Kanak Chanpa Chakma

Kanak Chanpa Chakma
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (61 ans)
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Formation
Activité

Kanak Chanpa Chakma (Pakistan oriental[a], 1963) est une artiste peintre bangladaise d'origine chakma.

Elle est connue pour ses peintures représentant la vie des ethnies bangladaises vivant dans les régions montagneuses du pays, en particulier la vie des femmes et leur vie quotidienne, combinant le semi-réalisme et l'abstrait dans le même cadre.

Chanpa a reçu le prix Ekushey Padak en 2023 pour sa contribution à la peinture.

Kanak Chanpa Chakma naît le dans les montagnes de Rangamati[3],[a], dans le Pakistan oriental, au Pakistan. Issue d'une famille Chakma, elle est la fille d'un homme d'affaires à la retraite et d'une créatrice de textiles et tisserande qui a remporté deux fois des prix nationaux pour son travail[1],[2].

Elle fréquente la faculté des Beaux-Arts (en) de l'Université de Dacca, au Bangladesh, où elle suit un atelier de gravure en 1985 puis obtient un Master of Fine Arts en 1986. La même année, elle suit un atelier de film d'animation auprès de G. Samant (Inde) à Film Archive, à Dacca. Elle étudie ensuite l'art à l'université d'État de Pennsylvanie, aux États-Unis, de 1993 à 1994, où elle reçoit la bourse de la Mid-American Arts Alliance[4],[5],[3].

Après avoir achevé ses études avec succès, elle retourne au Bangladesh. Elle épouse Khalid Mahmood Mithu (en), artiste et cinéaste, avec qui elle a deux enfants, devenus également artistes et musiciens. Elle cite sa famille comme étant les « premiers spectateurs » de ses peintures[6].

Dans son exposition personnelle, « Life is Here », qui s'est tenue en 2014 au Bengal Art Lounge à Dacca, Kanak Chanpa Chakma rend hommage à sa propre communauté, les Chakmas, à travers 80 peintures[7].

Aux côtés d'artistes comme Dilara Begum Jolly, Atia Islam Anne, Fareha Zeba, Niloofar Chaman, Nazlee Laila Mansur et Murshida Arzu Alpana, Kanak Chanpa Chakma fait partie d'un mouvement de femmes artistes dont le travail féministe est devenu plus populaire dans les années 1990 au Bangladesh[8],[9].

Les œuvres de Kanak Chanpa Chakma se concentrent ainsi souvent sur les femmes, les hommes n'apparaissant que pour souligner la subjectivité et la centralité des femmes. Elle explique ainsi l'importance qu'elle accorde aux femmes dans ses peintures : « Dans les plaines comme dans les collines, les femmes sont acculées de la même manière, même si elles contribuent souvent plus que les hommes à la vie de leur famille. Je préfère donc mettre les femmes au centre de mes œuvres »[7].

Ses tableaux figurent principalement la vie de la tribu Chakma qui habite les régions montagneuses (Hill Tracts) du Bangladesh[5],[2]. « La vision artistique de Chakma donne un aperçu unique de sa terre et de son peuple[5]. » Elle cite les « couleurs vives des vêtements indigènes, les collines, les forêts, la culture du « jhum », les chutes d'eau d'un bleu immaculé, la danse et la musique ; en d'autres termes, tout ce qui définit la vie dans les régions vallonnées du Bangladesh » comme principales sources d'inspiration pour son travail[10], et dit avoir également été inspirée par Paul Gauguin et le mouvement impressionniste[6],[2].

Elle s'intéresse aussi à d'autre peuples indigènes, comme les autochtones d'Amérique installés à Albuquerque, aux États-Unis, auprès de qui elle vit pendant un an, grâce à la bourse American Alliance Fellowship, en 1994[2],[3]. Elle note plusieurs similitudes entre les arts de son peuple et ceux de ces autochtones et tient une première exposition de peinture les représentant, puis plus tard une deuxième qui présente des portraits de ces deux peuples[2]. Après avoir reçu une bourse chinoise, elle séjourne à Kunming, dans la province du Yunnan. Elle rencontre la tribu locale des Dalu, sur lesquels elle tient une exposition en 2010[2].

Ses peintures ont fait l'objet de plus de 100 expositions dans son pays et à l'étranger, notamment en Australie, en Inde, aux États-Unis, en Allemagne, en France et en Angleterre[3],[5]. Sa source d'inspiration est la vie quotidienne du peuple Chakma et la beauté naturelle de sa ville natale, Rangamati, et elle met l'accent sur la représentation des minorités ethniques dans son travail[10].

Publication

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  • Kanak Chanpa Chakma, Dacca, Duncan Brothers, 2005.

Prix et reconnaissance

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Conservation de ses œuvres

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Notes et références

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  1. a et b Selon les sources, Kanak Chanpa Chakma est née à Tabal Chari, un petit village les montagnes de Rangamati[1], tandis que d'autres prétendent qu'elle est née dans la capitale de ce district, Rangamati[2].

Références

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  1. a et b (en) « Kanak Chanpa Chakma Speaks to VOA Bangla Service », sur voabangla.com, (consulté le ).
  2. a b c d e f et g (en) « Reflecting on Roots – Kanak Chanpa Chakma », sur showcase.com, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h i j k l et m (en) « Kanak Chanpa Chakma », sur bengalart.ch, via Internet Archive, Bengal Art Gallery (consulté le ).
  4. Mojadidi 2016, p. 88.
  5. a b c d et e (en) « Kanak Chanpa Chakma », sur bengalfoundation.org (consulté le ).
  6. a et b (en) « Culture breeds kinship for Kanak Chanpa Chakma », sur dhakacaller.com, via Internet Archive, (consulté le ).
  7. a et b (en) « Kanak Chanpa’s tribute to the Chakmas », sur dhakamirror.com, (consulté le ).
  8. (en) Ziaul Karim, « Bangladeshi Art in the 1990s », Diaaalogue: Perspectives, sur aaa.org.hk, via Internet Archive, Asia Art Archive, (consulté le ).
  9. (en) Takir Hossain, « Chapter 3 of all 6 chapters », dans Six decades of contemporary art in Bangladesh (lire en ligne).
  10. a et b (en) « Kanak Chanpa Chakma's artistic passions », sur thedailystar.net, The Daily Star (consulté le ).
  11. (en) « 29 artistes get Nat’l Film Award 2014 », sur thedailystar.net, The Daily Star, (consulté le ).
  12. (en) « Bidyanondo Foundation to get Ekushey Padak », sur thedailystar.net, The Daily Star, (consulté le ).

Bibliographie

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  • (en + bn + it) Aman Mojadidi (dir.), Creative Density : Contemporary Art of the Golden Bengal, Antiga Edizioni, (ISBN 978-88-99657-16-1, lire en ligne), p. 178-179.

Liens externes

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