La Reine de la nuit demande au prince Tamino de retrouver sa fille Pamina, qui a été enlevée par un prêtre nommé Sarastro. Le prince part avec Papageno, un oiseleur. Lorsqu'ils retrouvent la princesse, ils découvrent que la situation n'est pas aussi tranchée que le disait la reine. Sarastro accepte l'union de Tamino et Pamina à condition qu'ils réussissent chacun leur parcours initiatique.
L'opéra, qui est un singspiel, est joué et chanté en suédois[1].
Bergman a utilisé le théâtre de Drottningholm (XVIIIe siècle)[2], proche de Stockholm, comme cadre de son tournage, pour l'inscrire dans une scénographie théâtrale, même si la mise en scène dépasse souvent le strict cadre de la scène, non seulement par de ponctuels gros plans sur les spectateurs ou des regards en coulisse, mais également par le dispositif des décors. S'il recoure avec visiblement beaucoup de plaisirs à des dispositifs rhéâtraux (décors à double fond, fumigènes découvrant des diablotins grassouillets), il utilise aussi des jeux de lumières, ou encore des procédés cinématographiques très simples dans ce film, comme ce moment où il découvre le visage de Pamina dans un médaillon : trois plans de Panima se succèdent comme si elle prenait vie à ses yeux[1],[3].
Il a fallu deux ans de préparation et neuf mois de tournage pour réaliser le film.
Ce film est un grand succès. Lors de sa première télédiffusion le jour de l'an 1975, il touche un tiers de la population suédoise[4], et lors de sa sortie en salle, il est particulièrement apprécié[4]. Le film a été présenté au Festival de Cannes 1975, mais n'a pas été inscrit dans la compétition principale[2].