Jim Flaherty | |
Jim Flaherty, le . | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre des Finances | |
– (8 ans, 1 mois et 12 jours) |
|
Premier ministre | Stephen Harper |
Gouvernement | Harper |
Prédécesseur | Ralph Goodale |
Successeur | Joe Oliver |
Vice-premier ministre de l'Ontario | |
– (1 an, 2 mois et 6 jours) |
|
Prédécesseur | Ernie Eves |
Successeur | Elizabeth Witmer |
Biographie | |
Nom de naissance | James Michael Flaherty |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lachine (Québec, Canada) |
Date de décès | (à 64 ans) |
Lieu de décès | Ottawa (Ontario, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti conservateur du Canada Parti progressiste-conservateur de l'Ontario |
Diplômé de | Université de Princeton Université York |
Profession | Avocat |
modifier |
James Michael Flaherty dit Jim Flaherty, né le à Lachine et mort le à Ottawa, est un homme politique canadien, ministre des Finances au sein du gouvernement de Stephen Harper de 2006 à 2014.
Né le à Lachine au Québec, Jim Flaherty fréquente l'école secondaire Bishop Whelan et le Collège Loyola à Montréal. Il possède un baccalauréat ès arts en sociologie de l'Université de Princeton obtenu en 1970 et il est diplômé en droit de l'Université York à Toronto[1].
Il pratique le droit, avant de commencer une longue carrière en politique, et fonde le cabinet d'avocats Flaherty Dow Elliott, devenu Flaherty Dow Elliott & McCarthy LLP, spécialisé en litiges d'accidents automobiles et de blessures personnelles.
De 1995 à 2005, il est député à l'Assemblée législative de l'Ontario de la circonscription de Whitby—Ajax sous la bannière du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario. Il est un ministre sénior du cabinet au sein du gouvernement de Mike Harris, et il est candidat à deux reprises à la direction du Parti progressiste-conservateur, sans succès.
Flaherty remporte la circonscription fédérale de Whitby—Oshawa lors des élections fédérales du en tant que membre du Parti conservateur du Canada, une victoire serrée contre la députée libérale sortante Judi Longfield, et représente la circonscription en tant que ministre des Finances après la rentrée parlementaire. Le , il dépose le premier budget du Parti conservateur du Canada, depuis l'ère de Brian Mulroney. Lors de son budget déposé en , il annonce la création du Compte d'épargne libre d'impôt (CELI) disponible pour tous les Canadiens dès . Il démissionne le , pour retourner au secteur privé[2].
Le , il succombe à une crise cardiaque[3].
Il se présente d'abord pour un siège à la législature de l’Ontario dans l'élection provincial de 1990, finissant en troisième place contre le néo-démocrate Drummond White et le libéral Allan Furlong dans la circonscription de Durham Centre. Il s’est encore présenté et est élu à l'élection de 1995.
Il est nommé ministre du travail dans le cabinet de Mike Harris le et conserve ce poste jusqu'après l'élection de 1999. Il sert comme solliciteur général et ministre des services correctionnels par intérim du au .
Flaherty est réélu en 1999 dans la circonscription redistribué de Whitby—Ajax, et devient procureur général avec la responsabilité des Affaires autochtones le . Le , il est assermenté comme ministre des Finances et vice-premier ministre de l'Ontario.
Flaherty se présente pour succéder à Mike Harris lors de la campagne à la chefferie du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario en 2002. Cependant, Flaherty perd devant Ernie Eves, son prédécesseur comme ministre des Finances.
Durant sa campagne, Flaherty promeut des mesures pour réduire les taxes et pour privatiser la Liquor Control Board of Ontario (Régie des alcools de l'Ontario), parmi d’autres. Flaherty reste dans le cabinet de Eves, mais il devient ministre de l'Entreprise, de l'Opportunité et de l'Innovation. Il garde ce poste jusqu'à la défaite électorale des progressistes-conservateurs en 2003. Flaherty est réélu dans sa circonscription.
