L'Allemagne en automne

L'Allemagne en automne

Titre original Deutschland im Herbst
Réalisation Alexander Kluge
Rainer Werner Fassbinder
Katja Rupé
Volker Schlöndorff (...)
Scénario Beate Mainka-Jellinghaus
Katja Rupé
Heinrich Böll (...)
Acteurs principaux
Hannelore Hoger
Katja Rupé
Angela Winkler
Franziska Walser
Caroline Chaniolleau
Hildegard Friese
Petra Kiener
Lisi Mangold
Eva Meier
Corinna Spies
sowie
Kollektiv « Rote Rübe »
Sociétés de production Filmverlag der Autoren
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre film dramatique
documentaire
Durée 1 h 59
Sortie 1978

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Allemagne en automne (Deutschland im Herbst) est un film allemand réalisé par Brustellin (de), Hans Peter Cloos, Kluge, Fassbinder, Mainka, Reitz, Rupé, Schlöndorff, Schubert et Sinkel, sorti en 1978[1].

Il s'agit du premier film à aborder le thème du groupe terroriste Fraction armée rouge.

Herbst in Deutschland

Automne allemand 1977, la Fraction armée rouge (RAF) terrorise la République fédérale d’Allemagne pour libérer ses figures historiques.

Deux célébrations de funérailles à deux jours d'intervalle à Stuttgart[2] ponctuent le récit. La première est l'enterrement du patron des patrons, exécuté par les membres de la RAF après la nuit de la mort de leurs leaders retrouvés morts dans leurs cellules de Stammheim quelques heures après l'annonce de la libération des otages du détournement du Landshut. La seconde est l'enterrement des prisonniers [2] de Stammheim sous haute surveillance policière.

Dix réalisateurs du nouveau cinéma allemand témoignent de cette accélération des événements en mettant en scène des fictions et courts documentaires historiques pour restituer le climat de terreur quotidienne inspirée par la RAF tout en s'interrogeant sur la pression étatique nécessaire à la traque de terroristes dans un pays démocratique.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Non crédités

[modifier | modifier le code]

L'Allemagne en automne est produit par Theo Hinz, Volker Schlöndorff, Alexander Kluge et Eberhard Junkersdorf de Filmverlag der Autoren[1].

Développement

[modifier | modifier le code]

Le nouveau cinéma allemand est caractérisé par une réaction rapide aux événements politiques dans un devoir de mémoire et de contre-information refusant la fascination des images violentes des attentats ou celles des arrestations des terroristes blessés, tels que Baader les cheveux teints en roux sur sa civière[8], propagées par les médias au profit d'une restitution de l'atmosphère politique[9]. Le film est terminé seulement trois mois après l'automne allemand en court-circuitant la production cinématographique traditionnelle[7].

Le film commence par une citation de 1945[10] : « À un certain degré de cruauté, il importe peu de savoir qui en est l’auteur : elle doit seulement cesser ! »[11],[12]. À la fin du film, la même citation devient plus que jamais d’actualité, cette fois-ci présentée sans la date qui faisait référence à la fin du 3e Reich[n 2].

Segment : Rainer Werner Fassbinder

[modifier | modifier le code]

Le week-end qui suit le mardi , plusieurs réalisateurs du Nouveau cinéma allemand se réunissent chez Theo Hinz. Avant la fin de la semaine suivante, le tournage du court-métrage de Fassbinder est bouclé[11]. Au montage, c'est le plus développé des segments. Il est construit sur le dialogue de Rainer avec son compagnon Amin au sujet de la suspicion[14], la délation[14], le silence et la passivité[15] de la population contre les lois d'exceptions anti-terroristes, la répression policière[14] dans le contexte d'un couple homosexuel contre le mariage[5] qui s'adonne à l'alcool, mélangé à un soda[5], et à la drogue[12]. Au premier son des sirènes, Rainer craint une descente de police chez lui[12]. Il panique.

Rainer cherche à avoir des nouvelles au téléphone ou à la radio du détournement d'aéroports en aéroports du Landshut à court de carburant que les terroristes menacent de faire exploser si les leaders de la RAF ne sont pas libérés[12]. Rainer joue le tyran[5] en blouson et bottes de cuir contre Amin en pagne parce qu’Amin n'a pas une opinion très démocratique sur le sort que l'État doit réserver aux terroristes[11]. Rainer refuse l'hospitalité à un fugitif hébergé par Amin[12]. Rainer s'étonne qu'il soit possible d'introduire des armes qui ont servi aux suicidaires dans le quartier de haute sécurité de Stuttgart-Stammheim avec des fouilles deux fois par jour et des lois d'exception « Kontaktsperregesetz »[16] qui interdisent tout contact d'un prisonnier avec le monde extérieur ou qui autorisent le contrôle du courrier entre prisonnier et avocat.

