Julien Ducorron est le fils de Jean François Ducorron, marchand originaire de Valenciennes et de Marie Joachime Elisabeth Desprez. Il ne commence à étudier la peinture qu'à l'âge de trente-deux ans dans l'atelier de Balthasar Ommeganck, alors directeur de l'académie royale des beaux-arts d'Anvers. En 1819, il succède à Nicolas Dandeleau à la direction de l'École de Dessin d'Ath. Sous son impulsion, l'école connaît un essor important[1].
Le talent de Ducorron est très apprécié et il connaît un vif succès de son vivant. Entre 1812 et 1840, il participe à de nombreuses expositions en Belgique et à l'étranger. Il remporte des médailles d'argent, de vermeil et d'or, à Gand, Bruxelles, Tournai, Douai, Cambrai, Courtrai, Arras, etc.
On connaît Ducorron principalement pour les paysages qu'il exécute dans la tradition des recettes d'atelier. Il y introduit cependant des éléments pittoresques : rochers, cours d'eau, bergeries, chemins sinueux, bouquets d'arbres… Il émane de ces paysages une grande douceur où la lumière a une grande importance.
L'art de Ducorron se situe à la charnière (« les recettes d'atelier ») qui le rattache à Nicolas Poussin ou Jacques d'Arthois et leurs écoles. Cependant il est très proche des romantiques, fervents du retour à la nature vraie.
Au point de vue privé, Julien Ducorron épouse en premières noces, en 1792, Marie Magdelaine Cocquereau qui lui donne un fils (Marcellin), et, devenu veuf, il se remarie en 1806 avec Henriette Julie Charlotte Evrard qui lui donne deux fils : Alphonse Edmond (avocat) et Louis Auguste[N 2]. Il devient le professeur de sa belle-sœur Adèle Evrard, peintre floral[2].
↑Son acte de décès, rédigé le mentionne comme prénoms « Julien François Théodore » et précise qu'il est mort la veille, à cinq heures heures du soir, professeur de dessin et d'académie (acte no 64 de l'année 1848).
↑Acte de décès no 64 de l'année 1848, ville d'Ath.
↑Alexandre Pinchart, Recherches sur l'histoire et les médailles des académies et des écoles de dessin, de peinture, de sculpture, architecture et de gravure en Belgique, Bruxelles, Librairie scientifique et littéraire, ancienne et moderne, , 96 p. (lire en ligne), p. 62.
↑Jany Zeebroeck-Ollemans, « Adèle Evrard », sur kikirpa.be (consulté le ).