À la suite de la défaite des progressistes-conservateurs, Eves annonce qu'il démissionne comme chef en 2004. Flaherty se déclare candidat, mais est défait par John Tory. Jusqu'en 2005, Flaherty sert comme critique des finances dans le cabinet fantôme de John Tory.
Il est alors très lié avec la famille de Rob Ford, son ami et maire de Toronto. Cela l'amène à défendre ce dernier lorsque éclate le scandale entourant la consommation de crack de ce dernier, en 2013, provoquant des dissensions au sein du Parti conservateur du Canada[4].
En , une élection générale est annoncée. Flaherty démissionne de son poste de député provincial en Ontario pour se présenter comme candidat du Parti conservateur du Canada dans la circonscription de Whitby—Oshawa. Lors de l'élection de 2006, il remporte la circonscription contre Judi Longfield, députée libérale titulaire de l'époque.
La femme de Flaherty, Christine Elliott, se fait élire dans son ancienne circonscription provinciale lors d'une élection partielle, remportant elle aussi la victoire sur Judi Longfield, qui s'était présentée comme candidate au niveau provincial après avoir perdu l'élection fédérale. Ceci marque la première fois dans l'histoire canadienne que mari et femme remportent simultanément la même circonscription au niveau fédéral et provincial[5].
Le , Flaherty est assermenté en tant que ministre des Finances du cabinet conservateur de Stephen Harper. Il devient aussi ministre responsable pour la région de Toronto étant député de Whitby—Oshawa. En tant que ministre des Finances, il est aussi membre du bureau des gouverneurs de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international[6].
En 2006, après avoir reçu son nouveau mandat comme ministre des Finances du Canada, Flaherty est prêt à réduire la dette fédérale. Il se concentre aussi sur la réduction des taxes sur les contribuables. En effet, on estime que ses mesures ont réduit le fardeau fiscal d’une famille typique, en 2013, par 3 200 dollars par année. Ces mesures incluent :
Les critiques signalent que, au lieu de simplifier le système d'imposition et de réduire le taux d'imposition pour tous les contribuables, il introduit des mesures de réduction d'impôt ciblant des groupes de contribuables à des fins électorales[8].
Dans le budget 2007, Flaherty annonce la création d’un Régime enregistré d'épargne invalidité (REEI). Le REEI est un régime d'épargne à long terme destiné à aider les Canadiens handicapés et leur famille à économiser pour l'avenir[12]. Le REEI ressemble énormément aux autres régimes d’épargnes, le REER et le REEE, et est destiné à assurer la sécurité pour les gens souffrant d’une invalidité. Le gouvernement aide ces familles en contribuant à travers des subventions et des bons qui viennent compléter les contributions[13]. Le plafond à vie est de 70 000 $.[1]
Dans le budget de 2008, Flaherty introduit le compte d'épargne libre d'impôt (CELI), un instrument d'épargne enregistré, souple et d'usage général, qui permet aux Canadiennes et aux Canadiens de gagner un revenu de placement libre d'impôt afin de combler plus facilement leurs besoins d'épargne tout au long de leur vie. Chaque année depuis 2009, tout Canadien âgé de 18 ans et plus accumule un droit de cotisation au compte d'épargne de 5 500 $ par année[14].
Le CELI, qui prend effet le , est très différent du Régime enregistré d'épargne-retraite (REER). Les cotisations à un REER sont déductibles d'impôt, mais les retraits s'ajoutent au revenu et sont imposés au taux en vigueur. Les cotisations versées dans un CELI ne donnent droit à aucune déduction d'impôt, mais les cotisations et le revenu de placement ne sont pas imposés au moment du retrait. Contrairement à un REER, qui doit être converti en revenu de retraite au plus tard à 71 ans, il n'y a aucune exigence de retrait minimum d'un CELI[15].
En créant le CELI, Jim Flaherty déclare « Le compte d'épargne libre d'impôt est l'instrument d'épargne personnelle le plus important depuis l'introduction du régime enregistré d'épargne-retraite »[16]. Selon un sondage de la Banque CIBC réalisé par Harris/Decima, près d'un Canadien sur deux affirme détenir un compte d'épargne libre d'impôt (CELI)[17].