En parallèle intervient également la discussion clef[17] sur l'État et la démocratie entre Rainer, des lunettes sur le nez, et sa mère Lilo, invitée au restaurant. Est-ce que la démocratie s'applique également aux terroristes ou faut-il appliquer la loi du talion[5] ? Lilo, qui a connu le 3e Reich, répond avec un sourire : « Le mieux, ce serait un maître autoritaire[14] qui serait très bon, gentil et juste. »[11],[12].

Segment : funérailles de Hanns-Martin Schleyer

[modifier | modifier le code]

Les funérailles du patron des patrons Hanns-Martin Schleyer, assassiné par la RAF le , et les trois minutes obligatoires de silence par les ouvriers à la Daimler-Benz sont mises en correspondance avec les funérailles nationales du Generalfeldmarschall Erwin Rommel, le , poussé au suicide par le 3e Reich[7]. 33 ans plus tard le , ce sera la dernière nuit de la mort à Stammheim (de) pour les suicidaires de la RAF[10]. Le fils de Rommel, élu maire de Stuttgart, calme la population qui est contre l'enterrement des terroristes suicidaires dans leur ville[18].

Segment : Antigone censurée

[modifier | modifier le code]

Le comité de télévision visionne la pièce de théâtre, en noir et blanc, Antigone de Sophocle avec dans le rôle-titre Angela Winkler. Contre l'ordre légal du roi Créon (Helmut Griem) que respecte Ismene (Franziska Walser), sa sœur Antigone invoque l'obligation morale pour pouvoir enterrer son frère Polynice, tué en combat fratricide par son autre frère Étéocle.

Le psychiatre Daniel Lemler[11] cite Isabel Capeola Gil[19] : « l'ambiguïté du léxème Gewalt, qui signifie simultanément pouvoir et violence, fonctionne comme provocateur de la commission, qui a peur que la tragédie pose le problème de telle sorte qu'elle puisse légitimer l'action d’Antigone, mettant l'État en question et assimilant Antigone et Ismene à des terroristes. ». Isabel Capeola Gil rapporte également que le président de la chaîne de télévision conclut : « Je me demande s’il est vraiment nécessaire de mettre en scène Antigone aujourd'hui. Sépulture refusée, femmes terroristes, et ce voyant ténébreux, ce Tirésias, un précurseur des prophètes, une espèce d'intellectuel précoce– La jeunesse va comprendre d'une façon erronée qu’il s’agit d’un stimulus à la subversion. ».

Dans son compte rendu sur le livre d'Isabel Capeola Gil, Bernard Sicot confirme : « (...) Die verschobene Antigone (L’Antigone décalée, Heinrich Böll), reprise comme épisode du film Deutschland im Herbst (L’Allemagne en automne, 1978), font ressortir le lien qui existe entre le mythe sophocléen[20] et les terroristes féminines de la RFA des années 70. »

Bodennebel nach dem Sonnenuntergang

Antigone s'est pendue[21]. Le , Gudrun Ensslin de la RAF est retrouvée pendue à Stuttgart-StammHeim où Ulrike Meinhof s'est pendue[22]. Thomas Elsaesser[3] établit une « mise-en-abyme » de la tragédie grecque dans la même unité de lieu de Stuttgart, à la fois siège de Daimler-Benz et ville de la famille de la terroriste Gudrun Ensslin, où deux enterrements liés s'opposent selon le fil rouge du film. Christiane, sœur de Gudrun, pourrait être associée à la figure d’Ismene rejoignant l'obligation morale d’Antigone pour son frère : elle veut une sépulture décente pour sa sœur[3]. Elle trouve un allié en la personne du maire de Stuttgart qui s'exprime en français avec des termes d'apaisement dans le journal d'Antenne 2 alors que la population manifeste une certaine hostilité[18].

Thomas Elsaesser qualifie d'anti-Antigone, Gabi Teichert professeur d'histoire[23], interprétée par Hannelore Hoger, qui creuse le sol gelé[3] avec une pelle à la recherche de l'histoire de l'Allemagne telle que l'assassinat de Rosa Luxemburg[24], fondatrice du Parti communiste d'Allemagne.

En , les filles d'Ulrike Meinhof obtiennent que le cerveau[25] de leur mère puisse, un quart de siècle après, rejoindre les restes de la dépouille lors d'une cérémonie privée sans caméra[26].

