est inhumé dans le chœur de l'église cathédrale.
Ses armes étaient : d'azur à face cousue de gueules accompagné en chef de deux glands d'or et en pointe d'une rose d'argent. Sa devise était : Simon Petrus, ama me ?[4]
Fisquet, la France Pontificale, p. 144 - 147 (source principale de cet article)
Gallia Christiana, tome VII p. 156-157, 1744
André Bocard, Nicole de La Barre, Règles & Constitutions des Filles Repenties, Jean Simon édition Lettres Gothiques, La règle, constitutions, professions et autres doctrines pour les Filles Repenties, for E., J. and G. de Marnef, 1498 voir BnF.
Georges d'Avenel, Les évêques et archevêques de Paris : depuis Saint Denys jusqu'à nos jours
Augustin Renaudet, Préréforme et humanisme à Paris pendant les premières guerres d'Italie, 1953
Camille Piton, Histoire de Paris, chapitre VI : Règlement et constitutions des Filles Pénitentes, Statuts et Constitutions de Jean-Simon de Champigny, p. 553-589, 1891, réédition de 2005, [lire en ligne]