Jeanne Bourin est la fille de Marcel Mondot, inspecteur de l'enregistrement, et d'Eugénie Laudereau. Elle étudie au lycée Victor-Duruy de Paris et obtient une licence d'Histoire et de Lettres à la Sorbonne[1]. Catholique revenue à la foi de son enfance vers 40 ans, elle est admirative de la société médiévale qu'elle a étudié et qu'elle restitue dans le cadre de ses romans. La Chambre des dames connaît un grand succès et fera l'objet en 1983 d'une adaptation sous forme d'un feuilleton en dix épisodes réalisé par Yannick Andreï[2].
Jeanne Bourin publie son premier roman, Le bonheur est une femme, à 41 ans[1]. Elle qualifie ses écrits non pas de romans historiques mais de « romans dans l'Histoire » en apportant une vision romancée de personnages, de familles réelles qu'elle base sur des recherches approfondies[1]. Sa vision positive du Moyen-Âge, assez proche toutefois de celle de Régine Pernoud (qui préface La Chambre des dames), lui vaudra des critiques de la part d'universitaires comme le médiévisteRobert Fossier. Elle redécouvre la place accordée aux femmes à cette époque, et surtout du XIe au XIIIe siècle, notamment dans leurs droits civiques[1]. En allant ainsi à l'encontre de nombreuses idées préconçues sur le Moyen Âge, elle remet à l'honneur ces siècles qu'elle qualifie dans son récit autobiographique Le Sourire de l'Ange de « courtois, lumineux et créateurs »[5].
Nicole Pellegrin (dir.), Histoires d'historiennes, Publications de l'Univ. de Saint-Étienne, coll. « L'école du genre Série Nouvelles recherches », , 399 p. (ISBN978-2-86272-372-3), p. 307-332
↑ abcd et eNicole Pellegrin (dir.), Histoires d'historiennes, Publications de l'Univ. de Saint-Étienne, coll. « L'école du genre Série Nouvelles recherches », , 399 p. (ISBN978-2-86272-372-3), p. 307-332