Bande originale

[modifier | modifier le code]
« Deutschlandlied » par J. Haydn

Le thème musical du film est un extrait du second mouvement en sol majeur du quatuor en ut majeur op.76 no 3 L'Empereur de Joseph Haydn qui reprendra ce thème dans l'hymne national allemand Deutschlandlied de la RFA[1].

Le requiem de Mozart en ré mineur se fait entendre lors de la cérémonie des funérailles de Hanns-Martin Schleyer et quand les drapeaux à l'étoile aux trois branches sont en berne à la Daimler-Benz[1].

Dornhaldenfriedhof in Stuttgart-Degerloch

Après l'enterrement d'Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe de la RAF, le film se termine sur la chanson Here's to You de Joan Baez et Ennio Morricone en hommage aux anarchistes Nicola Sacco et Bart Vanzetti, tandis qu'une jeune maman avec sa petite fille à la veste rouge s'échappe des troubles à l'ordre public au cimetière de Dornhalden[1].

Le tournage s'est déroulé à Stuttgart[2], Munich[3] et à la frontière franco-allemande[27].

Dans la lignée des films du Nouveau cinéma allemand, avant la palme d'or 1979 Le Tambour de Volker Schlöndorff et celle de 1984 Paris, Texas de Wim Wenders, L'Allemagne en automne attire un million de spectateurs en Allemagne[28].

Pour Die Zeit, « „Deutschland im Herbst“ ist kein „guter“ Film (ce n'est pas un bon film), dafür ein wichtiger (mais un film important) »[29].

Pour le New York Times, le film est « très irrégulier » : « It's sometimes startlingly beautiful, often obscure and confusing, sometimes funny and mostly disturbing, as it should be[30]. »

En France en 2015 :

Rote Armee Fraktion

« Je découvre rapidement L’Allemagne en automne (1977), film collectif critique contre le pouvoir ouest-allemand et en empathie avec les membres de la RAF morts en prison. Film que je trouve magnifique à l’époque mais que je ne comprends pas du tout ! Avant de commencer ces recherches, l’image que j’avais de la RAF était celle d’un groupe terroriste, pas celle d’un groupe de lutte armée. Ce mot « terrorisme » est un mot très fort. Par exemple, je me disais bêtement que même si c’était des jeunes gens éduqués, ils devaient malgré tout avoir un certain penchant pour la violence. Du coup, je ne pouvais pas comprendre cette empathie que l’on ressent dans L’Allemagne en automne. C’est un film qu’il serait totalement impossible de faire aujourd’hui, on accuserait les réalisateurs d’apologie du terrorisme et le film serait interdit. »

— Jean-Gabriel Périot, Culturopoing[31]

En 2009, Fragments d'Allemagne[32] reprend le principe de films à sketches sur la nation réalisés par différents réalisateurs. C'est une suite de l'Allemagne en automne.

En 2015, Jean-Gabriel Périot, en conclusion sur le retour au cinéma dans son 1er long métrage Une jeunesse allemande[33], intègre le dialogue de Fassbinder avec sa mère.

À la télévision

[modifier | modifier le code]

Thomas Elsaesser compare L'Allemagne en automne avec Jeu mortel (de)[3] d'Heinrich Breloer sur l'Automne allemand.

Arte, pour son émission Blow Up, donne carte blanche à Jean-Paul Civeyrac qui rend hommage à Rainer Werner Fassbinder dans son court métrage Françoise au printemps[34].

Au théâtre

[modifier | modifier le code]

Emmanuel Burdeau[5] précise comment Fassbinder fait savoir qu'il interprète son propre rôle : « Dès le début, dès le coup de téléphone, Fassbinder affirme son existence "C'est moi Fassbinder". »

En 2016, Brigitte Salino, dans l'article « Etre ou ne pas être Fassbinder » du journal Le Monde, positionne le film L'Allemagne en automne comme central au spectacle « Je suis Fassbinder[35] » de Falk Richter dans une mise en scène de Stanislas Nordey.

Prix et distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Fassbinder : « Je ne lance pas des bombes, je fais des films[6]. »
  2. « L’Allemagne a laissé passer la chance qui lui était offerte de faire peau neuve après 1945. Les structures et les valeurs sur lesquelles reposent l’Etat, désormais démocratique, sont restées les mêmes[13]. »
    Rainer Werner Fassbinder, RWF Heute 1979