Toutefois, ces mesures fiscales profitent surtout aux contribuables les plus fortunés. La pensée sous-jacente étant que le fait de diminuer les impôts et les taxes pour les grandes entreprises et les plus riches leur permettra d'investir dans l'économie. Or, ces derniers, au Canada comme dans les autres économies qui ont utilisé les mêmes outils fiscaux, plutôt que d'investir, spéculent. Ainsi, les organismes de statistiques nationales indiquent que les grandes entreprises n'ont jamais, dans l'histoire documentée, détenu autant de capitaux. Il en résulte qu'au Canada, depuis que Jim Flaherty est ministre des finances, le taux de pauvreté infantile a augmenté de 12 % .
Une des promesses des conservateurs est d'introduire le principe du fractionnement du revenu qui permettrait aux contribuables de payer l'impôt sur le revenu combiné du foyer. Cette mesure devait être annoncée lors de l'atteinte de l'équilibre budgétaire. Or, lors de la présentation du budget de 2014, Flaherty signale que cela n'est qu'une option parmi d'autres, ce qui crée un malaise et des tensions dans les rangs conservateurs[18]
En 2008, le monde entre dans une des plus grandes crises économiques depuis la Grande Dépression. Heureusement, le Canada est le dernier pays à entrer dans la récession. Ceci est largement dû au fait que le Canada a un système bancaire fort et n'est pas affecté par un haut niveau de dette de l'État, comme c'est le cas aux États-Unis. Donc, le Canada n'est pas affecté par l’intérieur, mais plutôt par ses échanges transfrontaliers avec les États-Unis. De plus, le Canada a des prix élevés de produits de base, ce qui pousse l’économie jusqu'en [19]. En , la Banque du Canada annonce officiellement que le Canada est entré en récession[20].
Après un premier budget, en , qui ignore complètement la récession imminente, et qui provoque une motion de censure de la part de l'opposition, Flaherty réajuste son orientation et dépose en un Plan d'action économique de type keynésien qui prévoit 40 milliards de dollars en stimulus et 20 milliards de dollars en réduction d'impôt sur le revenu[8]. Ce stimulus inclue des investissements majeurs en infrastructures, dans le but de renforcer l'économie canadienne. Ces mesures sont essentielles pour réduire les effets de la Grande Récession[21]. Le Canada sort ainsi de la récession, comme le confirme la Banque du Canada le [22]. Depuis la sortie de la Grande Récession, les mesures de Flaherty créent « plus d’un million d'emplois net. »[23]
En 2009, Flaherty est nommé « ministre des Finances de l'année » par un influent magazine économique européen, EUROMoney, pour avoir agi rapidement face à la récession[24]. Selon les analystes, Flaherty a « rehaussé la réputation de son pays en matière de politique fiscale prudente, qui prend en compte la justice sociale, en maintenant un régime régulatoire fort qui a gardé le secteur financier hors du chaos de la récession »[25]. Depuis la création du prix en 1981, Flaherty est le seul ministre des Finances du Canada à avoir reçu cet honneur.
Avec le Plan d'action économique de 2012, Flaherty annonce que, en , le gouvernement procèdera à l'élimination graduelle de la pièce monétaire d'un cent. Le coût de production pour chaque pièce est de 1,6 cent, ce qui excède la valeur nominale de la pièce par 0,6 cent. Cette élimination représente une épargne de 11 millions de dollars par année. Même si Flaherty permet d'éliminer la circulation de la pièce d’un cent, cette pièce peut toujours être utilisée dans les transactions avec les entreprises qui l'acceptent[26],[27].
Jim Flaherty se situe présentement en 5e position pour la longueur de mandat comme ministre des Finances du Canada. Il est en 3e position lorsqu'on le compare aux ministres des Finances qui étaient Conservateurs, derrière George Foster et Thomas White. Il est le seul ministre des Finances conservateur à avoir passé un budget dans un gouvernement minoritaire. Les autres gouvernements Conservateurs ont soit passé un budget en situation majoritaire, soit ont été défaits sur un budget minoritaire[28].
