Gibbon naît et grandit à Philadelphie, en Pennsylvanie. Descendant d'un émigré anglais venu du comté de Wiltshire en 1684, son père est chirurgien au Pennsylvania Hospital et à l'Hôpital du Jefferson Medical College. John est le deuxième d'une fratrie de quatre et étudie à la Penn Charter School à Philadelphie. Il entre à l'Université de Princeton à 16 ans où il obtient son baccalauréat en 1923, puis à l'école de médecine du Jefferson Medical College de Philadelphie où il reçoit son diplôme de médecine en 1927. Il effectue son stage au Pennsylvania Hospital de 1927 à 1929.
Il bénéficie d'une bourse de recherche en chirurgie à l'école de médecine de Harvard et effectue ses travaux sous l'égide de Edward Delos Churchill de 1930 à 1931 et de 1933 à 1934 ; de 1931 à 1942, il est chirurgien assistant au Pennsylvannia Hospital et au Bryn Mawr Hospital. Au cours de ses recherches à l'Université d'Harvard en 1931, il commence à développer l'idée d'une machine cœur-poumon (en anglais, heart-lung machine). Un patient malade avait développé un grave embolie pulmonaire à la suite d'une cholécystectomie. L'équipe dirigée par le Dr Churchill pratique une embolectomie pulmonaire mais le patient meurt. Gibbon pense qu'une machine qui aurait recueilli le sang du patient pour l'oxygéner avant de le renvoyer vers le système artériel aurait pu le sauver. Il commence par expérimenter un dispositif sur des chats à Harvard puis à l'université de Pennsylvanie, réussit à maintenir la fonction cardiorespiratoire des chats pendant près de quatre heures et publie ses résultats en 1937. Pendant la seconde Guerre Mondiale, il sert comme chirurgien en Birmanie, Chine, et Inde, est nommé lieutenant-colonel et devient chef du service de chirurgie au Mayo General Hospital à Castlebar, en Irlande. Il poursuit ses recherches à son retour, et le , il effectue avec succès la première intervention à cœur ouvert (une fermeture de la communication inter-auriculaire) sur un patient de 18 ans, à l'aide de la circulation extra-corporelle[1]. Le patient vivra de 30 ans de plus. Son invention lui vaut le prix Albert-Lasker en 1968 et le prix Gairdner en 1960, les deuxième et troisième plus prestigieuses récompenses en médecine.
Après la guerre, il est nommé professeur assistant à l'Université de Pennsylvanie en 1945, avant de devenir professeur en chirurgie et directeur de recherche en chirurgie au Jefferson Medical College. En 1956, il est nommé professeur en chirurgie et chef du service de chirurgie à l'hôpital de l'Université Thomas Jefferson. Il prend sa retraite en 1967 et meurt en 1973. Ses écrits sont conservés à la Bibliothèque Nationale de médecine, à Bethesda, dans le Maryland[2].
Jaswinder Singh, Dhaliwal Rajinder Singh, Luthra Suvitesh, Das Debasis, Dhaliwal Rajinder Singh, Dhaliwal Rajinder Singh, Dhaliwal Rajinder Singh, Dhaliwal Rajinder Singh, Dhaliwal Rajinder Singh et Dhaliwal Rajinder Singh, « Seventy-five years after the birth of an idea: a tribute to John H Gibbon Jr », J. Am. Coll. Surg., vol. 202, no 2, , p. 384–5 (PMID16427569, DOI10.1016/j.jamcollsurg.2005.10.004)
Michael E DeBakey, « John Gibbon and the heart–lung machine: a personal encounter and his import for cardiovascular surgery », Ann. Thorac. Surg., vol. 76, no 6, , S2188–94 (PMID14667682, DOI10.1016/j.athoracsur.2003.09.009)
« Gibbon and his Heart–Lung Machine: 50 Years and Beyond. Philadelphia, Pennsylvania, USA. May 2, 2003 », Ann. Thorac. Surg., vol. 76, no 6, , S2185–259 (PMID14667681, DOI10.1016/j.athoracsur.2003.09.136)
A A Fou, « John H. Gibbon. The first 20 years of the heart–lung machine », Texas Heart Institute journal / from the Texas Heart Institute of St. Luke's Episcopal Hospital, Texas Children's Hospital, vol. 24, no 1, , p. 1–8 (PMID9205994, PMCID325428)
R Bing, « John H. Gibbon Jr. Cardiopulmonary bypass--triumph of perseverance and character », Clinical cardiology, vol. 17, no 8, , p. 456–7 (PMID7955595, DOI10.1002/clc.4960170811)
H B Shumacker, « John H. Gibbon Jr.: the heart–lung machine and progress in cardiovascular surgery », Transactions & studies of the College of Physicians of Philadelphia, vol. 6, no 4, , p. 249–63 (PMID6393466)
A R Dobell et Anthony R.C. Dobell, « John H. Gibbon Jr. Part II. Personal reminiscences », Ann. Thorac. Surg., vol. 34, no 3, , p. 342–4 (PMID7052002, DOI10.1016/S0003-4975(10)62508-8)
J D Hill et J. Donald Hill, « John H. Gibbon Jr. Part I. The development of the first successful heart–lung machine », Ann. Thorac. Surg., vol. 34, no 3, , p. 337–41 (PMID7052001, DOI10.1016/S0003-4975(10)62507-6)
H B Shumacker, « John Heysham Gibbon Jr.: September 29, 1903-February 5, 1973 », Biographical memoirs. National Academy of Sciences (U.S.), vol. 53, , p. 213–47 (PMID11620793)
W H Muller, « The John H. Gibbon Jr. Lecture: the evolution and current status of surgery of the aortic valve », Bulletin of the American College of Surgeons, vol. 62, no 11, , p. 20–31 (PMID10315789)
C Crafoord, Dennis C et Shumacker H B, « John H. Gibbon Jr., as I knew him », Transactions & studies of the College of Physicians of Philadelphia, vol. 41, no 3, , p. 187–92 (PMID4593057)
J E Rhoads, « Memoir of John Heysham Gibbon Jr. 1903-73 », Transactions & studies of the College of Physicians of Philadelphia, vol. 41, no 3, , p. 194–7 (PMID4593058)
« Memorial service for John Heysham Gibbon Jr., M.D », Transactions & studies of the College of Physicians of Philadelphia, vol. 41, no 3, , p. 176–82 (PMID4593056)
R C Camishion, « John H. Gibbon Jr. (1903-1973) », J. Thorac. Cardiovasc. Surg., vol. 66, no 6, , p. 982–4 (PMID4586305)
« John H. Gibbon Jr., M.D », Review of surgery, vol. 27, no 4, , p. 230 (PMID4918486)
J B FLICK, « Memoir of John Heysham Gibbon (1871-1956) », Transactions & studies of the College of Physicians of Philadelphia, vol. 25, no 2, , p. 116–8 (PMID13468033)