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w (de) « Deutschland im Herbst », sur Filmverlag der Autoren, (consulté le ) : « Bilder (image) Trailer ».
  2. a b et c « Enterrement de la Bande à Baader » [vidéo], sur ina.fr, Antenne 2, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h i et j (en) Thomas Elsaesser, « Antigone Agonistes: Urban Guerrilla or Guerrilla Urbanism? : The Red Army Fraction, Germany in Autumn and Death Game », sur Rouge, index 4, (consulté le ).
  4. a b c et d « L'Allemagne en automne : casting », sur Allo ciné, (consulté le ).
  5. a b c d e et f Emanuel Burdeau, « L'Allemagne en automne », sur Ciné-club de Caen, (consulté le ) : « C'est moi Fassbinder ».
  6. Kohser-Spohn 2011, Résumé.
  7. a b et c Kohser-Spohn 2011, § 16 « L’Allemagne en automne ».
  8. « Terrorisme en RFA » [vidéo], sur ina.fr, TF1, (consulté le ).
  9. Kohser-Spohn 2011, § 10-12 « Toute la question était de savoir comment représenter la violence terroriste sans la reproduire par l’image. ».
  10. a et b Kohser-Spohn 2011, § 13 « La dame ne fait pas référence à la RAF, celle-ci lui rappelle simplement son propre vécu en 1945, lors des bombardements sur la ville de Hambourg. ».
  11. a b c d et e Daniel Lemler, « L’Allemagne en automne : Le terrorisme, enfant matricide de la démocratie ? » [PDF], sur Mémoires vivantes de la shoah, (consulté le ).
  12. a b c d e et f A bout de souffle, « Nous nous sommes sentis comme une sale espèce », un titre de Michel Foucault avec synthèse de ses analyses sur l'Automne allemand et l'avocat Klaus Croissant de la RAF, sur Mediapart, (consulté le ).
  13. Lowy 2005, § 6.
  14. a b c et d Kohser-Spohn 2011, § 17 « Le mieux, ce serait un maître autoritaire ».
  15. Lardeau 1990, « effets sociaux et politiques de la passivité active de la population ».
  16. Philippe Artières (dir.), Pierre Lascoumes (dir.) et Dominique Linhardt, « Réclusion révolutionnaire. La confrontation en prison entre des organisations clandestines révolutionnaires et un Etat – le cas de l’Allemagne dans les années 1970 », 55. Prison et résistances politiques. Le grondement de la bataille, sur Cultures & Conflits. Sociologie Politique de l’International, Centre d’Études sur les Conflits et l’Harmattan, (ISBN 2-7475-7583-7, OCLC 238429575, consulté le ), p. 113-148 « das info » § 28.
  17. Lowy 2005, § 8 « Au tout début du film, l’affrontement entre Rainer Werner Fassbinder et sa mère représente pour l’auteur (Thomas Elsaesser) le passage le plus marquant de L’Allemagne en automne. ».
  18. a et b « Fin de l'enquête sur le suicide d'Andreas Baader et Gudrun Ensslin » [vidéo], sur ina.fr, Antenne 2, (consulté le ).
  19. Capeola Gil 2010.
  20. Sicot 2011, § 3.
  21. Sophocle, « Antigone, tragédie de Sophocle traduite en français et représentée en grec par les élèves du petit séminaire d'Orléans », sur Gallica, (consulté le ) : « Hélas ! au fond du sépulcre, nous voyons Antigone suspendue par le cou à un lacet formé de sa ceinture de lin. ».
  22. « Mort d'Ulrike Meinhof de la bande à Baader » [vidéo], sur ina.fr, TF1, (consulté le ).
  23. Jean-Luc Douin, « Alexander Kluge, initiateur du renouveau allemand », sur Le Monde, (consulté le ) : « Film collectif, dont Kluge fut l'initiateur, et réalisé à un moment où régnait la paranoïa du terrorisme, L'Allemagne en automne (1978) évoque la vie d'une prof d'histoire qui explore le passé de son pays et dont les supérieurs trouvent l'enseignement inapproprié. ».
  24. (en) Patrick Louis Cooney, « Deutschland im Herbst (Germany in Autumn) (1978) », sur VernonJohns, (consulté le ) : « Rosa Luxemburg said before her death, "Germany has only one alternative: socialism or barbarism." This is combined with film of people hanged by the Germans in public. ».
  25. Annabelle Georgen, « Les médecins allemands ont analysé le cerveau de la terroriste Ulrike Meinhof », sur Slate, (consulté le ) : « Le foulard déchiqueté à l'aide duquel elle s'était pendue à la poignée de la fenêtre de sa cellule ».
  26. (de) « Odyssee beendet: Gehirn von Ulrike Meinhof in aller Stille beigesetzt », sur Der Spiegel, (consulté le ).
