L'Ange exterminateur (film)

L'Ange exterminateur
Description de cette image, également commentée ci-après
Silvia Pinal, Jacqueline Andere et Enrique García Álvarez dans une scène du film.
Titre original El ángel exterminador
Réalisation Luis Buñuel
Scénario Luis Buñuel
Luis Alcoriza
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau du Mexique Mexique
Genre drame surréaliste
Durée 93 minutes
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Ange exterminateur (El ángel exterminador) est un film mexicain de Luis Buñuel sorti en 1962, qui montre comment le vernis de civilisation peut rapidement disparaître dans une situation extrême.

Lors d'une réception organisée chez un aristocrate mexicain se produit un étrange événement : nul ne semble pouvoir quitter la maison. Tout d'abord le départ de chacun est reporté, sous un prétexte quelconque ; puis, à partir du matin, se manifeste une impossibilité aussi physique que psychique de sortir de la maison, sous l'effet d'une étrange force invisible. Les invités et leurs épouses restent enfermés dans le salon, avec le seul majordome, les autres domestiques ayant tous mystérieusement démissionné, avant le début de ces événements. De même, à l'extérieur, les autorités, la police, les familles se trouvent-elles également incapables de franchir le portail de la propriété.

Pendant tout l'enfermement, qui dure plusieurs jours, on assiste à la révélation du caractère et de la personnalité des protagonistes. La faim, la soif sont interrompues après quelque temps par le percement d'une canalisation, puis par l'étrange apparition d'animaux vivants, des agneaux dont le sacrifice contribue en même temps à la montée en violence primitive de la situation. Le huis clos absurde, la promiscuité, l'impossibilité de se laver, entraînent une déshumanisation, un effacement des apparences et des conventions sociales, d'ordinaire si soignées. Les tromperies, la cruauté se révèlent, et les dernières heures d'enfermement montrent une tension extrême, une grande violence psychique. La seule solution devient alors de contraindre l'hôte, jugé responsable, au suicide, selon le mécanisme du bouc émissaire. Ce plan funeste échoue de peu grâce à la levée de la malédiction, une des invités ayant l'idée de reproduire un certain moment de la nuit initiale, permettant aux invités de sortir et d'aller à la rencontre des secours qui, de leur côté, n'avaient pas été en mesure de franchir le portail de la maison.

À la fin, les notables se réunissent dans une église pour une messe d'action de grâce. Mais à l'issue de la cérémonie, le même mécanisme semble recommencer. On voit alors des moutons gravir l'escalier vers le porche de l'église, bien plus nombreux que lors du premier enfermement ; ils entrent dans l'église, et les portes se ferment. À l'extérieur, une émeute éclate. Les cloches du jugement dernier (allusion au titre, tiré de l'Apocalypse) sonnent à toute volée.

Fiche technique

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Distribution

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Postérité du film

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Notes et références

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  1. (es) « Las 100 mejores películas mexicanas en más de un siglo de historia », sur laizquierdadiario.mx
  2. « Les références cinéma dans Minuit à Paris ».
  3. Laurent Bury, « La maison du magicien », sur Forum Opéra, (consulté le ).
  4. Présentation sur operadeparis.fr.

Bibliographie

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  • Frédric Gaussen, « L'Ange exterminateur », Téléciné, no 112, Fédération des loisirs et culture cinématographique (FLECC), Paris, , fiche no 425 (ISSN 0049-3287).

Liens externes

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