Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Baptiste Julien Joseph Cornets |
Pseudonyme |
Joseph Ponthus |
Nationalité | |
Activité |
Distinctions | Liste détaillée Prix Jean Amila-Meckert (d) () Prix Eugène-Dabit du roman populiste () Grand prix RTL-Lire () Prix Régine-Deforges () |
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Joseph Ponthus, né Baptiste Cornet le à Reims et mort le à Lorient, est un écrivain français. Son premier roman, À la ligne, a reçu notamment le grand prix RTL-Lire, le prix Eugène-Dabit du roman populiste, le prix des lycéens 2021-2022 et le prix Régine Deforges du premier roman 2019.
Joseph Ponthus, né Baptiste Cornet[1] le [2], fait des études supérieures dans la région du Grand Est, à Reims et Nancy : hypokhâgne, et khâgne[3],[4].
Il travaille à la mairie de Nanterre, comme éducateur spécialisé[1], puis suit et aide des jeunes en difficulté. Avec quatre d’entre eux, il co-signe un livre, Nous… la cité, publié en 2012 aux Éditions La Découverte. C’est le résultat d’ateliers d’écriture, mais aussi un témoignage de ces jeunes sur leur quotidien, et leur rapport avec la société. L’éducateur raconte aussi son vécu[3],[5].
En 2015, son mariage le conduit en Bretagne, à Lorient. Ne trouvant pas de travail dans la continuité de son activité en région parisienne, il s’inscrit dans une agence d’intérim. Cette société lui propose des postes successifs comme ouvrier. Tout d’abord dans une conserverie de poissons, où il passe de la ligne des poissons frais, à celle des poissons panés, puis à l’égouttage des tofus et enfin à la cuisson des bulots. L’emploi suivant est dans un abattoir[3],[4].
Pendant deux ans, Joseph Ponthus consigne le soir ses impressions et ressentis ainsi que les réflexions de ses collègues. Le livre est publié en janvier 2019 sous le titre À la ligne[6], aux éditions de la Table ronde. À la suite de cette publication, « j’ai envoyé un exemplaire à la direction de l’abattoir : quinze jours plus tard, j’ai appris que ma mission n’était pas renouvelée. Je suis donc au chômage pour la promo », commente-t-il à un journaliste[3],[4]. D'un point de vue formel, le roman n'a pas de ponctuation mais est un enchaînement de phrases, évoquant un poème en vers libre. C’est, explique Joseph Ponthus, que
« l’usine […] a donné le rythme : sur une ligne de production, tout s’enchaîne très vite. Il n’y a pas le temps de mettre de jolies subordonnées. Les gestes sont machinaux et les pensées vont à la ligne[3]. »
À la ligne est bien accueilli par la critique[3],[4],[7],[8]. Dans l'émission La Grande Librairie, François Busnel fait de cette œuvre son coup de cœur du [9]. En , l'ouvrage reçoit le Grand prix RTL-Lire[8],[10], puis, quelques semaines plus tard, le prix Régine-Deforges 2019[11],[12], le prix Jean-Amila-Meckert en , le Prix du premier roman par les lecteurs des bibliothèques de la Ville de Paris, en [13]. Au mois de , il reçoit également le Prix Eugène-Dabit du roman populiste[14] et en juin 2020, le prix littéraire des étudiants de Sciences Po. Avant même ces prix, l'ouvrage bénéficie d'un fort succès en librairie[15].
Il témoigne en 2020 dans le documentaire « Les Damnés, des ouvriers en abattoir », d'Anne-Sophie Reinhardt[16].
Il meurt dans la nuit du 23 au des suites d'un cancer, à 42 ans[17]. Une librairie, À La ligne, du nom du dernier livre de Ponthus, ouvre ses portes peu de temps après son décès à Lorient[18],[19].