Kobaïen

Le kobaïen est un ensemble de sons destiné, à l'origine, à donner l'impression d'un langage articulé préexistant. Utilisé par son créateur, le batteur-chanteur-fondateur du groupe Magma, Christian Vander, dans le cadre de ses compositions, il remplit dans une certaine mesure la fonction d'un langage liturgique ésotérique[1]. Contrairement à l'espéranto ou au volapük, il ne s'agit donc pas d'une langue construite à proprement parler, dans la mesure où sa syntaxe demeure largement incomplète et son lexique, toujours en cours d'élaboration[2],[3].

D'un point de vue diégétique, une genèse fictive du kobaïen proposée par Christian Vander dans le premier album de Magma, Kobaïa, précise qu'il s'agit d'un langage extraterrestre, c'est-à-dire parlé sur une autre planète, en l'occurrence Kobaïa[4].

Le kobaïen a influencé directement les créations de groupes d’inspiration zeuhl comme Koenji Hyakkei, qui vont jusqu'à reprendre certains mots inventés par Christian Vander[5].

Notes et références

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  1. « Pour prendre une image, c’est comme la messe en latin traduite en français. Soudainement ça perd tout ce côté spirituel, magique, ça passe au ras des pâquerettes. C’est souvent mieux d’imaginer, de laisser les gens voyager. » Christian Vander, , entretien avec Erwann Perchoc, blog de la revue Bifrost. http://blog.belial.fr/post/2013/01/21/En-direct-de-Kobaia-rencontre-avec-Christian-Vander.
  2. « En fait, ce n’est pas un langage qui a été conçu de manière intellectuelle, pas comme l’espéranto. Ce sont des sons qui venaient parallèlement à la composition de la musique. » Christian Vander, , entretien avec Erwann Perchoc, blog de la revue Bifrost. http://blog.belial.fr/post/2013/01/21/En-direct-de-Kobaia-rencontre-avec-Christian-Vander.
  3. « Les sonorités de cette langue me sont venues spontanément, en même temps que je trouvais la mélodie du morceau “Kobaïa”, pour notre premier album. Le kobaïen ne prétend pas être une langue nouvelle, structurée comme l’espéranto. Ses mots me viennent à chaque fois que je compose. Elle renaît un peu d’un morceau à l’autre. » Sud Ouest, . Propos recueillis par Christophe Loubes.
  4. En effet, toujours selon Christian Vander, les Kobaïens sont eux-mêmes originaires de la Terre, qu'ils ont fuie dans un contexte de catastrophes majeures imminentes. Il n'est toutefois pas précisé si les migrants parlaient kobaïen avant leur départ ou s'ils ont inventé cette langue après leur exil.
  5. « La no man's langue de Benoît Lizen », sur LeVif numérique, (consulté le ).

Articles connexes

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