La Gaillarde

La Gaillarde
La Gaillarde
Mairie-école de La Gaillarde.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre
Maire
Mandat
Jérôme Lheureux
2020-2026
Code postal 76740
Code commune 76294
Démographie
Gentilé Gaillardais, Gaillardaises
Population
municipale
381 hab. (2021 en évolution de −2,31 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 50′ 11″ nord, 0° 51′ 39″ est
Altitude Min. 24 m
Max. 87 m
Superficie 7,78 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Luneray
(banlieue)
Aire d'attraction Luneray
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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La Gaillarde

La Gaillarde est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

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Communes limitrophes

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Communes limitrophes de La Gaillarde
La Chapelle-sur-Dun Saint-Pierre-le-Vieux
La Gaillarde Luneray
Angiens Saint-Pierre-le-Viger Gruchet-Saint-Siméon

Hydrographie

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La commune est traversée par le Dun.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 917 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dieppe à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , La Gaillarde est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Luneray[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luneray, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,4 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme La Gaillarde entre 1130 et 1165[14].

  • La Gaillarde dériverait du celtique galia, qui signifiait « force ». Ce nom aurait été donné au fleuve Dun pour le décrire. En effet, le Dun, au Moyen Âge n’était pas encore canalisé et son cours d’eau était nettement plus vigoureux qu’aujourd’hui.

L'abbé Cochet parle d’anciens puits rebouchés dans la plaine, où des trésors seraient cachés, mais aussi de légende de fées ou de dames blanches dansant des rondes. Toutefois, ce type de légende est très courant en Normandie, et en particulier dans le pays de Caux. Presque toute la région était entre les mains des moines de la Sainte-Trinité de Fécamp. À la Gaillarde même, l’abbaye de Fécamp possédait de nombreux terrains. En l’an 1105, le pape Pascal II (1099-1118), rédige une bulle dans laquelle il fait don de la paroisse du village à l’abbaye bénédictine ; il lui confirme aussi toutes ses donations, biens et privilèges. Ceci aurait été voulu par les ducs de Normandie, en l’occurrence, en 1105, Robert Courteheuse (1052-1134), le fils aîné de Guillaume le Conquérant, qui fut duc de Normandie de 1087 à 1106. Les moines possédaient aussi de nombreuses terres sur lesquelles travaillaient des serfs ; ils disposaient aussi d’un moulin banal, utilisé par les paysans des alentours. L’abbé Cochet évoque aussi une carrière de grès mais que les moines n’auraient exploitée qu’à partir du XVe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 ? Marie-Bernard Ducroix PS Conseiller général de Fontaine-le-Dun (1979 → 1985 et 1992 → 2004)
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 10 août 2020)
Jérôme Lheureux UMP puis UDI Conseiller départemental depuis 2021
Président de la CC Entre mer et lin (2002 → 2016)
Vice-président (2017 → 2020) puis président (2020[15] → ) de la CC de la Côte d'Albâtre
Réélu pour le mandat 2020-2026[16] ,[17]

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 381 habitants[Note 4], en évolution de −2,31 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1831 1836 1841 1846 1851 1856
8468138359079489871 006988973
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
909888872842711693659628647
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
617613534504490502506510574
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
519462378420415426427391386
2021 - - - - - - - -
381--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Chapelle Sainte-Marguerite : chapelle romane datant de la fin du XIe siècle restaurée dans les années 1990 et classée « monument historique ».
  • Église Notre-Dame : son plan est en croix latine ; la nef a deux bas-côtés. De l'église du début du XIIIe siècle, il ne reste aujourd'hui que la partie occidentale. La nef et le clocher sont en effet reconstruits durant le premier quart du XVIe siècle. Dans les années 1637 et 1639, les travaux reprennent : les baies sud de la nef sont refaites et une flèche est élevée. Le chœur est reconstruit en 1661. Avant la Révolution de 1789, l'église était sous le patronage de l'abbaye de Fécamp. Au XIXe siècle vont avoir lieu quelques réfections au bras sud du transept (1879), et on construit la sacristie. Les matériaux de construction sont nombreux et différents suivant l'époque : on y trouve du tuf, du grès, du calcaire, du silex, et même de la brique.
  • Deux belles croix en grès dans le cimetière : l'une a sa base qui est datée de 1520 ; le fût et le croisillon ont été refaits en 1604. Elle représente un Christ en croix et une Vierge à l'Enfant ; on peut aussi remarquer des armoiries que l'on n'a pas encore identifiées. L'autre croix date du XVIe siècle : elle représente aussi un Christ en croix, une Vierge à l'Enfant, et des armoiries non identifiées avec les deux larrons.

Personnalités liées à la commune

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Certaines fois, principalement durant les vacances, on trouve Pedro, le chien de Jean-Jacques Rousseau, aux environs de cette ville.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Luneray comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre La Gaillarde et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dieppe » (commune de Dieppe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Dieppe » (commune de Dieppe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Luneray », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de La Gaillarde ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luneray », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. François de Beaurepaire - 1979 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime - Page 82.
  15. Éléonore Sinoquet, « Le maire de La Gaillarde, Jérôme Lheureux, élu à la présidence de la communauté de communes de la Côte d’Albâtre : Jérôme Lheureux, maire de La Gaillarde, près de Fontaine-le-Dun, a été élu, jeudi soir, président de la communauté de communes. Il remplace Gérard Colin et sera assisté de 12 vice-présidentes et vice-présidents », Paris-Normandie,‎ .
  16. « La Gaillarde. Une équipe soudée autour de Jérôme Lheureux : L'équipe en lice pour les municipales accueille deux nouveaux visages et est en majorité composée d'élus sortants », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.