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Jean de Kerguiziau de Kervasdoué |
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Jean de Kervasdoué, né le à Lannion, est un économiste de la santé français, ancien titulaire de la chaire d'économie et de gestion des services de santé du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). Il est membre de l'Académie des technologies. Il a été directeur général des hôpitaux.
Jean de Kervasdoué est un descendant de la famille de Kerguiziau de Kervasdoué[réf. souhaitée].
Jean de Kervasdoué est directeur des hôpitaux au ministère de la Santé[1], de 1981 à 1986[2].
Après avoir quitté la fonction publique, à la fin des années 1980, il fonde la société SANESCO, cabinet de conseil spécialisé dans le domaine de la santé[2]. Il quitte cette société au milieu des années 1990 et devient professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
Il a été membre du comité de parrainage de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS)[3].
Dans son livre Les Prêcheurs de l'apocalypse. Pour en finir avec les délires écologiques et sanitaires (2007), Jean de Kervasdoué appelle de ses vœux un débat scientifique et non politique concernant les questions d'environnement, dénonçant ceux qu'il appelle les « prophètes de l'apocalypse » et qui jouent selon lui sur les peurs environnementales de la société pour imposer leurs vues sans qu'elles soient justifiées scientifiquement[4].
Selon Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt, il met sur le même plan les connaissances sur l'origine humaine du changement climatique et les dénis de climato-sceptiques, au prétexte que nous n'aurions pas de planète alternative pour mener des expériences afin de décider[5]. Toujours selon ces auteurs, Jean de Kervasdoué soupçonne l'existence d'un lobby écologiste, dont les financeurs seraient cachés[5].
Il « s'acharne contre le principe de précaution » selon Le Figaro[4]. Ce principe repose initialement, selon Jean de Kervasdoué, sur un « péché d'orgueil »[5]
Dans son ouvrage dédié à l'AFIS La peur est au-dessus de nos moyens. Pour en finir avec le principe de précaution (2011)[3], il dresse un réquisitoire contre le principe de précaution dans le domaine environnemental et de la santé[6]. Il y reprend la rumeur selon laquelle, au nom de ce principe, le DDT aurait été interdit dans la lutte contre la malaria, entrainant la mort de nombreuses personnes[3],[7].
« Le principe (tel qu’énoncé par de Kervasdoué) dit que, s’il existe de “bonnes raisons” de redouter un danger sur la santé ou sur l’environnement en raison d’une activité humaine, il est raisonnable d’interrompre cette activité en attendant d’avoir accumulé suffisamment de preuves empiriques sur la réalité et l’ampleur du danger. Jean de Kervasdoué s’oppose à ce principe […]. Le réquisitoire est véritablement développé dans les deux derniers chapitres du livre (respectivement chapitre 9 “Précautionneuse” et chapitre 10 “Raisonnable”), qui suivent une série de huit chapitres démontrant l’absence de mérite scientifique de la plupart des revendications écologistes ou de santé publique. »
« On applique le principe pour conjurer un sort, laissant croire à une omnipotence qui n'empêche pas […] certaines « précautions », comme l'interdiction du DDT, d'avoir des effets dramatiques chez les hommes infectés par la malaria, dont la pauvreté n'enlève rien à leur humanité. »