Junko Mihara | |
Junko Mihara en 2018 | |
Fonctions | |
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Ministre d'État chargée de la Santé, du Travail et du Bien-être social | |
– (3 ans et 18 jours) |
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Premier ministre | Yoshihide Suga |
Gouvernement | Gouvernement Suga |
Prédécesseur | Gaku Hashimoto (en) et Hisashi Inatsu (en) |
Successeur | Atsuhi Koga (ja) |
Conseillère du Japon | |
Élection | 11 juillet 2010 (en) |
Réélection | 10 juillet 2016 10 juillet 2022 |
Circonscription | Kanagawa |
Législature | 22e, 23e, 24e, 25e et 26e |
Prédécesseur | Akio Koizumi (ja) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Itabashi, Tokyo, Japon |
Nationalité | Japonaise |
Parti politique | PLD |
Site web | Site personnel de Junko Mihara |
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Junko Mihara (三原 じゅん子, Mihara Junko ), née le à Tokyo, est une actrice, chanteuse, pilote de course et femme politique japonaise, représentant la préfecture de Kanagawa pour le Parti libéral-démocrate. Après une première carrière dans le divertissement, elle rejoint le monde politique en 2010, avant de devenir Ministre d'État chargée de la Santé, du Travail et du Bien-être social dans le gouvernement Suga en 2020.
Mihara naît le à Itabashi, à Tokyo[1]. Elle commence sa carrière d'enfant acteur dès l'âge de sept ans au sein de la chaîne Toho Toei Television[1],[2]. Elle obtient son premier rôle en 1979 dans une série de télévision de TV Asahi, Moero Attack !! (ja)[1]. La même année, elle décroche un rôle dans le drama Kinpachi-sensei (en), où elle campe un rôle très populaire[1],[2]. Elle commence une carrière de chanteuse en parallèle, et écrit des chansons populaires en 1984[1]. Son premier album est un succès et se vend à plus de 300 000 exemplaires au Japon[3].
En 1987, elle devient également pilote automobile, et participe dans de nombreuses courses[1]. Elle participe notamment au Grand Prix de Long Beach en 1998, représentant officiellement le Japon[4]. Elle reste impliquée dans le domaine automobile même après son élection à la Diète, et organise de nombreux championnats au Japon[5].
Mihara met également en place une maison de retraite et un établissement de soins infirmiers avant sa carrière politique, qu'elle dirige depuis[3].
Mihara rejoint le Parti libéral-démocrate lors de son entrée en politique, lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2010 (en), auxquelles elle se présente sous l'investiture de ce dernier[6]. Elle est élue à la suite de ce scrutin, et fait son entrée à la Chambre des conseillers[7]. Durant son mandat, elle s'implique notamment dans plusieurs domaines, comme la prévention de la santé féminine, et le dépistage des cancers, mais également dans la lutte contre le revenge porn[8].
Elle est candidate à sa réélection en 2016, lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de la même année, toujours dans la circonscription électorale de Kanagawa[9], et est de nouveau réélue[10]. En 2020, elle est nommée Ministre d'État chargée de la Santé, du Travail et du Bien-être social au sein du gouvernement Suga[11]. Elle est également réélue lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2022[12]. Elle est nommée l'année suivante présidente de la commission de la chambre des conseillers sur l'Environnement[13].
Elle remplace Michiko Ueno à la tête du Bureau des femmes du PLD de 2013 à 2015, puis de 2018 à 2020, avant d'être remplacée par Yumi Yoshikawa[14],[15].
En raison de son histoire personnelle, Mihara est très attachée à la santé reproductive des femmes, et axe ses différentes campagnes électorales autour de cette thématique[3],[6]. Elle incite fortement les femmes à se faire dépister et vacciner contre le cancer du col de l'utérus, de par son histoire personnelle mais surtout dans un contexte du déclin de natalité au Japon[2]. Elle plaide également régulièrement pour une meilleure réglementation du tabagisme passif, et est favorable à l'interdiction de fumer en intérieur[16].
Elle est également favorable à la visite du sanctuaire Yasukuni, sanctuaire shinto, considéré par certains comme l'un des symboles nationalistes du Japon, mais également de son passé colonialiste, par les membres du gouvernement. Elle même visite régulièrement le sanctuaire[17].
Comme la majorité des représentants de son parti, elle fait la promotion des Abenomics, politique économique japonaise promue par le Premier ministre Shinzō Abe, qu'elle soutient. Elle estime également que l'énergie nucléaire est nécessaire à la contribution énergétique japonaise pour le moment, même si l'armement nucléaire ne devrait pas être envisagé. En outre, elle souhaite une révision de la Constitution antimilitariste du Japon[18].
D'un point de vue social, elle répond en 2022 ne pas souhaiter se prononcer sur la nécessité ou non de changer la loi japonaise qui impose aux conjoints de porter le même nom. Par ailleurs, Mihara indique que le Japon n'a pas besoin d'instaurer des quotas de femmes dans la vie politique japonaise[18]. Mihara est également très impliquée dans la lutte contre les violences animales[8].
Mihara a été mariée plusieurs fois, une fois à Masahiro Matsunaga (en), pilote automobile dont elle divorce en 1999[19], et au comédien japonais Nobuya Miyatani (ja), plus connu sous son nom de scène Koala, avant de divorcer en 2007 à cause d'un adultère de son mari[2].
En 2008, elle est atteinte d'un cancer de l'utérus, plus précisément d'un adénocarcinome utérin[2].