  27. (de) « Deutschland im Herbst Filmstruktur », sur destobesser, (consulté le ) : « IX (...) Grenzstation: (...) an der Grenze zu Frankreich ».
  28. Juliette Farcy, « Réception et circulation du cinéma ouest-allemand en France, 1974-1984 », Université Paris I Panthéon-Sorbonne, sur Bulletin de l’Institut Pierre Renouvin vol. 26, no. 2, Irice, (ISSN 1276-8944, consulté le ) : « Malgré quelques gros succès, notamment L’Honneur perdu de Katharina Blum, L’Allemagne en automne et Le Tambour, réunissant chacun plus d’un million de spectateurs, la plupart des réalisateurs allemands déplorent le fait que leur cinéma ne rencontre pas de réel écho dans leur pays d’origine. », p. 35-48 § 15.
  29. (de) Hans C. Blumenberg, « Wichtiges Dokument: „Deutschland im Herbst“ von Kluge, Fassbinder, Schlöndorff und anderen », sur Die Zeit, (consulté le ).
  30. (en) Vincent Canby, « Film: 13 Directors Make Germany in Autumn:After the Fall », sur New York Times, (consulté le ) : « The state's assertion that the three were suicides was widely ridiculed. ».
  31. Jean-Gabriel Périot et Bidhan Jacobs, « Jean-Gabriel Périot : « Cette violence-là, je la comprends… » », Entretiens, sur Culturopoing, (consulté le ).
  32. (en) Paul Cooke, « The long shadow of the New German Cinema: Deutschland 09, Deutschland im Herbst and national film culture », Volume 52, Issue 3, sur Screen, Oxford University Press, (DOI 10.1093/screen/hjr024, consulté le ), p. 327–341.
  33. Arnaud Hée, « Une jeunesse allemande : images politiques et régimes d'images », sur Ciclic, (consulté le ).
  34. Jean Paul Civeyrac, « Françoise au Printemps par Jean Paul Civeyrac », sur Arte, (consulté le ) : « Jean Paul Civeyrac imagine pour Blow up une fiction inspirée de L'Allemagne en automne, un Fassbinder méconnu... ».
  35. Brigitte Salino, « Etre ou ne pas être Fassbinder », sur Le Monde, (consulté le ) : « Un film est central dans le spectacle : L’Allemagne en automne. ».
  36. (en) « Prizes & Honours 1978 », sur Berlinale, (consulté le ) : « Special Recognition: Deutschland im Herbst ».
  37. (de) « Deutscher Filmpreis, 1978 », sur Deutscher Filmpreis, (consulté le ) : « Deutschland im Herbst 1978 Filmkonzeption Filmband in Gold ».
  38. (en) « Panorama: Deutschland im Herbst », sur Berlinale, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Yann Lardeau, Rainer Werner Fassbinder, Cahiers du cinéma, Paris, Editions de l'Etoile, coll. « Auteurs », , 307 p. (ISBN 978-2-86642-083-3, présentation en ligne)
  • Thomas Elsaesser (trad. Noël Burch), Terrorisme, mythes et représentations : la RAF de Fassbinder aux T-shirts Prada-Meinhof, La Madeleine, Editions Tausend Augen, , 96 p. (ISBN 978-2-95228-131-7, présentation en ligne)
  • Vincent Lowy, Thomas Elsaesser, Terrorisme, mythes et représentations : La RAF de Fassbinder aux T-shirts Prada-Meinhof, Questions de communication, coll. « Histoire », , 546 p. (ISBN 978-2-86480-868-8, ISSN 2259-8901, présentation en ligne, lire en ligne), p. 440-443
  • Anne Jollet (dir.) et Christiane Kohser-Spohn, Histoire et images. Pour un enseignement critique : Enseigner le terrorisme allemand des années 1970. Une approche par le film de fiction, Cahiers d’histoire, Association Paul Langevin, coll. « revue d'histoire critique » (no 115), (ISBN 978-2-91754-126-5, présentation en ligne, lire en ligne), p. 63-86
  • Rose Duroux (dir.), Stéphanie Urdician (dir.) et Isabel Capeloa Gil, L’Automne d’Antigone. Le mythe grec et le deutscher Herbst (1977), Les Antigones contemporaines (de 1945 à nos jours), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, coll. « Mythographies et sociétés » (no 6. Un mythe politique et identitaire), , 478 p. (ISBN 978-2-84516-407-9, OCLC 695852910, présentation en ligne)
  • Bernard Sicot, Les Antigones contemporaines (de 1945 à nos jours) : Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2010, t. 113 : Bulletin hispanique, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Comptes rendus / Varia » (no 2), , 821 p. (ISBN 978-2-86781-793-9, OCLC 5839961468, présentation en ligne, lire en ligne), p. 816-821

Liens externes

[modifier | modifier le code]