Kid Paddle | |
Série | |
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Kid Paddle à la station Janson de Charleroi. | |
Auteur | Midam |
Couleurs | Angèle |
Genre(s) | Franco-belge Humour |
Personnages principaux | Kid Paddle Big Bang Horace Beket Mirador |
Pays | Belgique |
Langue originale | Français |
Éditeur | Dupuis (1996-2009, 2019-aujourd'hui) MAD Fabrik (depuis 2010) Glénat (2014-2019) |
Première publication | 1993 |
Format | normal |
Nombre de pages | 48 |
Nombre d’albums | 19 |
Prépublication | Spirou (1993-2002) Kid Paddle Magazine (2002-2011) |
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Kid Paddle (/kɪd pædəl/) est une série de bande dessinée humoristique belge créée par Midam en 1993 pour le magazine Spirou no 2887 avant de paraître en albums, édités à partir de 1996 par Dupuis. En 2010, Midam autoédite sa série chez MAD Fabrik puis en 2014, Kid Paddle est publié par Glénat qui rachète l'éditeur. En 2019, la série retourne chez son premier éditeur, Dupuis.
Le personnage de Kid Paddle apparaît pour la première fois en [1] dans le magazine Spirou (no 2887), en marge de la rubrique Shazam présentant les jeux vidéo du moment. Son nom n'est pas donné : on trouve juste un texte à côté de l'illustration : « Qui c'est celui-là ? Dans trois semaines, il apprend à se servir d'une console ! ». La semaine suivante, on le retrouve, toujours en marge de la rubrique Shazam, dans une illustration où il se trouve séparé de sa console de jeux par divers obstacles sortis de divers jeux vidéo (bombes, piques et monstres). Le texte à côté précise : « Il n'a plus que deux semaines pour déjouer tous ces pièges ! » Encore la semaine suivante, on le retrouve, toujours en marge de Shazam, complètement emmêlé dans les fils de sa console. MC Sprite, le personnage de Mauricet qui illustrait jusqu'alors la rubrique, le regarde d'un air narquois et commente : « Et c'est "ça" qui va prendre la relève ?!… ». En effet, dans le numéro 2890 du , la rubrique Shazam devient : Pas de Joystick pour Kid Paddle, dont chaque planche illustre un des trois jeux vidéo présentés dans la rubrique par Patrick Pinchart. Mais Midam, qui n'est pas un fan de jeux vidéo, prend cette rubrique comme une occasion de se faire un nom car selon lui : « J'aurais pu animer la rubrique cuisine et Kid se serait probablement appelé Kid Chantilly. Tout ce que je voulais, c'était raconter des histoires »[2],[3]. La rubrique sera par la suite renommée Labo Kid, tandis que les planches de Kid Paddle se font de plus en plus indépendantes de la rubrique elle-même qui disparaît de Spirou à partir du numéro 2992, le . Maintenant, lors des représentations de scènes tirées du jeu vidéo, ce n'est plus le dessin de Kid qui représente le héros, comme c'était le cas auparavant.
L’enthousiasme grandissant des lecteurs poussent Midam et le rédacteur en chef de Spirou, Patrick Pinchart, à passer de la demi-page à la pleine page. Puis, après quatre ans d'existence de Kid Paddle, un premier album paraît aux éditions Dupuis. Fort de ce succès confirmé par les ventes de l'album, les ayants droit décident d'exploiter le personnage sur d’autres supports : ainsi, en 2002, le premier Kid Paddle Magazine apparaît, et un an plus tard, une première saison de 52 épisodes présente Kid Paddle dans un dessin animé diffusé sur les écrans de France, de Belgique, de Suisse et du Québec. À l'achèvement de la deuxième et dernière saison, 104 épisodes ont été produits et multidiffusés dans plus d’une vingtaine de pays[3],[4].
Dans le but de satisfaire les fans de la série, des centaines de produits dérivés ont été créés à l’effigie du héros dans les domaines du textile, de la bagagerie, de la papeterie, des jeux vidéo, du jouet, etc. Pour gérer de manière optimum la licence « Kid Paddle » et veiller à la bonne exploitation des univers créés par Midam, ce dernier crée en 2000, la société Midam Productions et en confie la gestion à son épouse, Araceli Cancino[4],[5].
En 2004, une série « spin-off » de Kid Paddle intitulée Game Over paraît, mettant en scène l’avatar virtuel de Kid Paddle : « Le Petit Barbare », évoluant dans un jeu vidéo. Pour ce projet, Midam collabore avec Adam Devreux au dessin et s’entoure de divers scénaristes. Le succès de cette série est presque égal à celui de Kid Paddle[4]. Et enfin, en 2009, Midam crée sa propre structure éditoriale et de gestion de droits dérivés. Il s’associe toujours avec Araceli Cancino, ainsi qu’avec Dimitri Kennes, ancien directeur général de Dupuis. Les premières lettres de leurs prénoms donne son nom à l'entreprise : MAD Fabrik. Cette société reprend les droits sur l’ensemble de l’univers Kid Paddle le et s’appuie sur une gestion centralisée et exclusive de la marque[4],[6]. Le premier janvier 2014, Mad Fabrik rejoint le groupe français Glénat afin de profiter du savoir-faire acquis par ce dernier dans le domaine du marketing.
Le 9 avril 2019, Kid Paddle retourne aux Éditions Dupuis après dix ans d'absence[7].
