Jo-ha-kyū(序破急?, « introduction, développement, conclusion ») est un concept de la musique, des arts scéniques et de l’esthétique japonais provenant de la musique de la cour gagaku (apparue au VIIIe siècle) et théorisé dans ses Traités par le dramaturge Zeami. Il a été appliqué dans de nombreux arts, comme la danse bugaku, le théâtre nô, la poésie renga, les arts martiaux, ou encore la cérémonie du thé.
Il s’agit de définir le rythme et les changements de rythmes d’une représentation de façon ternaire : introduction lente (jo), développement avec accélération (ha), conclusion rapide (kyū), le tempo et l’intensité allant crescendo jusqu’au final. Le développement (ha) introduit généralement une rupture qui prépare, après une transition, au dénouement (kyū).
Le jo-ha-kyū peut être appliqué pour la structure d’une pièce ou d’un programme, mais aussi de façon moins tangible dans la structure d’un acte, d’une scène, d’une section, d’un geste…
(en) Sakaba Berberich, « Some Observations on Movement in Nō », Asian Theatre Journal, vol. 1, no 2, , p. 207-216 (lire en ligne).
(en) Samuel L. Leiter, Historical Dictionary of Japanese Traditional Theatre, Lanham, Md., Scarecrow Press, , 558 p. (ISBN978-0-8108-5527-4), p. 140-141.