Duchesse |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Johanna Friederike Charlotte Dorothea Eleonore von Puttkamer |
Nationalité | |
Famille | |
Père |
Heinrich von Puttkamer (d) |
Mère |
Luitgarde von Glasenapp (d) |
Conjoint | |
Enfants |
Marie von Bismarck (d) Herbert von Bismarck Wilhelm von Bismarck |
Johanna Friederike Charlotte Dorothea Eleonore von Bismarck, née von Puttkamer (° à Viartlum, arrondissement de Rummelsburg-en-Poméranie ; † à Varzin, arrondissement de Rummelsburg-en-Poméranie), était l'épouse d'Otto von Bismarck.
Elle était fille unique et sa famille comme son environnement étaient fortement marqués de piétisme protestant. Son frère aîné, Franz, mourut à l'âge de cinq ans. Ses parents Heinrich von Puttkamer (* à Viartlum ; † à Reinfeld) et Luitgarde Agnese von Glasenapp (* à Gramenz ; † à Reinfeld) s'étaient mariés le à Gramenz. Sa vie était toujours placée « sous le signe de la Bible », et généralement de la foi chrétienne et de ses enseignements.
Le Otto von Bismarck présenta au père de Johanna une lettre rédigée habilement avec diplomatie et rhétorique pour lui demander la main sa fille. Le mariage eut lieu le à Reinfeld et un an plus tard elle mit au monde son premier enfant, Marie (* ; † ; en 1878 elle épousa le comte Kuno à Rantzau) ; en vint son deuxième enfant, Herbert, et en 1852 son troisième, Wilhelm.
Selon une représentation littéraire tendancieuse elle était toujours après son mariage avec Otto von Bismarck en 1847 la « fille qui aimait et vénérait ses parents, l'épouse dévouée de son mari et la mère qui s'occupait fidèlement de ses enfants ». Elle n'en joua pas moins un rôle essentiel dans l'activité et le succès de son époux Otto von Bismarck, comme l'indiquent les citations suivantes de Bismarck tirées du livre de Lothar Gall Bismarck - Der weiße Revolutionär.
Et, à l'occasion de son mariage, dans une lettre à son frère :
De ces citations et d'autres Lothar Gall conclut :
Sous cet aspect Johanna von Puttkamer fut au bout du compte quelqu'un de très important pour l'empire allemand et sa fondation, et son rôle mérite à juste titre qu'on s'y attarde encore aujourd'hui quand on discute du rôle de la femme dans la politique et dans l'économie. Cependant son rôle social ne fut pas incontesté : à la cour elle se trouvait en quelque sorte en rivalité avec la comtesse Schleinitz, l'épouse du ministre de la maison royale Alexander von Schleinitz, très critique envers Bismarck. Non seulement cette femme lui était supérieure sur le plan intellectuel et par son apparence mais, en tant que salonnière et "grande dame", elle représentait encore de façon efficace l'opposition libérale et aristocratique contre Bismarck.
Après le décès de la princesse, Bismarck fit en sorte que sa compagne trouvât son dernier repos là où elle était morte et où le couple avait passé bien des étés et bien des hivers. Un petit pavillon qui était sa résidence favorite fut transformé en une simple chapelle funéraire, et le cercueil y fut inhumé. Par la suite son corps fut transféré à Friedrichsruh où on l'enterra au côté de son époux.