La région est située en zone sismique 4[10] correspondant à un risque moyen. L'évènement récent (depuis 1980) le plus important s'est produit en 1987. Situé à 5 km de profondeur, sa magnitude était ML=2,5[11], donc trop faible pour être ressenti.
La commune est drainée par la Bidouze, le Babatzeko erreka, l’Anchistareko erreka, un bras de la Bidouze, l’Etchebarneko erreka, le Neguelouako erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[12],[Carte 3].
La Bidouze, d'une longueur totale de 82,2 km, prend sa source dans la commune d'Aussurucq et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Guiche, après avoir traversé 26 communes[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 533 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Aïcirits-Camou-Suhast à 11 km à vol d'oiseau[17], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 219,1 mm[18],[19]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
les « landes, bois et prairies du bassin de la Bidouze » (11 263,46 ha), couvrant 25 communes du département[25] ;
le « réseau hydrographique de la Bidouze et annexes hydrauliques » (2 867,4 ha), couvrant 30 communes dont 1 dans les Landes et 29 dans les Pyrénées-Atlantiques[26].
Sur le plan historique et culturel, Juxue fait partie de la province de Basse-Navarre, une des sept provinces formant le Pays basque[Note 5],[27]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[28], issu d'une scission du royaume de Navarre en 1512.
Au , Juxue est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[32].
Elle est située hors unité urbaine[1] et hors attraction des villes[33],[34].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (41,7 %), forêts (24 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,5 %), prairies (15,8 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 6].
Donaazia (contraction de Donagarazi, Saint-Engrâce). La carte de Cassini du XVIIIe siècle montre la présence d'un hameau à Saint-Engrâce dans la partie ouest de la boucle de la Bidouze. Celui-ci comporte la maison forte Donaazia et une chapelle[Carte 7]. Le village et la chapelle sont mentionnés dans les textes anciens sous les noms S(an)c(t)a Gr(ati)a de asurdoi (Cartulaire de Dax), santa gracia (1268)[37].
Saint-Angel (réduction de Jondoni Mikael), dans la boucle est de la Bidouze, où une ancienne chapelle disparue figure sur la carte de Cassini[Carte 7]. Elle devait être annexée à la maison noble Saint-Michel (Gass(erna)ut s(eyner) de s(ent) Miqu(eu)[37]).
95,8 % des ménages ont au moins une voiture et 54,2 % en ont deux ou plus en 2018[38]. Les transports utilisés en 2018 pour se rendre au travail sont les suivants[38] :
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Bidouze. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 2007, 2009, 2014 et 2021[41],[39].
Juxue est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[42]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[43],[44].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[45]. 99,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 8]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[46].
Ce toponyme est documenté sous les formes
Judsue (XIIIe siècle, collection Duchesne volume CXIV, feuillet 47[47]),
Jutsue (1472, notaires de Labastide-Villefranche, no 2, feuillet 21[48]) puis
Jutsia[49] au XIXe siècle (noté Yutsia par Paul Raymond[50]).
Le toponyme Juxue est une écriture approchée de l'ancien basqueJutsua, basé sur une vieille racine oronymique[51] et signifiant « lieu de hauteur » (« où les hauteurs abondent »[52]).
Au recensement fiscal de 1350 Juxue compte 27 feux (on compte environ 5,5 personnes par foyer)[62]. Ce chiffre passe à 13 dans le recensement de 1412-1413[63] réalisé sur ordre de Charles III de Navarre[64]. Cette forte baisse est générale dans la région qui s'est largement dépeuplée durant cette période à cause de la peste noire.
Le recensement de 1551 des hommes et des armes qui sont dans le présent royaume de Navarre d'en deçà les ports[65], révèle une démographie en forte croissance : il indique à Juxue la présence de 61 feux.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[67].
En 2018 les 84 résidences se partagent en 65 maisons (77,6%) et 19 appartements (22,4%). Le nombre moyen de pièces est de 5,5 pour les maisons et 3,7 pour les appartements[70].
L'église Saint-Pierre[77] date de la fin du Moyen Âge (sanctus petrus de judsue). La porte ouest, en arc brisé, date du XIVe ou du XVe siècle. L'église possède une porte latérale dite « porte des cagots » dont la voûte mentionne la date de 1663. L'édifice a été restauré aux XIXe et XXe siècles.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, coll. « Centre d'études linguistiques et littéraires basques », , 246 p. (ISBN2-86781-396-4 et 9782867813962, lire en ligne).
↑Transcrit et publié par Ricardo Cierbide, Censos de población de la Baja Navarra, Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 1993
↑Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 575, transcrit par Louis Baratchart dans Les amis de la vieille Navarre, janvier 1995, pages 44-54