Sur le boulevard de Santa Monica à Los Angeles, la veille de Noël, deux prostitués gays, Donner et John, racolent leurs clients, rêvant d'une chambre d'hôtel dans un grand hôtel et d'un nouveau départ dans la vie.
Jean-Max Méjean[1] : « Sans manichéisme pourtant, sans pathos et sans exhibitionnisme, ce premier film nous livre un amour muet qui ne peut vivre, parce qu'il n'est pas mûr, parce qu'il est condamné par la trivialité de la vie. Comme si John devait renaître à nouveau pour apprendre à aimer, mettant en évidence cette assertion christique : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. […] Il faut que vous renaissiez à nouveau. » (Évangile selon Saint-Jean, III). Allégorie de l'amour, Johns nous rappelle que tous les autres s'appellent Jean, les mêmes souffrances et la même solitude devant le mutisme du divin : comment peut-on naître et mourir à Noël, fête de la lumière solaire, sans évoquer le cycle immense de la vie qui apparaît pour disparaître ? »