Joe D'Amato

Joe D'Amato
Description de cette image, également commentée ci-après
Joe D'Amato au festival de Cannes 1996.
Nom de naissance Aristide Massaccesi
Naissance
Rome
Nationalité Drapeau de l'Italie Italien
Décès (à 62 ans)
Rome
Profession Réalisateur, Cadreur
Directeur de la photographie
Monteur, Scénariste
Producteur de cinéma
Producteur exécutif
Acteur
Films notables Antropophagus
Blue Holocaust
Sesso nero
Emmanuelle et les derniers cannibales
L'Alcova

Aristide Massaccesi, connu sous le pseudonyme Joe D'Amato, né le à Rome et mort le dans la même ville, est un réalisateur, directeur de la photographie, cadreur et scénariste italien, auteur de nombreux films d'horreur ou pornographiques.

D'Amato est généralement considéré comme le cinéaste italien le plus prolifique de tous les temps, avec plus de 200 films réalisés, produits et photographiés.

Cinéaste commercial, Joe D'Amato produit des films de série B dans les genres à la mode du moment. Il tourne quelques westerns spaghetti au début des années 1970, puis réalise au tournant de la décennie des films d'horreur résolument provocants et outranciers, ainsi qu'un diptyque, Ator, dans le genre Heroic fantasy.

Mais l'érotisme restera le fil rouge de sa carrière. Il réalise des films légers, dans lesquels il fait notamment tourner Laura Gemser, Paola Senatore ou Lilli Carati. Il est le premier réalisateur à introduire des scènes hardcore dans le cinéma italien (Emanuelle in America, 1977 ou Immagini di un convento, 1979). Le début des années 1980 marque son passage au porno avec sa série de films tropicaux pour lesquels il retrouve Laura Gemser, Dirce Funari et George Eastman, son ami et scénariste. Il découvre Annj Goren, Lucía Ramírez et Mark Shannon qui assurent les scènes de sexe. Les quinze dernières années de sa carrière seront consacrées à la réalisation de films X avec des vedettes du genre comme Selen ou Kelly Trump.

Il meurt à Rome d'une crise cardiaque le . Une rumeur persistante veut qu'il soit mort durant le tournage d'un film pornographique dans son domicile romain.

Un cinéaste contesté

[modifier | modifier le code]

Joe D'Amato est souvent considéré comme un maître du cinéma d'exploitation.

Le contenu choquant de nombre de ses œuvres (l'un de ses Emanuelle, Viol sous les tropiques, est un film érotique sur fond de cannibalisme) et sa propension à se faire de la publicité (dans son film Anthropophagus apparait ce que beaucoup ont pris pour un véritable fœtus humain, rumeur que d'Amato a lui-même propagée pour gagner en notoriété) font que D'Amato a souvent été censuré en Europe. Pour pouvoir néanmoins continuer à diffuser ses films, il utilisa énormément de pseudonymes différents, allant même jusqu'à signer un script d'un nom féminin.

Le fait que d'Amato soit plus attiré par l'argent que par les mérites de ses œuvres apparaît dans plusieurs de ses films :

  • Un de ses premiers films, un western sur un cow-boy vengeur intitulé Pour quelques milliers de dollars par jour fut réalisé quelques mois seulement après le succès du film de Sergio Leone, Et pour quelques dollars de plus.
  • En 1981, il réalise Caligula 2 qui est présenté comme la suite du Caligula sorti en 1979, allant même jusqu'à utiliser une affiche similaire.
  • Quelques mois seulement après la sortie de Conan le Barbare en 1982, il écrit et réalise Ator l'invincibile, l'histoire d'un barbare scandinave combattant des monstres fantastiques pour libérer sa bien-aimée. Deux ans plus tard, lors de la sortie de Conan le Destructeur, il réalise rapidement Ator l'invincibile 2. Celui-ci ressemble fortement à Conan mais contient également des extraits volés de différents films, tels que Quand les aigles attaquent (1968). Enfin, quand peu de temps après il est annoncé qu'il n'y aura pas de suite à Conan le destructeur, d'Amato annonce qu'il n'y aura pas non plus de suite à son film.
  • Joe d'Amato se tourne aussi énormément vers le cinéma X. Il a déjà mélangé l'horreur et le X avec de nombreux films comme Porno holocaust.
  • Ses films les plus controversés sont Antropophagus, pour une scène d'auto-cannibalisme ultra-choquante, et Blue Holocaust, film sur la nécrophilie. Ces films ont traumatisé de nombreuses personnes et ont rendu Joe d'Amato célèbre en le rangeant dans les « maîtres de l'horreur. »

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur

[modifier | modifier le code]

Années 1970

[modifier | modifier le code]

Années 1980

[modifier | modifier le code]

Années 1990

[modifier | modifier le code]

Années 2000

[modifier | modifier le code]
  • 2000 : Diabolique (signé Michael Di Caprio)
  • 2002 : Harem 2000
  • 2003 : Sperma Spende
  • 2005 : Le fatiche erotiche di Ercole

Comme directeur de la photographie

[modifier | modifier le code]

Comme acteur

[modifier | modifier le code]

Quelques-uns de ses pseudonymes

[modifier | modifier le code]
  • Sarah Asproon
  • Donna Aubert
  • Stephen Benson
  • Steve Benson
  • Anna Bergman
  • John Bird
  • Alexandre Borski
  • Alexandre Borsky
  • James Burke
  • Lee Castle
  • Lynn Clark
  • O.J. Clarke
  • Hugo Clevers
  • Joe De Mato
  • Michael Di Caprio
  • Dario Donati
  • Romano Gastaldi
  • Robert Hall
  • Richard Haller
  • David Hills
  • Igor Horwess
  • George Hudson
  • Gerry Lively
  • Kevin Mancuso
  • A. Massaccesi
  • Aristice Massaccesi
  • Aristide Massaccesi
  • Arizona Massachuset
  • Andrea Massai
  • J. Metheus
  • Peter Newton
  • Una Pierre
  • Zak Roberts
  • Tom Salima
  • John Shadow
  • Federico Slonisco
  • Frederick Slonisco
  • Fédérico Slonisco
  • Dan Slonisko
  • Frederick Slonisko
  • Frederico Slonisko
  • Frederic Slonisko
  • Frederiko Slonisko
  • Fred Slonisko
  • Chana Lee Sun
  • Chang Lee Sun
  • Michael Wotruba
  • Robert Yip

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Amadeus Mozart », sur kinematoscope.org (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]