Cette série présente les aventures d'un jeune garçon nommé Kid Paddle, un gamin d'environ neuf ans fan de jeux vidéo, qui a tendance à confondre les univers de ses jeux avec le monde réel. Il apprécie particulièrement les jeux vidéo et les films « gores », comme il les qualifie lui-même avec délectation. On notera, par exemple, la récurrence des tentatives de Kid, et de ses acolytes Big-Bang et Horace, pour tenter d'aller voir des films qui leur sont interdits à cause de leur jeune âge (des films aux titres prometteurs en matière de répugnant comme La crème anglaise était du pus, La cervelle est vivante ou encore Autopsie sur sujet vivant). Ces tentatives témoignent d'une certaine ingéniosité (comme celle de monter les uns sur les autres en dessous d'un long manteau pour mesurer la taille requise) mais se soldent toutes par un échec, causé tantôt par la maladresse d'Horace, tantôt par les bavardages du caissier, tantôt par une mésaventure en rapport avec le sujet du film.
On notera dans les premiers albums des références à des jeux qui existaient réellement, références qui disparaissent dans la suite de la série. Ainsi, Kid a pu s'adonner à des jeux comme SimCity, A Link to the Past, Aero the Acro-Bat, Aladdin, Cool Spot, Tiny Toon Adventures, Ecco the Dolphin, Goblins 3, Mr. Nutz ou encore Flashback, jeu qui bluffe Kid par sa technique d'animation, effectivement très avancée pour l'époque et qui fut l'un de ses atouts majeurs.
On retrouve des running gags apparaissant fréquemment dans les livres, parmi lesquels:
Depuis la parution du premier album, Jeux de vilains en 1996, plus de 6 millions d’albums de Kid Paddle (en langue française) ont été vendus. D'après le site officiel de Midam, « en comptant le nombre d’albums vendus et la pléthore de produits dérivés, ce sont plus de 5 000 tonnes qu’il aurait dû transporter »[4]. Le neuvième tome, Boing ! Boing ! Bunk !, sorti en 2004, s'est classé 9e meilleure vente de cette année ci, avec 300 000 exemplaires, le dixième tome, Dark, j'adore !, fut quant à lui, 6e meilleure vente de 2005, année de sa sortie, avec 155 900 exemplaires, il reçut aussi le prix Canal J du meilleur album jeunesse au salon de la BD de Nîmes[réf. nécessaire].
En plus de cet indéniable succès d'édition, le nom de Kid Paddle est immortalisé en sciences par un entomologiste (Yves Gomy) qui lui dédie une espèce de Coléoptère Histeridae de Tanzanie : Hypocaccus kidpaddlei[8]. Par cet acte le descripteur devient à son tour un personnage, croqué par Midam sous les traits de « Papy the Bug ».
Depuis sa première apparition dans Spirou, en 1992, et ce même entre sa première et sa quatrième apparition, le dessin de Kid a changé : les personnages, proportionnés à l'origine, ont progressivement évolué vers le dessin actuel, où la tête est disproportionnée par rapport au corps. De plus, d'abord coiffé d'une casquette rouge, il la troquera pour une casquette verte, ce qui serait un hommage à feu le chat de Midam ; en effet, nommé Gambit, il était roux et portait un collier vert, tout comme donc Kid, qui porte généralement un marcel orange et une casquette verte[2].
KID's MANIA magazine (dans les années 2000)
La série a été diffusée dans l'émission Total BD sur la chaîne Canal J.
En , il est annoncé qu'une adaptation cinématographique des aventures de Kid Paddle et de ses amis était en cours de production par le studio de production Bidibul Productions avec à l'écriture l'un des créateurs de la série SODA, David Soussan, un des scénaristes de la série David Doussan et l'acteur Kev Adams[21]. Le film semble avoir été abandonné car aucune annonce n'a été faite depuis cette dernière date.
Kid Paddle est également décliné sous la forme de plusieurs jeux vidéo pour les consoles Game Boy Advance, Nintendo DS et Wii :
La plupart des jeux Kid Paddle sauf l'opus sur Game Boy Advance ont été mal reçu par la critique[22]
Un premier jeu de cartes est lancé par Éditions Atlas, Blorks Attack. Le but est de détruire le « Petit Barbare » de son adversaire grâce à de terribles « blorks » et des cartes « matos » pouvant renforcer l'attaque, le tir ou la défense. Le jeu comprend également des cartes « surprises » ainsi que des figurines des personnages de Kid Paddle ayant des pouvoirs spéciaux.
Le premier fascicule contient 30 cartes sont des cartes « blorks », des cartes « matos » et la figurine de Kid Paddle. Il contient aussi un tapis de jeu, les règles du jeu, un poster et des pions. Le reste des fascicules comprennent entre autres de nouvelles cartes, une boîte de rangement, les figurines du Petit Barbare et de Horace.
Un second jeu sort en 2012 édité par La Haute Roche. Game Over Le jeu est illustré par Midam et créé par Jérémy Peytevin. Ce jeu se base un peu sur le principe du Mémory, jeu de mémoire où le principe est de reformer des paires éparpillées, le but étant de former tout un chemin à travers blorks invincibles et autres obstacles jusqu'à sa princesse. Chaque joueur place sa carte « Petit Barbare » sur son point de départ. Ensuite, le plus jeune joueur commence, il choisit une arme (massue, poison, pistolet ou arc), puis retourne une carte adjacente à la sienne. Si la carte retournée est un Blork qui ne peut être vaincu avec l'arme choisi ou un Blork invincible, c'est Game Over. Le joueur retourne toutes les cartes face visible et c'est au joueur suivant. Dans le cas contraire le joueur peut continuer son exploration : prendre une autre arme ou garder la même et retourner une autre carte adjacente à la sienne. Si un joueur arrive à avoir face visible simultanément une clef et la princesse de sa couleur, c'est gagné.
Il existe également plusieurs romans racontant des épisodes du dessin animé.