La Chapelle-des-Pots | |||||
La Chapelle-des-Pots, village de potiers. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saintes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saintes | ||||
Maire Mandat |
Pierre-Henri Jallais 2020-2026 |
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Code postal | 17100 | ||||
Code commune | 17089 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chapelains | ||||
Population municipale |
1 003 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 98 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 45′ 38″ nord, 0° 32′ 22″ ouest | ||||
Altitude | Min. 19 m Max. 88 m |
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Superficie | 10,27 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Saintes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chaniers | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://lachapelle-des-pots.fr/ | ||||
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La Chapelle-des-Pots est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Chapelains et les Chapelaines[1].
La commune de La Chapelle-des-Pots se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Au , La Chapelle-des-Pots est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[3]. Elle est située hors unité urbaine[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[4]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,3 %), forêts (39,1 %), cultures permanentes (6,8 %), zones urbanisées (4,9 %), terres arables (4,9 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de La Chapelle-des-Pots est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001, 2010 et 2019[10],[8].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[11].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 408 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 299 sont en aléa moyen ou fort, soit 73 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].
Le toponyme fait référence à l'existence d'une ancienne chapelle médiévale au sein du bourg ; ainsi que de la spécialisation dans la poterie qui s'est opérée à La Chapelle-des-Pots et dans les villages environnants dès le XIIIe siècle.
Dès le XIIIe siècle, il est attesté au sein de cette région boisée de la Saintonge une présence d'ateliers de poterie réputés pour leurs produits vernissés de couleur verte. La spécialisation de cet endroit et des bourgs environnants dans la poterie s'explique par la profusion des matières premières essentielles pour la fabrication de la céramique : de nombreux bois, des poches argile et la présence de nombreux cours d'eau dans la vallée du Coran. Vers 1320, les potiers nombreux firent bâtir une chapelle (détruite, puis remplacée en 1786 l'actuelle église Saint Front). Bernard Palissy s'y initia à l'art de la céramique en travaillant avec les potiers locaux. Il s'agissait d'un artisanat rural et familial. Deux sortes de poterie étaient produites : la poterie utilitaire à usage local et une poterie de luxe destinée à l'exportation.De belles pièces y sont produites dès la Renaissance. L'artisanat de la céramique de La-Chapelle-des-Pots a ralenti vers la moitié du XIXe siècle, concurrencé par les productions industrielles des pays du Nord et les réglementations différentes.
En 1945 y est installée une formation chirurgicale militaire (FCM 4) lors des opérations de réduction de la poche de La Rochelle.
Depuis 1954 avec l'établissement dans le village de l'Atelier René Renaud et en 1961 de la Poterie Jean Alexiu, il y a de nouveau une production continue de céramiques.
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2021, la commune comptait 1 003 habitants[Note 2], en évolution de +1,52 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,6 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 510 hommes pour 494 femmes, soit un taux de 50,8 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Un projet de Pôle régional de la céramique mené par l'ancien maire Jean-Claude Couprie, natif du village, a existé.
Le village comporte de nombreuses associations : judo, gym. et groupe de danse des Oxydes, les Souris Blanches (dissous), la Souris Verte, l'ACDC, le Comité des Fêtes.
Un circuit pédestre d’interprétation.
Un circuit de géocaching Terra Aventura
Parcours sportif et petit boulodrome.
À l'extérieur du bourg se trouvent une ancienne seigneurie, plusieurs petits lavoirs en pierre, nombreux chemins de randonnée VTT et pédestre.
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune et longe la fontaine du centre bourg.
Bernard Palissy, émailleur, savant et écrivain français, résidant à Saintes, s'est initié à l'art de la céramique à La Chapelle-des-Pots, où il a épousé Catherine Monconseil, la fille d'un potier.
Jean Alexiu fondateur de la Poterie Jean Alexiu.
René Renaud, céramiste et artiste peintre professionnel.
Blasonnement :
D'argent au four à poterie du même, maçonné et ouvert de sable et accompagné en chef à dextre d’une poterie de sinople, à l'anse du même à senestre, la partie supérieure de tenné et à senestre d'une grappe de raisin de pourpre tigée et feuillée de sinople.
Commentaires : Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Jean-Claude Couprie et Pierrette Rodriguez, La Chapelle, images d'autrefois, Éditions Le Passage des Heures[22].