Il est aussi le seul ministre des Finances qui soit resté en poste aussi longtemps dans un gouvernement en situation minoritaire dans l'histoire du Canada. Il est le seul ministre qui est maintenu son portefeuille jusqu'en 2014, depuis que les conservateurs ont pris le pouvoir en 2006[29],[30].
En 1991, son épouse, Christine Elliott, donne naissance à des triplés (John, Galen et Quinn). Une méningite rend handicapé l'un des fils, ce qui porte les deux parents à agir publiquement en faveur du soutien aux citoyens handicapés.
Nom | Parti politique | Voix | % | Majorité | |
---|---|---|---|---|---|
Jim Flaherty (sortant) | P.-C. | 37 525 | 58,42 % | 23 220 | |
Trish McAuliffe | NPD | 14 305 | 22,27 % | ||
Trevor Bardens | Libéral | 9 066 | 14,11 % | ||
Rebecca Harrison | Vert | 3 143 | 4,89 % | ||
Josh Insang | Parti libertarien | 198 | 0,31 % | ||
Total des votes valides | 64 237 | 99,62 % | |||
Total des votes rejetés | 244 | 0,38 % | |||
Total des votes exprimés | 64 481 | 62,53 % | |||
Électeurs inscrits | 103 125 |
Nom | Parti politique | Voix | % | Majorité | |
---|---|---|---|---|---|
Jim Flaherty (sortant) | P.-C. | 30 704 | 50,99 % | 15 244 | |
Brent Fullard | Libéral | 15 460 | 25,68 % | ||
David Purdy | NPD | 8 584 | 14,26 % | ||
Doug Anderson | Vert | 5 067 | 8,42 % | ||
Yvonne Forbes | Héritage chrétien | 395 | 0,66 % | ||
Total des votes valides | 60 210 | 99,69 % | |||
Total des votes rejetés | 190 | 0,31 % | |||
Total des votes exprimés | 60 400 | 60,91 % | |||
Électeurs inscrits | 99 155 |
Nom | Parti politique | Voix | % | Majorité | |
---|---|---|---|---|---|
Jim Flaherty | P.-C. | 29 294 | 43,86 % | 3 412 | |
Judi Longfield (sortante) | Libéral | 25 882 | 38,75 % | ||
Maret Sadem-Thompson | NPD | 8 716 | 13,05 % | ||
Ajay Krishnan | Vert | 2 407 | 3,6 % | ||
Marty Gobin | Parti libertarien | 274 | 0,41 % | ||
Tom Cochrane | Parti action canadienne | 217 | 0,32 % | ||
Total des votes valides | 66 790 | 99,65 % | |||
Total des votes rejetés | 237 | 0,35 % | |||
Total des votes exprimés | 67 027 | 70,6 % | |||
Électeurs inscrits | 94 938 |
Nom | Parti politique | Voix | % | ±% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|---|
Jim Flaherty (sortante) | Progressiste-conservateur | 27 240 | 48,33 % | −9,6 | 4 647 | |
Dennis Fox | Libéral | 22 593 | 40,08 % | +6,1 | ||
Dan Edwards | Néo-démocrate | 5 155 | 9,15 % | +1,0 | ||
Michael MacDonald | Parti vert | 1 375 | 2,44 % | n/a | ||
Total des votes valides | 56 363 | 100 % | ||||
Total des votes rejetés | 325 | 0,58 % | ||||
Total des votes exprimés | 56 688 | 60,4 % | ||||
Électeurs inscrits | 93 856 |
Nom | Parti politique | Voix | % | ±% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|---|
Jim Flaherty (sortante) | Progressiste-conservateur | 27 623 | 57,85 % | n/a | 11 388 | |
Aldo Digiovanni | Libéral | 16 235 | 34 % | n/a | ||
Betty Craig | Néo-démocrate | 3 889 | 8,15 % | n/a | ||
Total des votes valides | 47 747 | 100 % | ||||
Total des votes rejetés | 419 | 0,88 % | ||||
Total des votes exprimés | 48 166 | 59,19 % | ||||
Électeurs inscrits | 81 377 |