Kantchari | |||
Administration | |||
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Pays | Burkina Faso | ||
Région | Est | ||
Province | Tapoa | ||
Département ou commune |
Kantchari | ||
Démographie | |||
Population | 7 302 hab. (2006[1]) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 12° 28′ 39″ nord, 1° 30′ 41″ est | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Kantchari est une commune et le chef-lieu du département de Kantchari dans la province de la Tapoa de la région de l'Est au Burkina Faso.
La commune de #Kantchari est située dans la province de la Tapoa qui fait partie de la région de l’Est. Le chef-lieu, Kantchari, est situé à 56 km de Diapaga, chef-lieu de province et à 150 km de Fada N’Gourma chef-lieu de région. Elle couvre une superficie de 3520 km².
La commune de Kantchari est limitée :
Cette commune rurale fait frontière avec le Niger et Kantchari centre est précisément à 17 km de la frontière.
Sur le plan hydrographique, la commune comprend des cours d'eau temporaires dont le Diamangou, le Goulbi et le Kompiengou. Et des plans d'eau permanents de Boudieri, Sampieri et Balgou (Sakoini). La commune a récemment élaboré son plan communal de développement bâti autour de grandes ambitions de développement socio-économique de la commune.
Au plan administratif, Kantchari a connu une évolution de la période coloniale à nos jours, à travers les principales dates suivantes :
La commune de Kantchari compte 30 villages. La ville de Kantchari est répartie en 05 secteurs.
Le village de Kantchari a été fondé par le lignage Gulmance des *Yebnani* à la fin du 18e siècle. Les Yebnani accueillirent les membres du clan *bi guamba* ayant fui à cette époque les razzias et les rapts de captifs. Dans la même période, on note l'installation dans le village d'un clan de guerriers, les Lompo et d'un lignage peulh, lequel tissa des alliances matrimoniales avec les Yebnani. Aujourd'hui Kantchari compte plus de quatorze patronymes Gulmanceba.
Au moment de la colonisation, plusieurs lignages Haoussa originaires du Niger se sont installés à Kantchari. La vague la plus récente du peuplement est composée de Mossis.
La chefferie dans le village de Kantchari est exercée par les descendants du conquérant Yebnani, le fondateur de Kantchari. La succession à la chefferie se fait au sein des aînés du clan Yebnani par désignation du conseil de sages, les konbala. Le chef du «Canton» de Kantchari est intronisé à Partiaga. Coutumièrement, la cité de Kantchari est organisée en 7 quartiers qui sont Dagali, Sodeni, Toungou, Dadjoari, Gnandjuanou, Gnanani, Guandjuali. Ces quartiers sont dirigés par des ministres appelés konbala nommés par le chef de Kantchari. Au sein de la plupart des villages de la commune, il y a un chef de village qui est intronisé par le chef de Kantchari.
Le village Sakoani constitue le village le plus important sur le plan traditionnel, du fait de son importance historique. Il constitue apparemment le village le plus ancien, puis viendrait Kantchari. Ces deux localités constituent donc les villages traditionnels qui détiennent une préséance sur les autres villages de la commune rurale de Kantchari. Il est par ailleurs important de rappeler le lien historique entre Sakoani et Kantchari, villages de la même commune et Matiakoali.
Une partie des villages actuels reçoivent leur chefferie de Kantchari et une autre partie de Sakoani. Le chef du village de Mantougou lui est intronisé à Matiakoali.
La commune possède un petit aérodrome.
Kantchari accueille un centre de santé et de promotion sociale (CSPS)[2].