Au centre du département, La Ferrière se situe à une dizaine de kilomètres au nord-est de La Roche-sur-Yon. La commune est traversée par la D 160, ancienne N 160 Paris - Les Sables-d'Olonne.
Le territoire municipal de La Ferrière s’étend sur 4 696 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 87 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 55 et 105 mètres[1],[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 849 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de La Roche-sur-Yon à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 885,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records LA ROCHE SUR YON (85) - alt : 88m, lat : 46°42'17"N, lon : 1°22'54"O Records établis sur la période du 01-08-1984 au 04-01-2024
Au , La Ferrière est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de La Ferrière[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (36,3 %), zones agricoles hétérogènes (31,2 %), prairies (22,9 %), zones urbanisées (4,6 %), forêts (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %), eaux continentales[Note 3] (0,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La Ferrière est un ancien Ferraria, dérivé du latin ferrum (le fer) et dont le nom est très communément employé pour désigner l'emplacement d'anciennes mines de fer ou de forges[15]. Il a en effet été découvert d'anciennes mines de fer du côté du village des Thermelières. Sur la carte de Cassini levée au XVIIIè siècle, le bourg est nommé : " La Ferrière-des-Chapelets "[16].
Le nom de la Ferrière apparaît dans les textes vers 1300 à travers l'église de la Ferrière (ecclesiae de Ferreria)[17]. Cette ancienne église Sainte-Radégonde était desservie par l'abbaye de Mauléon[18]. Au XIXè siècle elle fut détruite et à son emplacement fut bâtie une église de style néo-gothique[19].
Les principaux seigneurs du lieu étaient ceux du Plessis-Bergeret, vassaux de la seigneurie, puis principauté de la Roche-sur-Yon. L'un d'eux, Gabriel de Chasteaubriand, obtint en 1648 que sa seigneurie soit élevée au rang de marquisat[20].
La fin du XVIIIè siècle voit la construction de la route royale Angers/Les Sables d'Olonne, devenue RN160, qui passe par le bourg de la Ferrière[21]. Depuis 2005, une grande partie du trafic emprunte l'autoroute A87 qui longe les limites sud-est du territoire communal.
D'environ 2 000 habitants durant les années 1960, la commune est passée à plus de 5 000 habitants en 2014, notamment du fait de la proximité du chef-lieu de la Vendée mais aussi des nombreuses industries du Nord-Est vendéen.
L'Airière fut une ancienne paroisse, puis une commune rattachée à celle de la Ferrière par ordonnance royale du . Son territoire rassemblait toute la partie est de l'actuelle commune de la Ferrière, de l'autre côté de l'Yon. Elle incluait, outre l'Airière, les villages de la Bouchelière, de la Cantière, de l'Aubretière et de la Paillerie.
"L'Airière" sur le site des archives départementales de la Vendée et pour la municipalité, "Lairière" pour l'Institut Géographique National, l'écriture de ce toponyme ne semble pas fixée, ce qui était aussi le cas par le passé (Lairière, Lérrière, l'Ayrière). Pour Jean-Loïc Le Quellec, il y a eu agglutination de l'article : il faudrait donc bien écrire " L'Airière "[15].
Citée pour la première fois vers 1300 (Ecclesiae de Ayreria), l'église Sainte-Catherine de l'Airière était desservie par l'abbaye de Nieul-sur-l'Autize. Elle fut brûlée par les protestants en 1568[18]. Réparée ou reconstruite, elle avait une forme rectangulaire[22]. Ruinée lors des guerres de Vendée, le culte n'y fut pas rétabli. En 1820, la commune comptait 388 habitants[23]. Il ne reste rien aujourd'hui de l'église et du cimetière qui lui faisait face.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 5 398 habitants[Note 4], en évolution de +4,47 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,4 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 611 hommes pour 2 674 femmes, soit un taux de 50,60 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,16 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,5
5,2
75-89 ans
6,9
18,2
60-74 ans
18,4
20,0
45-59 ans
18,9
19,7
30-44 ans
20,3
14,3
15-29 ans
13,4
22,0
0-14 ans
20,5
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2021 en pourcentage[32]
En 2005, du au , les « Fusions » sont venues animer la Ferrière avec un feu d'artifice (à la fin) et une exposition d'art en fer, l'exposition de la métallurgie pour avoir des fusions…
Le , La Ferrière a accueilli la 41e édition du Tour de Vendée
"Les Eclats de scorie". Créés par un jeune pâtissier de la Ferrière, ces chocolats rappellent la forme des scories, seules traces de l'exploitation des mines de fer datant des Gaulois (Pictes et Ambilatres).
La Ferrière abrite aussi le centre de distribution de POLLEN-Diffusion, l'un des premiers distributeurs de livres de France.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cJean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée : origines, histoire et légendes de plus de 1300 noms, communes, villages, rivières, fermes, lieux-dits et mégalithes, La Crèche, Geste éditions, , 443 p. (ISBN2-84561-263-X).
↑« Géoportail », sur geoportail.gouv.fr.ignipq.local.oshimae.rie.agri (consulté le ).
↑Pouillé du diocèse de Poitiers de l'évêque Gautier de Bruges (vers 1300), transcrit par Henri Beauchet-Filleau, éd. L. Clouzot (Niort) et H. Oudin (Poitiers), 1868 (en ligne sur le site https://gallica.bnf.fr)
↑ a et babbé Aillery, Les Essarts, Saint-Fulgent et leurs environs, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, 1992 (réédition des "chroniques paroissiales" de 1892) (ISBN2-87760-826-3).
↑Henri Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, tome II, Poitiers, imprimerie Oudin et Cie, (lire en ligne).
↑Philippe Bossis, La Vendée des origines à nos jours : Chapitre IV : les temps modernes, Saint-Jean-d'Angély, Editions Bordessoules, , 471 p. (ISBN2-903504-07-5).
↑Cadastre de la commune de l'Airière, 1826 (Archives départementales de la Vendée)
↑Recensement de la commune de l'Airière, 1820 (Archives départementales de la Vendée)
↑Camille Guichet et membres du groupe Patrimoine (collaboration), Histoire d’un siècle à La Ferrière : 1900-2000, 12 p. (lire en ligne [PDF]), p. 11.
↑Loïc Tissot, « Jean-Marie Chamard, élu depuis 20 ans, est le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne).
Note : La commune absorbante et l’année de fusion sont indiquées entre parenthèses à la suite du nom de l’ancienne commune ; lorsqu’une commune issue d’un regroupement est composée en italique, cela signifie qu’une nouvelle entité est créée.