John Monash | ||
John Monash en 1918. | ||
Naissance | Melbourne |
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Décès | (à 66 ans) Melbourne |
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Origine | Australie | |
Allégeance | Armée de terre australienne | |
Grade | Général | |
Commandement | 4e brigade d'infanterie de l'AIF 3e division |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Bataille de Passchendaele bataille d'Amiens |
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Sir John Monash, né le à Melbourne et décédé le à Melbourne, est un lieutenant général australien de la Première Guerre mondiale. Au cours de cette guerre, il est fait chevalier commandeur de l'ordre du Bain par le roi George V, le au château de Bertangles. Le 11 november 1929, il est promu général[1].
Issu d'une famille d'immigrés juifs prussiens, John Monash est né à Melbourne, le . Il étudie au Scotch College (en) et à l'université de Melbourne, il travaille comme ingénieur civil, il participa à la construction d'un pont sur la rivière Yarra. Il intègre la compagnie universitaire d'un bataillon de la milice Victoria, en 1884 et devient donc l'un des premiers généraux non-militaires de carrière. Il publie, en 1913, un manuel de formation militaire : 100 conseils pour les commandants de compagnie.
À la déclaration de guerre en 1914, il prend le commandement de la 4e brigade d'infanterie de l'AIF (Australian Imperial Force), une des composantes des célèbres troupes australo-néozélandaises de l'ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) en Égypte. Après la campagne de Gallipoli où, d'avril à , les troupes de l'Anzac subissent de lourdes pertes, le major général Monash rejoint le front de l'Ouest en 1916[2].
À la tête de la 3e division, il mène ses hommes à la victoire lors de l'assaut pour la crête de Messines, en Belgique le , puis lors des combats de la troisième bataille d'Ypres à la bataille de Passchendaele (juillet-).
Lieutenant général, commandant le corps des troupes australiennes en , il dirige l'offensive victorieuse de juillet lors de la bataille du Hamel, puis est engagé dans les opérations sur la Somme. Cette bataille est importante pour le cours de la guerre non pas en raison de sa valeur stratégique mais en raison de la tactique utilisée, radicalement différente des tactiques traditionnelles utilisées jusque-là, à savoir les assauts frontaux en masse, très coûteux en vies humaines. Parmi les nouvelles tactiques utilisées, on peut citer le ravitaillement aérien en troupes (largage en parachute) et une coopération accrue entre les unités d'infanterie et les unités blindées. On peut également citer l'utilisation de la ruse : Monash fait bombarder les Allemands avec des gaz toxiques pendant plusieurs jours les obligeant à utiliser leurs masques à gaz. Le jour de l'assaut les artilleurs australiens utilisent des obus au gaz lacrymogène inoffensifs. Les Allemands enfilent leurs masques, ce qui réduit leur vision du champ de bataille ce qui a favorisé une progression rapide et victorieuse des fantassins australiens. Monash se refuse à sacrifier des troupes d'infanterie lors d'attaques non protégées, d'où son souci de leur apporter le maximum de protection. La bataille est un succès complet, en 93 minutes tous les objectifs ont été atteints.
Le , la bataille d'Amiens, menée par les troupes australiennes, a vu la première victoire décisive de la guerre pour l'armée britannique. Le chef allemand défait, le général Ludendorff, a décrit la bataille comme : « le jour de deuil de l'armée allemande ». Monash prévoit alors l'attaque sur les défenses allemandes dans la bataille de la ligne Hindenburg. Les Alliés ont ouvert une brèche le , les Allemands demandent un armistice[3].
Le , il conduit la 2e division australienne à la victoire lors de la bataille du mont Saint-Quentin qui libère la ville de Péronne, le 1er septembre.
Après la guerre, il organise la démobilisation et le retour des troupes. Retraité de l'armée, il exerce différentes fonctions civiles, dont celle de directeur général de la commission d'électricité en Victoria[2]. De 1923 à 1931, il est vice-président de l'université de Melbourne.